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Analyse du tableau "Combat devant l’hôtel de ville, le 28 juillet 1830"

Étude de cas : Analyse du tableau "Combat devant l’hôtel de ville, le 28 juillet 1830". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Juin 2022  •  Étude de cas  •  1 016 Mots (5 Pages)  •  2 752 Vues

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Histoire : analyse d’un document

     Le tableau intitulé Combat devant l’hôtel de ville, le 28 juillet 1830, est une peinture à l’huile qui a été peinte en 1833 par Jean-Victor Schnetz. Elle est aujourd’hui exposée au Petit-Palais à Paris. Ce tableau est une commande du nouveau roi Louis-Philippe, destinée à décorer la salle du trône de l’Hôtel de ville. L’artiste, qui est un ancien élève de Jacques-Louis David, est donc rémunéré par le nouveau régime pour peindre une représentation officielle. Cette peinture représente la prise de l’Hôtel de Ville de Paris le 28 juillet 1830, suite à la crise politique ouverte par le refus de Charles X de reconnaître le résultat des élections de juillet 1830 qui donnent la majorité aux libéraux. Dans cette étude, nous allons tout d’abord parler de la représentation de la violence révolutionnaire dans le tableau, puis de comment cette violence est mise au service du nouveau régime par le peintre, pour expliquer la poussée révolutionnaire de 1830 en France.

     Premièrement, la révolution de 1830, à Paris, appelée « Les Trois Glorieuses » porte ce nom puisqu’elle se déroule sur trois journées, les 27, 28 et 29 juillet. C’est une Révolution libérale contre le régime de Charles X qui a supprimé la liberté de la presse sous la pression des Ultras, des royalistes, conservateurs monarchiques, hostiles aux libéraux, et qui a dissout la Chambre récemment élue. Elle est prise entre la Révolution de 1789 et celle de 1848. Cette Révolution commence devant le Palais des Tuileries. Puis le 28 juillet, l’Hôtel de ville de Paris est attaqué. Les Parisiens se soulèvent, dressent des barricades dans les rues de Paris pour que les forces armées, commandées par le maréchal Marmont, soient incapables de progresser dans la capitale, et ils les affrontent. C’est ce que l’on observe sur la peinture de Schnetz. En effet, différents personnages sont représentés sur les barricades. La barricade est un élément du paysage révolutionnaire qui représente la violence révolutionnaire puisque c’est un signe que le peuple est en révolte. On y voit, au centre du tableau, un étudiant brandissant son fusil, debout sur des pavés blancs, avec un jeune garçon tenant un tambour, ainsi qu’un artisan-ouvrier des faubourgs, représenté de dos, et tendant sa main à un garde national pour que ce dernier lui donne des munitions. Au premier plan, nous voyons des morts, dont un garde national passé du côté des insurgés. A l’arrière-plan, un bourgeois de Paris est présent, on le reconnait grâce à son chapeau haute-forme, il lève son épée. Ces différentes personnes sont toutes armées, nous remarquons des fusils, des épées, etc. Par ailleurs, au fond du tableau, nous voyons de la fumée sûrement expliquée par les canons et tous les tirs. Elle est tellement épaisse et en grande quantité que l’on ne voit plus entièrement l’Hôtel de ville.

Ce tableau est donc en mouvement, on a l’impression que la scène se déroule sous nos yeux, et que les 504 victimes ayant leurs noms gravés sur colonne de juillet sont mortes devant nous.

C’est aussi l’impression que nous avons en regardant tableau Le 28 juillet 1830 : la Liberté guidant le peuple, d’Eugène Delacroix, un peintre inspiré par le romantisme et présent, à Paris, au moment des Trois Glorieuses. En effet, cette peinture est très similaire à celle de Schnetz, on y retrouve beaucoup d’éléments : les mêmes catégories sociales représentées sur les barricades, les pavés du 1er Empire, les morts au premier plan, les nombreuses armes, l’hôtel de ville en arrière-plan, la fumée. De plus, on remarque la signature de Delacroix sur une barricade, exactement comme l’a fait Schnetz. La peinture de ce dernier reste tout de même plus froide et plus figé que celle de Delacroix, et avec moins de mouvement.

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