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L'affaire Dreyfus

Fiche : L'affaire Dreyfus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Avril 2021  •  Fiche  •  1 319 Mots (6 Pages)  •  385 Vues

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→Contexte de l’affaire

L’opinion publique française développe à la fin du 19e siècle une vague d'antisémitisme, véhiculant “la haine des juifs”. La défaite de 1870 de la France contre l'Allemagne entretient aussi un désir de revanche du pays.

Dans ce contexte, en 1894 le Capitaine Alfred Dreyfus, alsacien d’origine et de confession juive est jugé et condamné au bagne par la cour martiale pour trahison au profit de l’Allemagne. Il reconnu coupable d’avoir transmis des documents secrets à l’ennemi allemand. Dreyfus clame son innocence.

En 1896, le Colonel Picquart, chef du service du contre-espionnage découvre l’innocence de Dreyfus et la culpabilité du Commandant Esterhazy. Il s’agit donc d’une erreur judiciaire. Toutefois, deux ans plus tard, en 1898, le Commandant Esterhazy est jugé à huis clos par le tribunal militaire, et acquitté après son procès entaché de nombreuses malversations.

L’injustice de cette affaire décide l'écrivain Émile Zola de dévoiler au grand public l'ensemble des faits. L’écrivain indigné écrit alors une lettre ouverte au Président Félix Faure qu’il intitulé « J’accuse ». Sa lettre ouverte fait la une de l'édition du 13 janvier du journal républicain de Georges Clémenceau, l’Aurore. Sont nommés dans cet article, les hauts responsables militaire impliqués dans le scandale. Zola met en cause les autorités militaires et interpelle le Président de la République en tant que chef de l’Etat et des armées.

Dès lors, des divisions apparaissent au sein du pays. D’un côté le camp des Dreyfusards, partisan du Capitaine Dreyfus. Ils sont des hommes politiques socialistes et républicains, hommes de lettres et intellectuels. Ils s’engagent pour l’innocence de Dreyfus et demandent la révision de son procès.

De l’autre côté, les antidreyfusards, jugeant Dreyfus coupable sont antisémites, racistes et ont une confiance aveugle en l’institution militaire. Ce sont des chefs de l’armée, dignitaires de l’Eglise catholique, nationalistes... Ils ne veulent pas de révision de procès :l'antisémitisme et l’anti- républicanisme se déchaînent dans la presse antidreyfusarde.

En 1899, le Capitaine Dreyfus est rejugé et condamné avec circonstances atténuantes devant un tribunal militaire. II est finalement gracié par le Président de la République, Emile Loubet. En 1906, il est réhabilité et réintégré l’armée.

→Comparer les journaux : Montrer comment les deux camps de l'opinion publique s'affrontent par presse interposée au cours de l'affaire Dreyfus : titre, date, type de presse, position, procède, arguments.

L'erreur judiciaire de l’affaire Dreyfus est dévoilée et alimentée par la presse d'opinion ou s'opposent dreyfusards et antidreyfusards.

La presse majoritairement antidreyfusarde au départ, évolue lentement pour ne pas heurter ses lecteurs. Elle s’adapte à son audience. Ainsi, les médias reflètent la fragmentation et l’évolution de l’opinion au sujet de cette affaire..

Les journaux antidreyfusards comme La Libre Parole, Psst…! s'adressent à une audience de Français qui partagent des opinions critiques vis-à-vis du régime républicain, une attitude nationaliste virulente et un antisémitisme affirmé. Ils utilisent souvent des caricatures et des méthodes de manipulation et de propagande.

Le document 3 est la une du journal La Libre parole, du 10 novembre 1894. Sur l’illustration de cette une, Drumont, créateur du journal jette à l'égout un Dreyfus coiffé du casque allemand, symbole de la trahison envers la France. Cette caricature exprime les sentiments antidreyfusards et le nationalisme du journal. Elle montre aussi son antisémitisme, Dreyfus est affublé d’un nez proéminent et crochu stéréotype.

Le document 7 est la Une De Psst… !, journal antidreyfusard. La couverture met en avant une caricature allégorique de l’Affaire . Nous pouvons voir que derrière le masque de Zola se cache un juif et dernière ce juif se trouve un allemand tirant les ficelles derrière ces masques. Cette caricature met en avant le point de vu de la presse antidreyfusarde sur Zola.

A l’opposé des journaux précédents, se répondent la presse Dreyfusarde comme L’Aurore, journal d’information Le Grelot, Le Sifflet, journaux satirique républicain. Ces journaux s'adressent à des lecteurs attachés à la République et aux droits de l'homme.

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