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L’ESSOR DE L’ECONOMIE D’ECHANGES AU COURS DE LA PERIODE MODERNE

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Par   •  5 Février 2017  •  Cours  •  4 398 Mots (18 Pages)  •  769 Vues

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L’ESSOR DE L’ECONOMIE D’ECHANGES AU COURS DE LA PERIODE MODERNE

Les origines lointaines de la mondialisation

Ce cours est un complément du cours de première année avec une optique économique et commerciale. On va étudier l’essor de l’économie d’échanges qui fait apparaître ce que Fernand Braudel nomme économie monde. C’est de comprendre l’émergence de cette économie monde, qui par là suite débouche sur la mondialisation.

« Economie monde » : Le commerce, les liens économiques se font à l’échelle planétaire et non plus sur un continent.

Aujourd’hui quand on parle de mondialisation quand il y a une économie qui s’écroule cela va engendrer des problèmes pour les autres pays industrialisés. Toutes les zones liées étroitement liées entre elles.

Economie monde et Economie mondialisée pas la même chose. L’Europe à l’époque moderne contrôle les flux (cela se fait que dans un sens en quelque sorte).

Des grandes découvertes jusqu’à la fin du 18ème (juste avant la Révolution industrielle)

LES CADRES ET LES CONDITIONS DE L’ECHANGE

CHAPITRE 1

La lente progression des moyens de transport

Le commerce s’est développé avec des taux de croissance très élevés. Mais la difficulté auquel on est confronté est le manque de sources et les difficultés à décrire ce développement. On n’a pas de données chiffrées qui permettent d’étudier complètement le commerce. On a des agrégats. Mais souvent on doit faire des études de cas, et c’est à partir de cela qu’on en tire des généralités. Cependant il faut être prudent. Cela décrit tout de même des tendances. Tendance pour le commerce extérieur. Le commerce extérieur s’est plus développé que celui intérieur. Le commerce extérieur est le grand commerce, le commerce maritime, le commerce international. Il connaît un essor spectaculaire. En France il se développe mais tardivement, c’est plus au 18ème qu’il se développe. Car en France on a du retard, Colbert et Louis 14 font la guerre à la Hollande car elle contrôle les bases du commerces maritimes. Et à cette époque la France n’a pas les moyens de les concurrencer. La France au 16 et 17ème est en recul. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de commerce.  Les Espagnes ou les provinces unies vivent leur siècle d’or dès le 16ème et 17ème siècle. Ce sont des pays qui s’enrichissent grâce à ce commerce extérieur. En France il n’y a pas eu de siècle d’or avec un développement extraordinaire.

Le commerce intérieur progresse lui aussi. Mais en France on a toujours pointé des difficultés à la manière de le pratiquer. La France a un problème au niveau de sa balance commerciale. Elle importe plus qu’elle exporte, alors que c’est un pays de transit. On traverse mais on ne capte pas forcément le commerce. C’est un pays de circulation particulièrement nord-sud. La France est un pays ou il y  a beaucoup d’axes, routes importantes mais cela n’engendre pas une économie spectaculaire. Ces axes présentent un certains nombres d’inconvénients. Il y a des zones enclavées, mal desservies, mises à l’écart, et elles ne permettent pas le développement d’une activité commerciale. Tout au long de l’époque moderne la France a eu ce problème d’avoir des infrastructures routières, portuaires suffisamment efficaces pour développer le commerce. Au 18ème on va en créer mais elle est en retard donc décalage.

A l’intérieur du royaume on n’a pas de véritables révolutions dans la manière de se déplacer et faire du commerce. La révolution intervient pendant la révolution industrielle avec les chemins de fer. Avant on a des progrès mais avec des techniques anciennes. On a coutume de dire qu’à la fin du 18ème (au début du consulat et de l’empire) on a en France des voies de communication qui ne sont pas plus efficaces que celles misent en place par les romains. Les routes de Napoléon ne sont pas plus efficaces que le réseau construit par les romains. On va voir que c’est à peine exagéré.

Il y a une progression de ces moyens de transports au niveau technique et des infrastructures.

  • Les limites des transports intérieurs

Il faut faire référence à l’Etat. C’est un Etat qui se construit, qui devient très administratif. Ce qu’on appelle une « monarchie administrative » (Joel Cornette). C’est l’Etat qui va intervenir dans le développement ou à son ralentissement. Il est là pour identifier les problèmes et chercher à les régler. On cherche à désenclaver. Pendant la période moderne il y a 3 modes de transports principaux sur lesquels l’Etat intervient : la route (le plus utilisé et le plus ancestral), la navigation (à l’intérieur du royaume : rivières), la navigation de hautes eaux (océan, mer).

Il y a une navigation internationale entre continents et aussi une navigation qui se fait sur des courtes distances appelées du cabotage. C’est une navigation de pleine mer mais plus courte, parfois pour un même pays.

L’Etat est là pour fixer la ligne de conduite pour ces 3 types de transports. La politique de l’Etat varie en fonction des siècles. Au 16ème siècle il intervient très peu car il n’a pas les moyens. Cela consiste à créer des canaux sous Henri IV. Au 18ème siècle c’est le siècle de la route.

  • La politique incitatrice de l’Etat

L’Etat a une politique incitatrice car c’est sa fonction première. Efficacité des communications.

Mais c’est seulement à partir du 17ème siècle qu’il a les moyens d’intervenir. L’Etat développe une véritable politique tournée sur les transports. Enjeu : avoir des transports efficaces, performants. Car ainsi on peut développer le commerce.

On distingue en réalité 3 grandes politiques qui se succèdent et qui suivent le mouvement séculaire.

 1) Au 16ème siècle, l’interventionnisme est limité 

 L’Etat a la volonté de développer les moyens de communications mais n’en a pas les moyens. C’est lié à la monarchie. Dans le premier Cornette, il explique qu’on assiste au développement d’une monarchie administrative. Le roi renforce ses pouvoirs et il créé des administrations qui l’aide à renforcer son pouvoir. On est bien dans un état qui se modernise dans sa structure. On ne fonctionne plus seulement sur la tradition. Le pouvoir royal a un intérêt pour que les moyens de communications soient performants pour assurer la force du régime. Avant le 16ème s les routes et les ponts sont sous la juridiction des seigneuries. Ils gèrent localement. Le roi ne rentre pas dans la manière dont ils réalisent le travail. Les seigneurs pour entretenir mettent un poste qui prélève un péage/taxe. C’est un droit d’usage, de passage (principes des autoroutes aujourd’hui). A cette période on préfère utiliser la voie d’eau, mode de transport plus souple. On a moins ces contraintes de péages (hors péages d’écluses). Petits cours d’eaux qui sont utilisés. Ils sont utiles au commerce. Au 16ème siècle on n’a pas encore de canaux (en ce qui concerne la France), ni de voies navigables artificielles.

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