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Religions et sociétés en Angleterre et en Espagne au XVIIe siècle.

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Par   •  6 Octobre 2020  •  Dissertation  •  1 845 Mots (8 Pages)  •  544 Vues

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Religions et sociétés en Angleterre et en Espagne au XVIIe siècle.

Au XVIIe s. les églises catholiques en anglicanes veulent refonder les croyances des peuples. Cela passe par la ré-organisation des institutions, distinguant les clercs et les laïcs, mais également l’affirmation des limites du dogme afin d’empêcher la propagation du profane dans les sphères sociales. Le terme « religions », au pluriel, ne désigne pas simplement les chrétiens et les spirituels qui en sont les guides, cela peut aussi être les instances laïques qui y participent, et même d’une certaine manière, les convictions religieuses qui, en prenant la forme de dogmes, déterminent la société. Les personnes reconnaissent, alors, un principe supérieur à celui de leur propre destiné. Cela rejoint la définition de société. Bien plus qu’une communauté, elle inclue des rapports entre différents groupe sociaux, ces relations démontrent une volonté de vivre ensemble. C’est en ce sens que s’intéresser à la dialectique entre société et religions, c’est s’intéresser aux aptitudes qu’ont les religions à participer à la formation des sociétés.

Surtout que le XVIIe siècle est celui d’un renouveau clérical et spirituel. Il est le fruit de la réforme et de la contre-réforme des siècles précédents. Effectivement, la réforme luthérienne en 1517, puis peu après de Calvin sont des bouleversements religieux considérables : en Angleterre, le schisme anglican de 1534 sous le règne d’Henri VIII en rend compte. Tout comme la réforme catholique, symbolisée par le Concile de Trente (1545/1563). Ainsi, durant le XVIIe, les sociétés et les hommes baignent dans la religiosité. Les églises catholiques et anglicanes cherchent à répondre aux déchirures confessionnelles dans l’unité du corps social.

Mais il ne faut pas oublier, qu’au-delà de l’aspect spirituel, les religions ont été un alibi de conflits d’envergure international. Les guerres de religions en France, pendant la seconde moitié du XVIe se poursuivront au XVIIe avec la guerre de 30 ans (1618 – 1648). Nous nous sommes contenté de rappeler ce qui unissait les religions, dans leur but, mais il ne faut oublier que la lutte des croyances a rapport avec la plupart des conflits. La volonté hégémonique des Habsbourg d’Autriche est d’abord catholique. Domination qui s’illustre par exemple lors de la bataille de la Montagne Blanche en 1620. Seulement les intérêts en deviennent politiques par la suite : entre la France et l’Espagne en 1635, jusqu’à la guerre de succession (1701-1714). L’Angleterre n’est pas en reste, puisque l’histoire des monarques est divisée entre catholiques et protestants, l’Exclusion Bill sous Jacques II témoigne de l’attachement des nobles au protestantisme. Cela aboutit, en 1689, au Bill of Right enracinant l’anglicanisme mais aussi le rééquilibre entre parlementaires et royauté. Seulement, ce sont bien les églises qui conférait aux individus une identité. Elles ont soudés le corps social et sont un repère inébranlable pour chaque individu à cette époque. En Espagne, la religion chrétienne est le liant de la société, espagnol et chrétiens sont synonymes. En réalité, la reconquista symbolique l’unité religieuse du corps politique, au fondement de la légitimité de l’État. En Angleterre, la rupture avec la papauté, sous Henri VIII consacre le rapport entre monarchie et religion. Avec Elisabeth Ier, celle-ci se stabilise par la garantie de deux textes fondamentaux : le book of common prayer en 1559 et les 39 articles de 1563.

De ce fait, nous définirons chronologiquement le XVIIe s., pour l’Angleterre, du passage au trône d’Elizabeth I, Tudors (1553-1603) au roi écossais, Jacques Ier, Stuart ; et ceux jusqu’au règne de Guillaume III (1689-1702). La première partie du siècle a été en proie aux guerres civiles, tandis que la naissance des Whigs et des Torries et la prédominance des parlementaires, propre à la fin du siècle, ont représentés, d’une certaine manière, le verrou constitutionnel anglais vers une croissance économique prospère.

Quant à l’Espagne, elle est, depuis le règne de Philippe II (1555-1598) et plus anciennement de son père Charles Quint, une puissance coloniale imposante en Europe. Sa politique est alors plus extravertie, en témoigne ses interventions contre les provinces protestantes des Pays-Bas. La légende noire espagnole n’en démordra pas jusqu’au règne de Philippe V (1700 – 1746), symbole

ultime de liaison avec la France, que l’on associera à la fin du siècle.

Le XVIIe siècle, présente-t-il un renouveau du rapport entre religion et sociétés ou n’est-il pas le prolongement logique de la conception moyenâgeuse, facteur d’unité sociétale ? D’abord, il nous faut étudier les dissensions du religieux au sein de la société, à l’origine de méfaits sur les populations anglaises et espagnoles. Néanmoins, la religion apparaît comme un bastion face aux inégalités sociétales, permettant aux classes démunies de ne pas en être exclue. En outre, ce sont véritablement les religions qui participent à l’existence des sociétés modernes.

I – Les dissensions des religions au sein de la société.

A – Une disparité de l’imbrication des religions dans la société : géographiquement et économiquement.

-Les grandes villes sont dominées par le clergé, mais aussi envahies par les plus pauvres qui viennent y chercher de l’assistance.

-Les curés et les pasteurs se distinguent de la population par leur origine sociale (hidalgos en Espagne, Gentry en Angleterre), ils dominent alors les villes et polarisent les individus par leur éducation. L’entretien du presbytère et la dîme convergent vers cette figure. Ils sont éduqués, ce sont aussi eux les maîtres d’école. Ainsi, on peut dire que la religion appartient aux plus riches.

-Le rite de confirmation est réservé à l’évêque ce qui démontre la volonté de hiérarchisation du monde religieux, qui n’est pas accessible à tous. Les évêques deviennent l’élite de la société.

B – Les religions : un motif de guerre.

C – La lutte contre les dissidences : vision négative de la religion par la société.

-Les

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