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La Nouvelle-Orléans

Compte rendu : La Nouvelle-Orléans. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Septembre 2022  •  Compte rendu  •  1 065 Mots (5 Pages)  •  261 Vues

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        Située sur les rives du Mississippi, à 150 kilomètres de son embouchure sur le golfe du Mexique, entre le fleuve et le lac Pontchartrain, La Nouvelle-Orléans est la plus grande agglomération de Louisiane avec 1,28 million d’habitants, dont 393 000 dans la ville-centre. Surnommée Crescent City (« la ville-croissant »), en référence au méandre que dessine le fleuve lorsqu’il la traverse, elle représente, dans la culture américaine, une cité à part : son histoire, son architecture française et créole, son carnaval lui valent une place de choix dans les destinations touristiques nationales. Pourtant, le site, sous le niveau du fleuve et du lac dont il est abrité par des levées, a montré, en 2005, lors du passage de l’ouragan Katrina, sa vulnérabilité. L’histoire de La Nouvelle-Orléans fascine par l’imbrication de différentes cultures et par l’assimilation de personnes de diverses origines en un temps relativement court. À elle seule, elle est un condensé de l’histoire des États-Unis comme rarement une ville sut en réaliser la synthèse.

La Nouvelle Orléans est tout d’abord une ville multiculturelle et cosmopolite. En effet, de nombreuses cultures ont en effet fusionnées pour donner naissance à La Nouvelle-Orléans : créole, française, espagnole, et africaine. Cette multiculturalité, témoignage d’un passé colonial, fait la renommée de la ville, sa richesse et sa singularité par des traditions propres à ses premiers habitants.

Paradoxalement, le visage qu’offre La Nouvelle-Orléans se distingue singulièrement dans le paysage urbain états-unien. Capitale de la Louisiane française, dominée par les Espagnols puis achetée à Napoléon par Thomas Jefferson en 1803, la ville réalisa plus particulièrement l’amalgame des cultures créole, française, africaine et américaine au cours du XIXe siècle. Certes, ces populations différaient par de nombreux aspects : juridiques (Common Law contre Code civil), religieux (protestants contre catholiques) ou sociétaux, mais le contraste n’est pas aussi marqué qu’il y paraît, même si l’on se plaît à le dépeindre en opposant les quartiers américains aux blocs créoles du French Quarter.

Ainsi, leurs différentes influences marquent aussi bien les berges du fleuve que les rues et les habitations de la ville. Qu'il s'agisse des traditions, de la nourriture, de la musique ou encore de l'architecture, du nom des villes l'héritage culturel laissé par ses habitants a fait de La Nouvelle-Orléans un endroit unique au monde.

        La Nouvelle Orléans est également une ville qui rend compte des multiples fractures raciales qui constituent une part essentielle et fondamentale de l’Histoire des Etats-Unis. Ce passé esclavagiste et ségrégationniste des Etats-Unis se retranscrit donc à la Nouvelle Orléans toujours par ce métissage culturel, évoqué précédemment, mais également par une architecture spécifique. 

En effet, le mode de vie était intimement lié à celui des plantations, d’abord de tabac, puis dédiées presque exclusivement à la production de coton et de canne à sucre. Cette organisation en exploitations agricoles fut si importante qu’elle laissa une marque indélébile sur le paysage urbain : le tracé des rues, qui convergent vers le Mississippi, rend compte de l’attribution des terres par les Français. Les esclaves d’origine africaine constituaient la principale main-d’œuvre pour l’exploitation des plantations et apportèrent un élément essentiel à la culture de la ville.

Cependant, La Nouvelle Orléans ne connut que tardivement les phénomènes de ségrégation raciale des anciens États esclavagistes. Si les lois de Jim Crow s’appliquaient en Louisiane, elles ne se traduisirent pas par une compartimentation spatiale de la société : les populations noire et blanche se côtoyaient dans les rues de la ville. On attribue souvent cette particularité à la topographie de La Nouvelle-Orléans. Confinée sur les rives du Mississippi et les quelques autres éminences, la population ne put s’étaler dans les marais qu’à la fin du XIXe siècle et ne disposait pas de terres suffisantes pour appliquer une stricte ségrégation spatiale.

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