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L'assemblée des trois estats tenus à Orléans au mois de Janvier 1561

Commentaire de texte : L'assemblée des trois estats tenus à Orléans au mois de Janvier 1561. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2021  •  Commentaire de texte  •  1 664 Mots (7 Pages)  •  638 Vues

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Introduction

Le 13 décembre 1560, le roi de France, François II, meurt de maladie. La situation en France est alors au plus mal : le trésor royal est vide, la France a récemment perdu son influence en Italie au profit de l’Espagne, elle vient également d’être vaincue en Ecosse par l’Angleterre et au Brésil par le Portugal, tandis que le royaume est secoué de toute part par des révoltes protestantes. C’est son frère, Charles IX, qui lui succède, mais n’étant encore âgé que de treize ans c’est Catherine de Médicis, sa mère, qui exerce le pouvoir en tant que régente. François II convoque les états-généraux sous l’impulsion du chancelier Michel de l’Hospital, ces derniers se réunissent le 13 décembre 1560 alors que le roi est déjà mort. Catherine de Médicis cherche alors à apaiser les tensions. Les états sont convoqués à Orléans, la gravure, publiée en 1570 et réalisé par Jacques Tortorel, représente la prise de parole du 1er janvier 1561 du député du clergé, Jean Quintin, qui s‘exprime âprement à l’encontre des revendications protestantes qui avait auparavant été formulé par l’amiral de Coligny.

Nous verrons ici quels rapports de pouvoir cette représentation des états-généraux d’Orléans laisse paraitre.

Pour cela, nous traiterons dans un premier temps des personnages représentés sur l’estrade, puis nous parlerons des figures représentées en contrebas.

I. L’estrade

Le roi et son entourage

→ Le roi, Charles IX, et la régente, Catherine de Médicis, sont les deux personnages centraux de cette gravure. Ils sont tous deux assis sur un trône décoré des fleurs de lys, l’emblème des rois de France, et entourés d’ornements. Son rôle est central ici, c’est le roi qui fait l’unité du royaume, c’est donc lui, ou celui qui occupe la place de régent, qui réunit les états-généraux.

→ Le premier entourage du roi, placé au même niveau que lui sur l’estrade, est à sa gauche son frère, Henri d’Anjou, et à sa droite sa sœur, Marguerite de France. Ces deux derniers occuperont par la suite respectivement la fonction de roi et reine de France. Toujours à la même hauteur est représenté plus à gauche Antoine de Bourbon, roi de Navarre et Premier prince du sang, et plus à droite Renée de France, belle-sœur de François Ier, grande tante du roi et ancienne duchesse de Navarre. Cette dernière est une calviniste convaincue, tandis que Antoine de Bourbon lui oscille entre catholicisme et calvinisme, il est en tout cas proche de la Réforme.

→Ainsi, le roi et son entourage proche surplombent le reste de l’assemblée, ils sont les personnages centraux, sans qui les états-généraux n’auraient pas lieu, et c’est à eux que reviendront de prendre des décisions à la fin de ceux-ci.

Les grandes figures

→ Légèrement en contrebas du roi se trouvent trois grandes figures du royaume. Le premier, Anne de Montmorency, est le connétable du royaume. Il exerce cette charge depuis 1538, il a la charge du commandement des armées en l’absence du roi, il représente ce dernier et porte son épée (comme représenté sur la gravure). Il est alors l’un des hommes les plus puissants du royaume.

→ Nous trouvons à ses côtés Michel de l’Hospital, le chancelier de France, il est le grand administrateur de la justice dans le pays, aux côtés du roi, c’est sous son conseil que les états-généraux ont été convoqués. Il représente la justice dans le royaume (comme dans la gravure) et est dans les bonnes grâces de la reine mère, dont il est l’un des principaux collaborateurs.

→ Au centre de ces deux hommes est assis François de Guise, le grand chambellan et grand maître de France, il est le surintendant général de la Maison du roi et du domaine royal, et dirige la chambre du roi et sa garde-robe. Il est donc de fait proche du roi, et occupe une place privilégiée dans sa cour. Il est celui qui gouverne réellement le royaume entre 1559 et 1561, il est alors au summum de sa puissance bien que son rôle soit de plus en plus contesté.

→ Ces trois hommes, qui surplombent les députés, occupent tout trois des fonctions influentes et honorifiques dans le royaume, ils font partis des hommes les plus puissants de celui-ci. Leur place aux devants de la scène le prouve, de plus il représente en partis le pouvoir royal : commandant des armées, administrateur de la justice de la justice et surintendant du domaine royal.

Les autres

→ Les princes de sang sont assis à l’extrême droite de l’estrade, ce sont les hommes qui appartiennent au lignage royal et qui seraient donc aptes à succéder au trône si la famille royale n’avait plus d’héritier mâle. Les bourbons par exemple sont princes de sang puisqu’ils sont une branche de la dynastie capétienne, tout comme les Valois. Ils ne sont pas importants durant les états-généraux mais ont le droit d’y siéger puisqu’ils sont proches de la famille royale.

→ Les cardinaux sont eux assis à l’extrême gauche de l’estrade, la monarchie française est une monarchie catholique, de droit divin. La présence de cardinaux, les plus hauts dignitaires de l’Eglise catholique derrière le pape, montre que l’Eglise approuve la tenue de ce conseil et qu’elle s’y intéresse. Leur

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