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Commentaire - George Clémenceau.

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Par   •  6 Décembre 2016  •  Commentaire de texte  •  2 025 Mots (9 Pages)  •  1 325 Vues

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  • “La guerre, rien que la guerre” c’est en ces mots que Clémenceau exhorte les Francais à un enieme effort de guerre, après 3ans de combats aussi inattendus que féroce. En effet, alors que les spécialistes prévoyaient un conflit court et foudroyant, la 1er guerre mondiale s’étendra durant 4 longues années. La France est exsangue en 1917 et il est nécessaire de réaffirmer la légitimité du conflit tout en rassurant ses citoyens. C’est tout du moins la l’objectif du discours George clémenceau , prononcé lors de discours d’investiture en tant que président du Conseil des ministres et ministre de la guerre, le 20 janvier 1917. Au moment où il prend la parole, il est déjà connu des francais, puisqu’il a débuté sa carrière dès la commune.  il est une figure incontournable du parti radical et a été deputé puis ministre de la guerre, et a déjà occupé la présidence du conseil de 1906 à 1909. Alors qu’il est nommé ministre de la guerre, la France s’enlise pour la 3e année consécutive dans un conflit à la violence inégalée. Malgré de nombreuses tentatives d’offensives dont l’issue aurait été décisive, le conflit n’évolue pas et 1917 marque aussi bien le découragement des soldats au front que la lassitude à l’arrière . C’est pour mieux poursuivre l’effort de guerre que Clémenceau prend la parole publiquement, devant une grande assemblé, et au cours d’un discours qui sera largement relayé par la presse et la radio.
  • Il expose dans un 1er temps son objectif principal au moment même où il se saisit du ministère de la guerre. Il prend ensuite le temps de souligner le mérite des soldats, au centre du conflits : si il deplore les pertes, il appuie la necessité de poursuivre l’effort à tous les niveaux , notamment dans le cadre d’une guerre generalisée qui touché les français dans leur globalité.
  • Il prend la peine de condamner avec vehemence des comportement inacceptables en ces temps de guerre et d’inciter à l’unité et à la cohesion.

A la lecture du texte, on ne peut s’empêcher de se questionner sur le rapport entre la fonction alors occupée  par Clémenceau et la situation à laquelle il doit faire face.

En effet, comment un dirigeant d’époque  encourage et justifie la poursuite de la première guerre mondiale ?

C’est guidé par cette problématique que nous allons dans un 1er temps revenir sur le caractère total de la guerre, avant de se pencher plus en detail sur la presentation du conflit.

  1. Une guerre totale aux  sacrifices consequents.
  1. Au front

Il nous est maintenant possible d’estimer les pertes de la première guerre mondiale à 1 400 000 morts et 2 800 000 blessés pour la France. Des pertes d’autant plus lourde de consequence que “Ces francais que nous fûment contraints de jeter dans la bataile” (l.6) étaient pour la plupart des jeunes hommes de 18 à 30ans, et qu’ils constituaient le coeur dynamique de la société. Ces pertes se traduiront par deux consequences très concretes : une baisse de la natalité dans un context démographique déjà assez mou, mais aussi une vrai hémorragie dans les classes étudiantes : prenons l’exemple de l’institut d’étude politiques dont 340 élèves meurent au front.  Autant d’élèves promis à des carrieres dans la haute administration ou le gouvernement…et dont la perte va profondément affecter l’élite francaise sur le long terme.
La 1er guerre mondiale a aussi marqué une vraie rupture avec les conflits précedents : déjà avec la diversité d’acteurs impliqués, mais aussi du fait de la nouveauté des moyens engagés. Il ne s’agit plus de combat au corps à corps, avec une cavalerie, comme ce fût le cas au XIXè siècle, ou comme on tend à le répresenter dans le cinema, mais d’une guerre presque industrialisée avec des armes comme la mitrailleuse à tir automatique et les obus. Le progres scientifique mis au profit de la guerre a aussi permet l’apparition des gaz moutardes qui , invisibles mais extrémement dangeureux, vont laisser un traumatisme profond aux soldats.
Enfin, au moment où il prononce son discours, Clémenceau parle d’un conflit inédit qui s’est enlisé depuis 1915 dans une guerre de position aux conditions de vie extrêment difficile (insalubrité des tranches : typhus cholera pneumonie ) . 1917 est aussi l’année de la bataille du chemin des dames  qui a eu lieu en avril 1917, et qui bien qu’elle se soit voulu décivise, à en realité marqué la mort de 200 000 soldats en l’espace de deux mois. C’est donc durant une période particulièrement défavorable  que Clémenceau accède au pouvoir.

  1. A l’arrière.
    Mais la première guerre mondiale est aussi innovante en ce sens qu’elle  frappe les populations civiles. Jusque là epargnées par les conflits du XIXè siècle, le front est lui aussi mis à contribution. Alors que les hommes en âges de travailler sont mobilises, il incombe aux “robustes femmes au labour” (l. 17) de faire tourner l’économie. Elles investissent ainsi le secteur agricole et industriel et prennent véritablement la place des hommes tout au long du conflit.

La réalité géographique du conflit frappe tout autant l’arrière : que ce soit les villes fantômes tel que Verdun, qui seront desertées pour laisser place au combat, comme quelques villes francaises sous dominations et occupation  allemandes comme Lille.

 Clémenceau, conscient de globalité du conflit, reconnait la participation de l’arrière lorsqu’il annonce à la ligne 23 que ces civils, “pourront dire, comme ceux des tranches : j’en étais”. Il soutient cependant la continuation de cet effort puisque ses injonctions à l’abnégation (ligne 31) et à l’effort de guerre rythment tout son discours.Il ira même jusqu’à demander que “chaque citoyen prenne toute sa part de la défense commune” et à exiger “qu’au front comme à l’arrière, “tout soit confondu” (l.10)  comme pour mieux responsabiliser les civils et mieux les confronter à la réalité de la guerre. Il mentionne aussi la mise en place à venir de restrictions alimentaires à la ligne 28, dans un contexte où les penuries étaient déjà fréquentes et où les récoltes étaient acheminées en priorité au front. En quelques mots, et à travers une injonction globale, Clémenceau exige aux civil de “Donner plus et consentir à recevoir moins”.
Mais la première guerre mondiale, en plus de frapper les populations dans leur ensemble, va aussi fortement influencer l’économie.

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