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Mémoire Algérie

Commentaire de texte : Mémoire Algérie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Décembre 2014  •  Commentaire de texte  •  590 Mots (3 Pages)  •  651 Vues

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1. De l’amnésie française au réveil de la mémoire. La guerre d’Algérie « un passé qui ne passe pas » ?

Pourquoi la mémoire officielle du conflit algérien a-t-il été oubliée par la France pour revenir sur le devant de la scène dans les années 1990 ?

A. L’oubli dicté par la défaite

En France, la mémoire de la guerre d’Algérie est inséparable de la mémoire de la 2GM. En effet, la France en 1945 fait partis des pays vainqueurs mais sa position est délicate car elle a été marquée par la défaite de 1940 face à l’Allemagne. Le prestige militaire du pays est alors fortement abîmé.

Avec la décolonisation, ce prestige subit une seconde remise en cause. En effet, en 1954, l’armée française subit une défaite cuisante à Dien Bien Phu qui lui est infligé par les indépendantistes indochinois.

La guerre d’Algérie commence quelques mois à peine après cette défaite. Du coup, l’Algérie revêt pour l’Etat français et pour son armée une importance fondamentale.

L’Algérie est une colonie de peuplement et 1 millions de colons y vivent, on les appelle les pieds noirs. Dès lors, la défense de la présence française en Algérie devient une priorité pour le pouvoir politique de la IVème République. Il s’avère très vite que cette guerre n’est pas gagnable car la domination française est très impopulaire en Algérie. Le conflit algérien entraine la chute de la IVème République. En 1958, De Gaulle instaure la Vème République qui lui donne un large pourvoir. En 1962, il finit par accorder l’indépendance à l’Algérie par les accords d’Evian.

Une mémoire honteuse à plusieurs titres.

• La mémoire officielle de la guerre d’Algérie en France est une mémoire honteuse car il s’agit d’une défaite française. De plus, à partir de 1962, la France n’est plus une puissance coloniale. Elle n’a plus d’empire, elle est devenue une puissance moyenne entre les 2 Grands.

• Une guerre sans nom : Le pouvoir français tente de faire oublier le conflit. L’Etat refuse d’employer le terme de guerre et préfère parler d’évènements d’Algérie. Comme l’Algérie est une colonie, la guerre est présentée comme une simple opération de police. L’Etat parle « d’actions de maintien de l’ordre » de « pacification ». Employer le terme de guerre reviendrait à admettre que l’Algérie est un pays distinct de la France donc une nation à part entière. Après la fin de la guerre, le pouvoir préfère rester silencieux sur la question car le sujet divise profondément la société française. En 1966, le film de Gillo Pontecorvo, La bataille d’Alger, ne sort pas dans les salles suite

aux menaces des rapatriés. Il n’est diffusé à la télévision qu’en 2004 ! Par ailleurs de 1962 à 1982, des lois sont votées pour garantir l’impunité aux acteurs de la guerre.

• Le conflit divise profondément la société française » au point de la faire basculer dans la guerre civile.

• En 1961, putsch des généraux pour tenter de renverser De Gaulle. Une partie de l’armée comptait sur De Gaulle pour conserver l’Algérie française. L’indépendance est vécue comme une trahison par une partie de l’armée.

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