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Extrait d'un cahier de doléances du Baillage de Bourge

Commentaire de texte : Extrait d'un cahier de doléances du Baillage de Bourge. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  5 366 Mots (22 Pages)  •  718 Vues

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TD 7 HM : Extrait d’un cahier de doléances de 1789

[pic 1]

Étape préalable :

  1.  Définition des notions :

Cahier de doléances : Plaintes et vœux adressés au roi, les doléances ne sont pas seulement rédigées à l'occasion des États généraux": les municipalités, le clergé ou les états provinciaux* y ont aussi recours, convaincus qu'il est de leur devoir d'éclairer le roi sur leur situation particulière, celle du royaume, et de lui prodiguer des conseils. Quand les États généraux sont convoqués, les corps et les communautés doivent rédiger des cahiers de doléances, et en même temps, élire des députés afin de s'en faire les porte-parole dans les assemblées supérieures. Dans le clergé et la noblesse, les cahiers sont élaborés par des assemblées de bailliage, et directement portés devant les États généraux. Dans le Tiers état, certaines paroisses en écrivent (notamment dans le nord du royaume), mais ces cahiers ne parviennent pas aux États généraux : ils sont préalablement synthétisés avec ceux chef-lieu des métiers et communautés de la ville du bailliage. Enfin, lors des États généraux, chaque ordre rédige un cahier général, reprenant les thèmes dominants de tous les cahiers de bailliage.[pic 2]

[Dès la fin de l'Ancien Régime, les doléances ont été considérées comme une source exceptionnelle. Peu avant la convocation des États généraux de 1789, plusieurs recueils de doléances anciennes ont d’ailleurs été publiés, pour que le public se familiarise avec une procédure tombée en désuétude depuis 1614, de nombreux historiens ont étudié les doléances pour analyser leurs thèmes et leur vocabulaire, parfois région par région comme le permet l'abondance des cahiers de 1789. Des méthodes originales, qualitatives et quantitatives, ont ainsi été mises en œuvre, pour approcher l'univers politique et culturel des Français. Cependant, les cahiers de doléances ne sont pas comparables à nos sondages contemporains : ils restent des sources d'Ancien Régime, que l'historien doit soigneusement critiquer au préalable. Ainsi, de nombreux « modèles » de cahiers ont circulé dans les provinces lors de la rédaction des doléances de 1789.]

En outre, les doléances obéissent à des canons précis (l'adresse au roi, l'ordre des thèmes...) qui en font des documents souvent stéréotypés. Enfin, la personnalité du scribe joue un rôle essentiel : dans les communautés villageoises, tenue par un petit officier de justice, plume un notaire ou le curé, ce qui ment la fausse nécessaire perception que l'on peut avoir de la pensée paysanne.

Condition pour l’élaboration des cahiers de doléances : avoir 25 ans et plus, être un homme et payer des impôts.

Feux l1 : Le feu, le foyer c'est le cœur d'une habitation. On s'en sert pour dénombrer le nombre d'habitations. Sous l'ancien régime, on ne parle pas de commune. On utilise les divisions territoriales de l'église, la plus simple étant la paroisse. Qui correspond à notre commune aujourd'hui.                                                                                                                                                                                           Glèbe l3 : la terre cultivée (en l’occurrence ici la vigne principal culture : des vignobles du Quincy)

Laboureur l15 : jusqu'au XIXe siècle, « laboureur » désignait un statut, celui du paysan qui possédait la terre qu'il cultivait et au moins un attelage, cheval ou paire de bœufs, et charrue.

Du manœuvre l16 :  manœuvre, domestique non logé, travailleur agricole ne possédant que ses mains. ? désigne les ruraux et même les urbains sans capitaux, sans outillage, sans terre ou presque sans bétail ou presque, non spécialisée, qui était employé ici ou là pour le travail des terres, la moisson, la vendange, les aides à maçons, les terrassements, le creusement des fossés etc. Ce sont les millions de quasi-prolétaire de l’ancien régime

Son sein que le morceau de pain noir l18 : 

Chancelant l22 : Qui manque de stabilité, d'équilibre et menace de tomber. ?

Indigence l23 : misère, pauvreté

Suppliants l25 : qui exprime la prière : la supplication : faite avec insistance et soumissions

Vil prix l38 : prix dérisoire, tellement bas, qu'il équivaut à une absence de prix.

Bailliage : les termes de bailliage (dans le Nord) et de sénéchaussée (dans le sud) sont équivalents et employés indifféremment dans tout le royaume. Ce sont des juridictions provinciales, judiciaires et administratives, dont le nombre n'a cessé de s'étendre par suite de démembrements et de l'extension territoriale du royaume : on en compte une centaine en 1614, et plus de 400 en 1789. Les compétences des bailliages et sénéchaussées ont été fixées par l'édit de Crémieu en 1536: leur activité principale est de rendre la justice, en appel des jugements des prévôts, et de connaître en première instance les causes civiles et criminelles concernant les nobles, les tutelles* et curatelles*, les bénéfices de fondation royale et tous les cas royaux* non réservés à d'autres juridictions Ils jouent de plus le rôle de circonscriptions territoriales pour la désignation des députés aux États généraux*. Au fil du temps, et en raison de l'effacement des prévôtés qui finissent par disparaître au XVII siècle, les bailliages et sénéchaussées deviennent des juridictions de base, et leur rôle d’appel est dévolu aux présidiaux et aux parlements.

Dès la fin du XV siècle le rôle des baillis et sénéchaux qui sont des nobles d’épée résidant rarement dans leur circonscription, est devenu honorifique. En tant que représentant du roi ils sont chargés de réunir le ban et arrière ban (ensemble des vassaux et arrière-vassaux du roi, qui sont convoqués par celui-ci pour l’aidé à faire la guerre), de présidé l’assemblé des trois ordres pour l’élections des députés aux États généraux. Quant à leurs attributions judiciaires, elles sont exercées en leur nom pour un magistrat de robe, propriétaire de son office, qui est le plus souvent lieutenant général du bailliage ou de la sénéchaussée

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