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Les Hommes et la mort à la fin du moyen-age

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Par   •  25 Novembre 2022  •  Analyse sectorielle  •  1 068 Mots (5 Pages)  •  203 Vues

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Les hommes et la mort à la fin du Moyen-Age

En 1336, Buonamico Buffalmacco achève sa peinture « Le Triomphe de la Mort ». Cette peinture haute de cinq mètres et large de quinze mètres dépeint la mort, incarnée par une figure féminine aux ailes de chauve-souris, brandissant une faux pour abattre des nobles insouciants en laissant en vie les misérables l’implorer de s’abattre sur eux. Telle fut l’image que Buffalmaco voulut nous dépeindre de la mort, un phénomène surpassant les ordres et les classes.

En effet les hommes, ont de façon assez générale à cette période, été confrontés à la mort sous différents aspects. Comme la guerre avec la bataille de l’Ecluse en 1340, véritable massacre pour les roturiers et son équivalent pour la noblesse lors de la bataille de Crécy en 1346. Cela ne se limite pas qu’à la guerre, il y a aussi la maladie avec la peste de 1348 à 1351 ou encore les famines, ou l’on peut citer un des multiples cas comme la grande famine de 1316-1328 ou bien un des grands hivers comme celui de 1363-1364. La fin du moyen Age peut se définir par plusieurs dates. La ou certains placent sa fin à la chute de Constantinople en 1453, d’autres vont la placer à la toute fin du XVème siècle, en 1492 avec l’arrivée aux Amériques de Christophe Colomb.

Cette fin de Moyen Age, marquée par la mort dans un contexte de Grande Dépression comme le décrit Boris Bove dans son livre « Le Temps de la Guerre de Cent Ans ». On peut alors, se questionner sur la place qu’avait la mort dans la société de la fin du Moyen Age. Pour ce faire nous nous concentrerons d’abord sur la démographie, puis sur la prise de conscience par la société et finalement le positionnement du religieux face à la mort.

I – Ce que dit la démographie

A – « Un monde plein » (Pierre Chaunu)

Cette expression ramène à une réalité qui offre des prédispositions aux crises que va traverser l’occident à la fin du Moyen Age :

« Le monde plein, c'est 40 hommes vivant au minimum par km2, sur un espace défriché à 80% tel que, monté sur l'un des 130.000 clochers de la chrétienté latine, on en voit 5 ou 6 à l'horizon ». Tels furent les mots de Chaunu dans son livre « Le tournant du monde plein ». Ce monde qu’il décrit est un monde surpeuplé par rapport à ses moyens économiques. La surpopulation provoquait une peine à nourrir tout le monde, un affaiblissement des personnes.

B – la mortalité

Le taux de mortalité est élevé et l’espérance de vie est assez courte (principalement à cause de la mortalité infantile). Josiah C. Russel dans « Population in Europe 500-1500 » apporte des détails. En Angleterre et en généralisant en France, l’espérance de vie s’élevait entre 35 et 40 ans. Le rythme des naissances reste cependant élevé et permet d’atteindre ce « monde plein comme un oeuf » (Philippe de Mézière). Il y a aussi les famines. Sous Louis X par exemple, les politiques d’assistance sont inexistantes et les famines vont se multiplier. La guerre vient aussi apporter son lot de décès. La « fleur de la chevalerie française » (P. Contamine) trépasse à Azincourt.

C – L’Epidémie

« Ceux qui moururent, nul ne pourrait les dénombrer,

Imaginer, penser, ni dire,

Figurer, montrer, ni écrire ».

Ces mots en vers de Guillaume de Machaut, un survivant de la peste en 1348, décrivent la situation dans laquelle, la démographie européenne a été mise à l’épreuve. Plus d’un tiers de la population européenne est emportée par la peste en seulement trois ans.

II – Une certaine prise de conscience

A – Les vanités et la danse macabre

Les vanités refont surface et la danse macabre arrive à la fin du Moyen Age et remettent la mort à l’ordre du jour. On constate que ces deux concepts se rejoignent. Nous pouvons citer les travaux de Horst W. Janson sur l’iconographie italienne dans son article « A « Memento Mori » among Early Italian Prints » (Journal of the Warburg and Courtauld Institutes – 1940). D’autre part, au XIVème siècle, on remarque un changement des gisants aux transis. Ceux-ci passent d’une esthétique embellissante à une représentation du mort de façon cadavérique.

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