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La révolution française, embryon de la vie politique

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Par   •  23 Octobre 2022  •  Cours  •  5 751 Mots (24 Pages)  •  170 Vues

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M. Bertrand Simon

La révolution française, embryon de la vie politique

[pic 3] On choisira d’emprunter le terme embryon car il s’agit d’un processus de développement assez révélateur de la vie politique, on gardera l’idée d’un développement sur la durée

Il n’y a pas toujours eu de vie politique en France. L’histoire de la vie politique française nous révèle une sorte de genèse. Un certain nombre de conditions sont requises pour qu’il existe une vie politique. Il y a eu au cours du temps une constitution par étape avant ce que l’on peut appeler vie politique.

[pic 4] Nous étudierons les conditions de la naissance d’une vie politique et de son apparition progressive.

Il existe en Grèce Antique une vie politique, c’est la vie de la cité 🡪 archétype des organisations politiques existants dans l’Antiquité

« Polis » = cité ainsi la vie politique = vie de la cité

Sur quoi repose cette vie politique ? Question du pouvoir est-elle centrale ?

Prenons par exemple la cité d’Athènes au Vème siècle qui a tendance à être théorisée comme l’âge d’or de la démocratie. 

En Grèce Antique, la politique est le résultat de la participation des citoyens à la vie politique. Les enfants, les esclaves, les métèques (étrangers vivant et travaillant dans la cité) et les femmes sont exclus. Seuls les mâles blancs implantés dans la cité y participent. 

[pic 5]

Participation des citoyens à la vie de la cité  [pic 6]

[pic 7] Discussions autour de problèmes philosophiques, politiques et sociaux de la cité/ activité qui se déroule sur la place publique (agora)

[pic 8] Assemblées dans lesquelles on statue sur des lois qui seront votées, des décisions importantes (entrée en guerre…)

Outre les citoyens « lambda » dont le rôle est simplement de participer à la vie de la cité, il existe un petit groupe d’hommes dont la participation est plus régulière et plus intense :

Ils élaborent les textes de lois avant que ceux-ci ne soient votés, et assument l’ensemble du travail législatif préparatoire

[pic 9] Mandats de fonction, citoyen tiré au sort car considéré comme tous semblables et égaux « Oï Homoïoï »

[pic 10]Fonction de STRATÈGE : élu/ notion de campagne électorale

Exception : parfois, lois élaborées par assemblées restreintes, collèges spéciaux mais tous les citoyens les votent après

[pic 11] La vie politique est donc rythmée par des élections pour certaines fonctions plus cruciales et enlevées. 

Participation de tous les citoyens, repose sur l’existence d’une puissance législative et exécutive, parfois rythmée par mandats et élections

Répond à la nécessité de gérer les affaires communes de la cité 

[pic 12] Selon Aristote, la cité permet à tous les citoyens le souverain bien = bien commun

La question du pouvoir existe sur cette période là mais n’est pas vraiment centrale à part dans les conceptions de la vie politique que peuvent avoir certains penseurs sophistes comme Gorgias et Protagoras. 

La pensée dominante qui va succéder celle d’Aristote elle celle de Platon. Pour eux, la question du pouvoir est secondaire, passant après celle du souverain bien.

Qu’est ce qui va modifier les conceptions politiques et mettre au centre de la politique la question du pouvoir ?

  • Rome va mettre en place un empire. Conquête macédonienne et la constitution de l’empire éphémère d’Alexandre
  • Apparition du christianisme : véhicule l’image d’un dieu omnipotent, unique et créateur de tout  
  • Conception qui va peu à peu s’imposer dans l’empire Romain à la tête duquel l’empereur incarne celui qui détient le pouvoir (+ exercer domination romaine dans différents territoires) = religion qui se développe comme un contre-pouvoir par rapport à Rome 

Jésus, qui à cette époque est dit Roi des juifs est quelqu’un qui remet en cause l’organisation de la communauté, de certains dogmes, qui met en place un contre-pouvoir contre les représentants

 « Rendons à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »

Par cette phrase, on déduit une distinction entre un pouvoir politique et pouvoir divin. Un pouvoir divin et un royaume de dieu ne paraissent pas menacer l’empire romain et son pouvoir

MAIS Saint-Paul (qui commente et prêche la parole de Dieu) dit « Il n’est pas de pouvoir qui ne vienne de dieu. Le pouvoir a une origine divine ». Ainsi, le pouvoir est d’origine divine. Cette affirmation va avoir un caractère capital pour la structuration du champ politique pendant les siècles qui vont suivre.

Petit à petit, on va faire comprendre à ceux qui exercent le pouvoir qu’ils doivent être des rois et des empereurs très chrétiens car il existe un pouvoir au dessus d’eux qui est le pouvoir de dieu.

Doctrine Grégorienne (Pape Grégoire le Grand puis renforcée par Isidore de Séville)  

VIème siècle

Doctrine qui hiérarchise les structures de la question du pouvoir

[pic 13]

Supériorité du roi se matérialise par le sacrement (rituel de couronnement + remise des attributs du pouvoir)

Une telle structure permet-elle une vie politique ? NON

Il n’y a aucune participation du citoyen à la vie politique. Tous les pouvoirs sont réunis dans la personne du Roi qui le met dans une position de proéminence sur l’ensemble du peuple.

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