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Etats et Pouvoirs en Europe au XVIème siècle

Cours : Etats et Pouvoirs en Europe au XVIème siècle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Novembre 2021  •  Cours  •  1 398 Mots (6 Pages)  •  255 Vues

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                   Séance 1 : Etats et pouvoirs en Europe au XVI

Selon, le prof

Introduction : La signification du mot « état » :
L’état vient du mot latin « status », ce qui veut dire être debout. C’est donc la situation d’un groupe qui permet de tenir debout, c’est l’état d’un groupe. Ce sont les principes du vivre-ensemble, la définition la plus satisfaisante, est celle qui associe ces 3 éléments : élément organique, géographique et fonctionnel. Une puissance de domination qui s’incarne par des institutions, qui ont une autorité reconnue par le territoire et par la population, elle est donc acceptée. C’est un concept « invisible », ce n’est pas un élément concret, on ne voit que ses manifestations et ses représentants. Raymond Carré de Malberg dit « L’état est une communauté d’hommes fixée sur un territoire propre, et possédant une organisation d’où résulte une puissance suprême d’action, de commandement et de coercition. ». Le pouvoir de l’état est très étendue dans le temps même si elle peut être renversée. La souveraineté, l’état dispose de pouvoir extraordinaires, l’état est souverain. Il n’y a pas de supérieur à la sienne sur le pouvoir et sur la population, on ne peut pas rivaliser avec son autorité. Elle est unique et unifiée. Cette souveraineté ne s’impose que par ces propres limites. L’institutionnalisation, il est inscrit dans la durée et il dure grâce à ses institutions, elle va de paire avec une législation. C’est-à-dire une série de lois qui définissent des droits et des devoirs et elle assure sa légalisation, et donc sa légitime. Cela sous-entend l’idée d’administration. L’état est donc une idée, il a été inventé par les humains, l’état permet de se détacher d’un chef, c’est une autorité autonome. 

  1. La république chrétienne :
    À l’an mil, il n’y a pas d’état, mais il y a deux entités territoriales très importantes, les états-pontificaux et le SERG. Il n’y pas d’Europe au sens contemporain mais une Chrétienté. Cette Chrétienté désigne les peuples qui reconnaissent l’autorité du Pape et qui ont fait partie de l’Empire Carolingien. La Chrétienté désigne uniquement des peuples catholiques, elle se désigne dans une unité religieuse, mais elle reconnaît des souverainetés de différents royaumes, de principautés, de cités, etc. Elle s’appuie sur 3 principes que les catholiques appellent le credo, « notre père » et l’Ave Maria.
    Les chrétiens ont une pratique commune et une liturgie commune, en l’occurrence latin. Également le calendrier grégorien. Une même pratique religieuse. Selon eux, il y a le baptême, la confirmation, le mariage, l’eucharistie, la pénitence, l’extrême-onction, l’ordination et une même structure religieuse que le peuple catholique accepte, avec des paroisses, des diocèses, des archevêchés et la Papauté. En 1519, Charles le Quint devient empereur du SERG. En 1520, Suleyman devient Sultan Ottoman et en 1521, Martin Luther proteste contre le souveraineté papale qui casse l’unité de la Chrétienté. Parce qu'à partir de là, la force de cette nouvelle religion, le protestantisme, va permettre à certains de contester les deux autorités (SERG et le Pape) pour constituer son propre état. Le prince et l’état seront les seuls garantis de l’indépendance. 
    Qu’est-ce que l’Empire ? Il provient de l’Empire Carolingien qui se réclame de l’Empire romain. L’Empire carolingien durera de 800 à 924. En 967, Otton fonde le SERG. Il a pour vocation de recouvrir tous les territoires, mais les rois de France et d’Angleterre par exemple sont indépendants sur leurs terres, mais à l’extérieur, ils doivent rendre hommage à l’Empereur. Concrètement, son pouvoir est nul, il ne s’exerce pas sur les autres royaumes, mais symboliquement oui. Au XVIe siècle, ce pouvoir appartient aux Habsbourg, en 1440 Ferdinand monte sur le trône impérial. Maximilien, son fils, monte sur le trône en 1493, il a d’abord le titre d’archiduc d’Autriche puis en 1477, il épouse Marie de Bourgogne. Il hérite d’une partie du Duché de Bourgogne. Ils auront un fils, Philippe le Beau, ce fils se marie à Jeanne la Folle, la fille de Ferdinand d’Aragon et d'Isabelle de Castille, mariés depuis 1469. Ferdinand et Isabelle ont achevé la Reconquista. Philippe le Beau (fils de Maximilien) et Jeanne la Folle (fille d'Isabelle de Castille) auront comme fils, Charles d’Autriche. Celui-ci deviendra Charles le Quint qui héritera du trône impérial et espagnol. L’Espagne est composée de deux royaumes, Castille et Aragon unit en 1469. Depuis le Moyen Âge, la région est soumise à la Reconquista, elle commence dès le VIIIe siècle jusqu’en 1492, après la chute de Grenade. La fin du Royaume de Grenade est vue comme un évènement important pour la Chrétienté. En 1493, le Pape leur donne le titre de « Rois Catholiques ». En 1494, le Pape va exalter les actions de Ferdinand et d’Isabelle, ce qui aux yeux de la Chrétienté, leur accorde un prestige supplémentaire. Un prestige qui explique que Maximilien ait donner son fils en mariage à Jeanne la Folle. Charles le Quint deviendra roi d’Espagne en 1516, et empereur en 1520. En Italie, la péninsule se divise en plusieurs autorités. Le Sud de l’Italie appartient à l’Espagne. En 1442, les Espagnols s’emparent du Royaume de Naples. Il ne reste que d’Italien, le Duché de Toscane, la République de Venise et de Gênes ainsi qu’une multitude de petites principautés et les Etats pontificaux. Ce qui soude l’Italie, c’est la religion catholique et un sentiment « d’italianité ».

  1.  Des monarchies fortes : Angleterre et France.
    L’Angleterre, est un royaume « petit », il comprend les territoires anglais et gallois. C’est un pays peu peuplé, mais ce peuple à une forte appartenance au sentiment national, qui s’est construit avec la guerre de Cent Ans qui prend fin en 1453. Sentiment qui va naître chez les Français. En Angleterre, règne les Tudor avec Henry VII Tudor (1485 – 1509), quand il meurt son fils Henry VIII hérite du trône, face à l’Angleterre se trouve l’Écosse où y règne la dynastie des Stuart, des anti-anglais.
    En France, c’est un Royaume « inachevé » à l’est. Mais, il y a un sentiment national qui s’est forger avec aussi la guerre de Cent Ans. Elle s’applique aussi sur des lois fondamentales du royaume. Ces lois sont coutumières, qui régulent le pouvoir du roi sont selon les mœurs en vigueurs :
    -La majorité royale est fixée à 14 ans ;
    -Le principe de primogéniture mâle ;
    -La loi salique, elle date du XIVe siècle ;
    -Le principe de catholicité ;
    -Le roi doit rester aux dessus des partis et aimé tous ses sujets ;
    -Le domaine royal est inaliénable ;
    -Le roi est indépendant et la couronne royale vis-à-vis de l’extérieur ;
    -La toute-puissance du roi dans son royaume.
    L’autorité du royaume s’incarne par le roi, il possède les signes extérieurs de la puissance, la couronne, le sceptre, la main de justice, le manteau bleu et blanc, la fleur de lys. Elle passe par des cérémonies, avec trois moments forts, le premier moment que les catholiques appellent le sacre. Selon eux, ce sacre se fonde sur deux éléments importants, l’onction et le couronnement. Selon les Français, le roi est l’oint de Dieu, il en fait un intermédiaire et encore selon eux, il devient Thaumaturge. Cette cérémonie impose au roi des lois fondamentales du royaume et il se dit « le roi très chrétien ». Les entrées royales, c’est chaque fois qu’un roi rentre dans une ville, il effectue souvent des tournées et ces entrées royales sont fortes politiquement. Il y a le roi et sa suite, l’échevin porte les clés de la ville au roi. C’est une mise en scène de la soumission de la ville et de la puissance du roi qui est reconnu. C’est du roi que dépend le « Bien Commun » selon les mœurs. Pour finir les obsèques royales, c’est l’idée du double corps du roi. Selon elle, le roi à le corps physique et le corps politique. Pendant toute sa vie, ces deux corps se confondent jusqu’à la mort du corps physique. Il est inventé à la mort de François 1er et on l’observe pour la dernière fois à la mort de Henri IV. Le roi mort est allongé en gisant. Ils ont construit une effigie en cire même si ils savent que le roi mort pour que selon eux, l’état puisse poursuivre sa permanence politique. Puis, ils ont enterrés le roi dans un cercueil en plomb à la Basilique Saint-Denis, ils placent le cercueil dedans puis l’effigie à l’extérieur et ils l’ont brûlés puis le dauphin apparaît pour être amené à Reims.









                 

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