Saint Petersbourg, XVIIIe-XIXe siècle

SAINT PETERSBOURG :

ⅩⅧème- IXXème

Enseignant : Mme Solignat

Elève : Dina Gigovic

          Par la construction de la ville de Saint-Pétersbourg, Pierre 1er le Grand, tsar puis premier empereur de Russie voulait fonder une ville aussi puissante que Venise ou Londres qui par la diffusion de leurs cultures et la prospérité de leurs commerces étaient déjà des puissances du XVIIIe siècle. Le 16 mai 1703 fut posée la première pierre de la forteresse Pierre-et- Paul, au bord de la Neva sur l’île aux lièvres. Beaucoup de russes ont donné leurs vies pour ériger Saint-Pétersbourg qui connaît une croissance fulgurante dès sa fondation. Le style architectural de ses monuments rend la ville unique et c'est sans doute l'un des éléments  qui lui a permis d’acquérir une aussi grande notoriété en un siècle et c'est sans doute ce qui l'a rapproché de l’Europe. De plus, l'arrivée d'architectes, d'écrivains et de penseurs à Saint-Pétersbourg faisait de la vie un lieu propice pour la diffusion des arts et de la culture. Dans un premier temps, nous allons voir que Saint-Pétersbourg est une ville propice à la diffusion des idées du siècles des lumières puis que c'est une construction politique. Nous allons également répondre à la problématique suivante : «  Quelle place tient Saint-Pétersbourg au XVIIIe siècle au sein de l'empire russe ?  »

         Le siècle des lumières riche en philosophes et écrivains a regroupé de nombreux scientifiques ; des médecins, géologues, physiciens. Leur but était de généraliser l’expérience scientifique, libérer les esprits de la religion en faisant appel à la réflexion  et en décrivant les choses par soit même. Les découvertes expérimentales effectuées au XVIII eme siècle constituent aujourd'hui la base des sciences modernes. En effet, les Lumières ont instauré une méthode expérimentale. Les Lumières voulaient rationaliser un monde dominé par la puissance religieuse et ainsi ces érudits tentent de construire un univers nouveau libéré des anciens dictas dont les règles deviennent fondées sur l’expérience et non sur les mythes que l'on a traîné depuis des siècles. Ainsi, les lumières russes ont beaucoup été influencées par ce mouvement qui s'est diffusé dans toute l'Europe en France, en Angleterre par des philosophes comme Diderot D’Alembert ou Voltaire. Mikhaïl Chtcherbatov était un homme d'état russe et un philosophe qui s'est beaucoup illustré dans le mouvement des Lumières en Russie et membre de l’académie des sciences de Saint-Pétersbourg. Il est auteur de l’œuvre « Traité sur la corruption morale en Russie » publié en 1797 et avance l'idée que la catégorisation du peuple est nécessaire à son bon fonctionnement, que le servage doit exister mais que les paysans doivent être traités humainement. Dernièrement, il développe l'idée que peut importe le statut d'une personne dans la société elle doit respect au souverain.Quand Catherine II accède au pouvoir en 1762, Chtcherbatov demande la suppression de la Table des Rangs créée sous le règne de Pierre Ier en 1722. La Table des Rangs classe la noblesse russe en 14 rangs selon la dignité de chacun. Il voulait l'indépendance de la noblesse russe. C'est en 1768, que la Tsarine le nomme historiographe. Mikhaïl Lomonossov tenait également une grande place dans ce mouvement ; chimiste, historien mais aussi dramaturge auteur de nombreuses œuvres comme :« Passage de Vénus devant le Soleil »  qui a été observé à l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, publié en 1761. En 1757, Lomonossov, est nommé membre du conseil académique de Saint-Pétersbourg. Il organise l'Académie et le gymnase qui y donne accès, et il est nommé directeur de ces deux instituions en 1758. En 1761, lorsqu'il y a le transit de Vénus, un phénomène astronomique rare qui captive L'Europe entière et auquel il à consacré  un de ses écrits cité précédemment.

         Catherine II est certainement l'une des plus grandes despotes de son temps.Elle a été influencée par cette doctrine car elle s'est énormément intéressée aux écrits de Diderot et Voltaire. Voltaire lui même  l'avait nommé « l'astre le plus brillant du Nord » et même «  la bienfaitrice de l'Europe » ils se sont beaucoup écrits mais elle ne l'a jamais rencontré. En revanche, elle a reçu Diderot à sa cour et elle lui avait acheté sa bibliothèque c’était un moyen pour le financer. Il a dû venir en Russie pour publier une œuvre célèbre «  L’encyclopédie », car sa publication a été interdite à Paris. Il arrive a Saint-Petersbourg en octobre 1773 et il y resta cinq mois. Ils passent beaucoup de temps ensemble sur de sujets variés comme l'art, la politique ou l'économie. Au moment de la guerre des paysans russes il se trouve là-bas et assiste à cette révolte mais il n'a pas son mot à dire Catherine dirige la Russie d'une main de fer. Quand il rentre de son séjour en France, il dit avoir été satisfait de son voyage et il a été heureux de faire partie du cercle de Catherine II et n'a cessé de la complimenter. De plus, il y a de nombreuses réformes dans le domaine religieux, industriel ou de l’agriculture. Dans le but de peupler les terres Catherine apporte de nouvelles populations principalement des colons venus d'Allemagne. De plus, en 1775 par la libéralisation du commerce et de l’industrie le but est d'augmenter les productions  cependant l’État continue de vérifier malgré la libéralisation.

           Pour permettre au pays de ne plus dépendre des œuvres artistiques venues de l’étranger car celles-ci commençaient à peser dans les investissements de l'Etat, l'Académie russe des beaux-arts est fondée le 4 novembre 1757 par un oukase impérial, qui est l'équivalent d'un décret, devient rapidement une académie qui gagne en notoriété et en prestige. Jean-Baptiste Michel Vallin de La Mothe,un architecte français originaire de la ville d’Angoulême et Alexandre Kokorinov ont participé aux travaux. Le bâtiment a eu des influences italiennes par le choix de l'architecture du constructeur français : le dôme surbaissé et les toits plats, un classique de l'architecture italienne. Les étudiants étaient au nombre de 300, principalement des adolescents ainsi que des jeunes adultes venus des environs. L'Académie était étroitement liée à l'université de Moscou. En 1764, un nouveau système est mis en place ; désormais l'université n'accueille pas que les élèves riches qui avaient de l'argent pour payer une école mais des fils de fonctionnaires ou d’artisans. L'objectif était de briser l'image d'un pays culturellement ancien. Pierre le Grand fonde également l'Université d'État de Saint-Pétersbourg le 28 janvier 1724 sur l'île Vassilievski.

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