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Commentaire de documents : la mort de Louis-Napoléon Bonaparte, le fils de Napoléon III

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Par   •  19 Septembre 2020  •  Commentaire de texte  •  2 060 Mots (9 Pages)  •  616 Vues

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Scholtes Nicolas, 812

Commentaire de document : « La mort de Louis-Bonaparte »

En 1879, année de rédaction de l’article soumis à notre étude, avec la démission de Mac-Mahon,  qui était alors président de la république, mais qui restait néanmoins un légitimiste de cœur, donc un partisan de l’instauration d’une monarchie de droit divin, le régime républicain est définitivement accepté par le peuple français, ce dont avaient déjà témoignées les victoires républicaines aux élections législatives de février  1876 et d’octobre 1877. La France est ainsi délivrée de toute possibilité d’une éventuelle restauration monarchiste, possibilité qu’incarnait Mac-Mahon, qui avait notamment tenter lors de la crise du 16 mai 1876 de s’opposer à l’assemblée nationale majoritairement républicaine, en tentant d’instaurer un régime dominé par une figure monarchiste, en l’occurrence lui-même.  Les élections législatives de février 1876, avaient donc contribuées à reconfigurer le paysage politique français, en donnant une large victoire aux candidats républicains, et en laissant une très faible majorité aux candidats issus du parti légitimiste, qui parvient seulement à afficher 28 députés, score maigre par rapport à ses précédents succès. Néanmoins on observe également à travers les résultats de ces élections, un autre élément, qui va particulièrement nous intéresser car en lien direct avec l’article de presse que nous allons étudier, c’est le grand retour du parti bonapartiste sur la scène politique, qui parvient à aligner lors de ces élections 101 députés. En effet le parti bonapartiste, avait quasiment disparu de la vie politique française, après la chute du Second Empire dirigé par Louis-Napoléon Bonaparte. En effet avec la capture et l’exil de Napoléon III en septembre 1870, le parti bonapartiste se retrouve alors sans chef, et apparaît alors comme largement discrédité du fait de sa défaite face à la Prusse lors de la guerre de 1870. De plus la progressive libéralisation du régime impérial, entamée par Napoléon III à partir des années 1860, a permis à l’opposition républicaine, d’obtenir de nouvelles voix, et donc d’asseoir sa popularité, lors des différents scrutins législatifs, notamment celui de 1869, qui voit une nette victoire des républicains. Néanmoins si le régime impérial, semble disparaître en 1870, avec sa principale figure, l’empereur Napoléon III, son grand retour lors des élections législatives de 1876, s’explique par l’apparition d’un nouveau personnage politique, issu directement de la famille Bonaparte, puisqu’il s’agit du fils de Napoléon III, Louis-Napoléon Bonaparte. Cet héritier, pourrait alors s’imposer comme le possible restaurateur d’un régime impérial.  Néanmoins l’article journalistique, soumis à notre étude, qui défend des idées républicaines radicales, donc un journal orienté à gauche,  « Le petit parisien » en date du 22 juin 1879, nous informe d’un événement qui vient mettre définitivement fin à toute éventuelle possibilité de restauration impériale, il s’agit en réalité de la mort soudaine et brutale de Louis-Napoléon Bonaparte,  donc ce qui signifie la disparition de l’unique héritier impérial, qui vient de mourir à la suite d’une rencontre avec les Zoulous en Afrique méridionale. L’article soumis à notre étude s’inscrit donc dans une réaction à la mort de Louis-Napoléon Bonaparte. Néanmoins cet article, comme nous allons le voir, profite de la mort de l’événement tragique qu’est la mort de  Louis-Napoléon Bonaparte,  pour critiquer non seulement la possibilité d’une restauration impériale, qui avait été incarnée par Louis-Napoléon Bonaparte, et qui aurait  été néfaste pour la France, mais cet article s’impose également comme une critique à l’encontre de tous les ennemis de la république, c’est-à-dire  en somme, outre les bonapartistes, ceux qui seraient partisans d’une éventuelle restauration monarchiste. Nous pouvons donc nous demander et poser comme problématique pour l’étude de cet article journalistique : En quoi ce document témoigne-il clairement de l’enracinement des idées républicaines, et de l’opposition farouche des partisans de la république, à d’éventuelles restaurations de régimes impériaux ou monarchistes ?  Dans un premier temps nous verront en quoi cet article s’oppose à une éventuelle restauration impériale, puis dans un second temps nous verront en quoi cet article s’oppose également à une éventuelle restauration monarchiste. Enfin, dans un troisième temps nous verront en quoi cet article affirme clairement la victoire des idées républicaines.

Le début de l’article montre clairement qu’il ne s’agit nullement de faire dans cet article l’éloge de Louis-Napoléon Bonaparte. L’article dit clairement qu’il ne faut ni « s’affliger » ni se « réjouir » de la mort de l’héritier impérial. La suite de l’article, montre qu’il vaut mieux au contraire être content que Louis-Napoléon Bonaparte soit mort, plutôt qu’il soit devenu empereur. L’article estime ainsi que l’héritier impérial aura ainsi pu éviter d’être confronté aux critiques dont auraient fait l’objet son règne, il n’aura pas l’occasion « d’assumer devant l’histoire la responsabilité des crimes auxquels on le préparait », ce qui signifie également que l’héritier impérial était sans doute trop jeune, en effet il avait seulement 23 ans lorsqu’il est mort, et n’était donc pas prêt ni à devenir empereur, ni à prendre et à imposer des décisions capitales pour le pays, ni à subir l’opposition  républicaine qui se serait imposée  face à ses décisions politiques. L’article pourrait sous-entendre que Louis-Napoléon Bonaparte n’était en réalité lui-même pas forcément déterminé à devenir empereur, en clair, il a été en quelque sorte « forcé » de se présenter en tant que leader du parti bonapartiste, car il apparaissait aux yeux des bonapartistes, après la mort de Napoléon III, comme la seule figure capable de restaurer l’Empire.   L’article conseille par la suite aux français d’oublier complétement la famille impériale et en particulier l’impératrice Eugénie, dont il est dit à son propos que son « influence a été néfaste pour la France », ce qui sous-entend qu’elle aurait eu une influence directe sur les décisions que prenait l’empereur. En vérité, on le voit, l’article s’impose comme une critique acerbe envers la famille Bonaparte, qui aurait mené la France dans une situation désastreuse. Néanmoins l’article prétend par la suite que le parti impérialiste n’a pas eu besoin en réalité d’attendre la mort du prince Louis-Napoléon Bonaparte pour perdre toute légitimité auprès des français, mais qu’en réalité il était « mort lui-même ». En effet cela s’explique par le fait que ce sont les décisions que Louis-Napoléon Bonaparte a prises lors de la seconde partie de son règne qui ont menées l’opposition républicaine sur le chemin de la victoire. Ainsi lors de la défaite de Napoléon III à Sedan, le régime impérial parvient à s’effondrer sans grande difficulté l’opposition républicaine étant déjà en partie installée sur les bancs de l’Assemblée nationale, donc prête à former un nouveau gouvernement.  Ainsi si comme le dit l’article le parti apparait aujourd’hui « désorienté », et ne sait plus  exactement à quel leader se rattaché après la mort du prince impérial, certains souhaitent se rapprocher de Plon-Plon, tandis que d’autres préfèrent se ranger du côté de la légitimité, donc du défunt héritier impérial, cette situation n’est en réalité pas nouvelle, et selon l’article, la possibilité d’une restauration impériale était déjà perdue d’avance, le parti n’étant plus qu’une « bande », ce qui signifie qu’il n’y avait sans doute pas assez de membres pour former un véritable gouvernement. Enfin, l’article finit par désigner le bonapartisme comme un « affreux mélange de cléricalisme et de fausse démocratie. » En effet l’expression fausse démocratie tout d’abord, se rattache au fait que Napoléon III souhaitait bâtir son régime autoritaire sur la base d’une approbation populaire, ce qui a contribué à qualifier ce régime de césarisme républicain. Cette volonté de la part de Napoléon III de consolider son régime sur la base d’une approbation populaire s’est exprimé par le biais de l’instauration de plébiscites, qui ont été récurrents durant le règne impérial. Enfin la référence au catholicisme, s’explique par le fait que Napoléon III souhaitait en réalité plaire, et contenter toutes les catégories de français, donc il a également essayé de contenter l’Eglise, du moins au début de son règne, puisqu’à partir de 1860, l’Eglise s’oppose fortement à sa politique, notamment en matière d’éducation.

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