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La Republique thermidorienne et directoriale

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Par   •  26 Avril 2013  •  Cours  •  3 537 Mots (15 Pages)  •  977 Vues

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CHAPITRE III – LA REPUBLIQUE THERMIDORIENNE ET DIRECTORIALE (AOUT 1794-DECEMBRE 1799)

Cette dernière phase de la révolution française est généralement la plus mal connue et la moins aimée. Après la chute de Robespierre, les thermidoriens sont des révolutionnaires moins ambitieux que leurs prédécesseurs. Ceux à quoi ils aspirent, c’est à la stabilité et à la garantie des acquis de la Révolution française. Ils veulent enfin accéder à un régime politiquement stable. Non seulement leurs projets sont moins enthousiasmant, mais en plus ils échouent. Ils souhaitaient une stabilité mais la période est ponctuée de coups d’Etat. Sur le plan constitutionnel et politique, les échecs de cette république resteront dans les mémoires et constitueront un héritage. Pour la première fois, des constituants sont confrontés à cette équation difficile qui est de fonder un régime républicain organisant la séparation des pouvoirs et la représentation, garantissant les droits et les libertés. Jusqu’à présent, la république n’a été que le gouvernement révolutionnaire. Pour ces républicains d’après Robespierre, il s’agit de mettre en place une république stable et gouvernable.

A. DE LA CHUTE DE ROBESPIERRE A L’AVENEMENT DE BONAPARTE

La première phase concerne la convention montagnarde. Celle-ci est toujours réunie et siège encore un an après la chute de Robespierre. La seconde phase concerne la république du directoire.

1. LA REPUBLIQUE THERMIDORIENNE : NI ROBESPIERRE NI LOUIS XVIII

Depuis la fin de l’année 1791, toutes les dates clés de la révolution ont été les journées révolutionnaires. A chaque fois, l’assemblée a enregistré leurs conséquences. C’est donc la rue parisienne qui provoque les évolutions. Lorsque le 9 thermidor la convention décide de décréter d’accusation Robespierre, elle le fait contre la commune de Paris et les sans culottes parisien. Ainsi, la convention a pris une initiative contre la rue parisienne. Elle semble avoir acquis une certaine forme d’autorité sur Paris. Cette autorité retrouvée, l’assemblée va essayer de la conserver. Le régime sera forcément une république fidèle au principe de 1789 mais stable et durable. La première mission des thermidoriens est de savoir quoi faire des instruments de la terreur.

a. La convention thermidorienne et les instruments de la terreur

L’arrestation des robespierristes ne signifie pas la fin du gouvernement révolutionnaire. Ses instruments vont être maintenus et même utilisés contre les jacobins. Le comité de salut public, par exemple, existe toujours bien que ses compétences soient réduites. Cependant, malgré cela, le comité demeure un élément essentiel de la politique menée par la convention. De même, le tribunal révolutionnaire n’est pas supprimé non plus. On restaure également les garanties procédurales supprimées au moment de la grande terreur. Désormais, les accusés qui comparaissent sont les jacobins. Localement, la convention thermidorienne maintient les institutions mises en place durant la terreur et les utilise pour chasser les jacobins des administrations locales.

La politique thermidorienne refuse la terreur et la monarchie. Ces deux craintes constituent les points communs de ces députés. Pendant un an, la convention va donc mener le combat contre les deux grandes menaces : la menace jacobine et la menace monarchique.

b. La convention thermidorienne face à la menace jacobine

Il faut absolument pour les thermidoriens anéantir cette menace. Dès lors, la commune de Paris est supprimée en août 1795. Le club des jacobins est également fermé. Cette lutte anti jacobine de la convention se renforce encore à partir du printemps 1795. A cette époque, ont lieu deux journées insurrectionnelles. Les manifestants parisiens qui viennent de l’est envahissent la convention. Ils réclament du pain et la constitution de l’an I. Pour réprimer ces insurrections, la convention fait appel à l’armée et notamment au général Pichegru. Elle lui confie le commandement de la force armée à Paris pour qu’il réprime l’émeute. Celui-ci essaiera par la suite de rétablir la monarchie au début du 19ème siècle. C’est la première fois que l’assemblée s’appuie sur l’armée pour contrer une insurrection populaire (la dernière fois, c’était au champ de mars en 1791). Quelques semaines plus tard, on a donc une seconde insurrection et l’on fait appel à Murat. Celui-ci est chargé de l’anéantir et surtout de nettoyer les quartiers est de Paris. Ces deux insurrections sont les dernières. Le mouvement révolutionnaire est définitivement stoppé par Murat. A partir du printemps 1795, l’assemblée n’est donc plus sous la pression du peuple. Elle est cependant sous la protection de l’armée. La menace jacobine semble donc avoir été écartée.

La convention doit alors affronter la menace monarchiste.

c. La convention thermidorienne et la menace royaliste

Dans le sud-est de la France est déclenché le mouvement de la terreur blanche. Il lutte contre les jacobins. Par ailleurs, de l’extérieur du territoire, on tente d’organiser un débarquement des troupes royalistes qui serait là pour restaurer la monarchie. C’est la flotte anglaise qui est l’appuie de la monarchie française. Elle organise un débarquement à Quiberon en 1795 qui est un échec cuisant pour le mouvement royaliste. C’est Hoche qui va écraser cette troupe débarquée à Quiberon. Parallèlement, les monarchistes préparent une insurrection dans Paris pour essayer de prendre le pouvoir. L’assemblée qui a des doutes, cherche alors des militaires plutôt classés à gauche. On fait alors appel à Bonaparte. C’est un militaire victorieux de l’armée républicaine dont on connait les sympathies jacobines. Cette insurrection royaliste a lieu et est immédiatement réprimée le 13 vendémiaire an II. A partir de cette date, le général Bonaparte est connu sous le nom du général vendémiaire. Pour tous les français, il a sauvé la république contre l’instauration de la monarchie. Il s’appuiera d’ailleurs beaucoup sur cette légitimité particulière lors de son coup d’Etat. Ainsi, la menace royaliste est écartée. A l’automne 1795, la convention pense donc avoir fait l’essentiel. C’est dans cette certitude que les conventionnels se séparent en octobre 1795 après 3 ans de réunion.

On entre donc la phase du directoire.

2. HISTOIRE POLITIQUE DU DIRECTOIRE : AGITATIONS POLITIQUES ET COUP D’ETAT

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