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URSS de 1917 à 1945

Cours : URSS de 1917 à 1945. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2020  •  Cours  •  1 516 Mots (7 Pages)  •  430 Vues

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Berstein et Milza, Histoire du XXe siècle, t1, Chapitre 28

Le modèle soviétique : l’URSS de Staline de 1928 à 1941

I Une nouvelle voie économique

A Un moyen : la planification

1928, mot d’ordre de Staline : « Industrialisation, planification, collectivisation ». Il considère que la NEP ne fonctionne plus : pas assez de céréales, industrialisation insuffisante pour rattraper les pays occidentaux. L’idée de plan avait été préparé : Plan partiel d’électrification 1920, puis création du Gosplan, commission de préparation. → définition des priorités, proposition de chiffres à atteindre, normes. C’est le politburo qui décide. Les plans donnent la priorité à l’investissement sur la consommation, à l’équipement collectif sur le bien-être individuel. → plans quinquennaux.  Financement par un prélèvement sur l’agriculture et sur la consommation. → sacrifice au bénéfice de l’industrie lourde. Toutes les activités, économiques, sociales, culturelles. Mais les cadres sont insuffisamment formés → problèmes de logistique, recherche de la quantité pour suivre les normes.

B Collectiviser les campagnes

La planification fait l’unanimité chez les dirigeants mais pas la collectivisation. Préobrajenski la considère comme nécessaire pour le ravitaillement des villes, pour l’uniformisation des conditions ouvrières et paysannes (« pour abolir la différence entre l’ouvrier et le paysan, nous devons les transformer tous en ouvriers » Lénine), mécanisation des campagnes et donc accroître les rendements et la production, par conséquent, dégager des surplus commercialisables pour financer l’industrialisation. Boukharine et la droite du parti voient dans la collectivisation le risque de couper le monde paysan des ouvriers, entraînant une simple dictature policière, centralisation → bureaucratie. (péril dénoncé par les marins de Cronstadt, puis par Lénine). Les économistes du Gosplan, consultés à ce sujet, optent pour une entrée graduelle des paysans dans les entreprises d’Etat, prudemment. Mais Staline est décidé : il veut faire de l’URSS une grande puissance industrielle.

II Le premier plan Quinquennal (1928-1932)

A Une collectivisation des campagnes brutale et destructrice

Le Gosplan a prévu d’intégrer 25% des paysans dans les exploitations collectives pendant le premier plan. → campagne de propagande, mais réfractaires nombreux. A partir de 1929, usage de la violence→ 21% des foyers paysans sont entrés dans les exploitations collectives. Tout opposant est un Koulak, à liquider. → déportation de plusieurs millions, (3-4M de morts).

Septembre 1933, collectivisation touche 84% des paysans. → résistances, diminution de la production par la désorganisation et le manque de motivation → famine en 1932-1933.

B L’industrialisation, une priorité

Industrie lourde capte 80% des investissements. On lui assigne de tripler la production, alors que le reste de l’industrie doit multiplier la production par 1,5. Emploi maximum de la technique, Staline : « Dans la période de construction du socialisme, les techniciens décident de tout » → nécessité d’étrangers, et développement de l’enseignement. Main d’œuvre industrielle abondante : elle double pendant le premier plan et atteint 23M. mais les nouveaux ouvriers sont peu qualifiés, peu motivés.→ coercition.(discipline, livret ouvrier, passeport intérieur, prime)

Création de brigades de choc (1,5M d’ouvriers en 1929). On glorifie « l’émulation socialiste » (produire plus avec moins). On déclare le plan accompli en 1933 : le secteur privé a presque disparu, la part de l’industrie dans le PNB est passée de 42% à 70%. L’industrie lourde a progressé de 2 à 3 fois. 1500 entreprises ont été créées. Combinats qui associent des établissements complémentaires, charbon et fonte du Kouzbass au fer et au minerai de l’Oural (à 2000km de distance), usines de machines agricoles à Rostov, construction automobile à Moscou et à Gorki. Mais la consommation est sacrifiée et certaines industries lourdes (charbon et sidérurgie) n’atteignent pas les normes. A cause du manque de techniques, de logistiques, des défauts du plan. Fonctionnement par à coup, manque de pièces de rechange, normes trop ambitieuses. Enfin la crise internationale empêche de recourir aux crédits occidentaux. Mais effort considérable : des villes se créent, comme Magnitogorsk dans l’Oural ; des régions de Sibérie s’ouvrent à l’industrie, ainsi le centre de gravité se déplace à l’est. Le Kouznetz et le Karaganda sont des noms de victoires économiques exaltées dans la littérature et le cinéma.

III Les second et troisième plans quiquennaux (1933-1941)

A Le second plan quiquennal (1933-1937)

Normes abaissées, crédits à l’agriculture et aux transports, accent sur la qualité. Dans l’agriculture : éviter une nouvelle famine, achever la collectivisation. Moyens : les stations de machines et tracteurs (de 1929) voient leur matériel augmenter, formation des paysans. 1939 : la propriété socialiste concerne 99% de la terre cultivée.  Kolkhozes : 93% des exploitations. 1935 intéressement à la production, par des enclos individuels. (entorse au socialisme)  Les résultat sont satisfaisants, sauf pour le cheptel. Mais pas d’autosuffisance. Dans l’industrie : accent sur la productivité avec le Stakhanovisme (14 fois la norme) mais cela désorganise la production → moins de rendements. 1937, l’URSS est devenue la troisième puissance industrielle du monde. Extension des transports (canal Staline qui relie la Baltique à la mer Blanche, canal Moskva-Volga, ligne de métro à Moscou. Mais les résultats ne sont pas complets car le danger hitlérien réoriente les investissements vers l’armement.

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