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Le mouvement socialiste en Europe de 1848 à 1914

Dissertation : Le mouvement socialiste en Europe de 1848 à 1914. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  3 Mars 2017  •  Dissertation  •  1 845 Mots (8 Pages)  •  1 802 Vues

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Le mouvement socialiste en Europe 1848-1914

Introduction :

D’après l’encyclopédie socialiste de l’international ouvrière, « le socialisme, collectivisme, communisme, sont des termes équivalents, sinon identiques. Les socialistes de toutes les écoles admettent, comme base de leur conception sociale, la propriété commune des moyens de productions ». Le socialisme est fondé sur une philosophie de l’histoire occidentale, reposant sur l’idée du progrès, c’est-à-dire dans la transformation du monde. Il vise la création d’une société égalitaire par l’organisation de la production et la substitution de la propriété sociale à la propriété individuelle ou capitaliste. Cette société doit être le règne de la démocratie réelle à la fois politique et économique. En effet les idées socialistes ont précédé le mouvement ouvrier, lequel s’est souvent développée indépendamment des principes collectivistes. C’est la rencontre de ces deux entités qui a donné son essor au socialisme. Néanmoins, malgré une base commune, il n’existe par un socialisme, mais bien plusieurs conceptions. Sur le continent européen, on en distingue trois grands types : Le socialisme dit « réel » (d’Union Soviétique où le collectivisme et planification allait de pair avec un parti unique et idéologie Etat), La social-démocratie (associant le socialisme à la socialisation des moyens de production, notion de compromis avec le capitalisme) et un hypothétique socialisme (voulant rester fidèle à l’idée centrale de socialisme : rupture avec le capitalisme mais respect des libertés et de la démocratie). Le socialisme se développe en Europe parallèlement à l’essor de l’industrialisation et l’augmentation de la classe ouvrière. La diffusion du socialisme est d’autant plus forte lors des révolutions de 1848 par la propagation des hommes et des idées ainsi que la politisation des masses. Le Manifeste du parti Communiste rédigé par Marx et Engels en 1848 en est un exemple phare. Le socialisme est en expansion toute la seconde partie du 19e siècle, mais se heurte en 1914 au commencement de la Première Guerre Mondiale à des divisions interne qui fragilise son action. Comment le mouvement socialiste s’est-il diffusé en Europe depuis le milieu du 19e ? Comment les idéologies socialistes se sont-elles structurées et ont pu ainsi avoir un impact sur la vie politique ?

  1. L’idée socialiste, théorisation et mouvement ouvrier socialistes

  1. Premiers socialismes naissent en réaction à l’industrialisation et aux révolutions de 1848. Aboutit à des idéologies socialistes fortes.
  • Les profonds changements sociaux du XIXe siècle mènent à la création d’une nouvelle doctrine visant la construction d’une société plus juste et harmonieuse. La Révolution Industrielle a certes provoqué un enrichissement considérable de la société, mais aussi un appauvrissement des catégories sociales les plus pauvres, comme le constate Alexis de Tocqueville dans Mémoire sur le paupérisme. Ces disparités de niveau de vie ont conduit à séparer la société en deux classes distinctes : celle des ouvriers et celle des patrons qui s’opposent, on parle d’antagonisme des classes.
  • Une critique de l’économie politique : s’opposent au courant libéralisme représenté par Adam Smith, pour lequel l’intérêt particulier des entrepreneurs et des producteurs tend à l’intérêt général. Contrairement à la théorie libérale, le socialisme ne croit pas à l’autorégulation du système économique par la recherche individuelle de l’intérêt personnel. Entend démontrer le caractère inévitable de l’effondrement capitalistique ruiné par ses propres contradictions.
  • Une base politique, l’aspiration démocratique : essor des idées et courant démocratiques : En Angleterre avec Owen et le mouvement chartiste. En France : formation socialiste souvent inhérente au mouvement républicain. Volonté d’une égalité de condition de vie des individus. Le suffrage universel se répand en Europe. Démocratie socialiste s’affirme universelle, volonté d’une démocratie industrielle qui se retrouve dans les usines et les ateliers.
  • Une base sociale : le prolétariat industriel.

  1. La prise de conscience ouvrière et les mouvements qui en découlent  
  • 1848 : le Printemps des peuples permets une structuration de ces différents groupes dans toute l’Europe. C’est sous l’influence des luttes ouvrières de 1848 qu’est créé en Allemagne en juillet le premier congrès des mouvements des travailleurs.
  • Allemagne : berceau du socialisme  1848 Marx et Engels publient le Manifeste du Parti communiste : prône la solidarité entre les prolétaires et la nécessité de soulèvement contre la classe bourgeoise. Naissance de mouvements très divers, du socialisme d’Etat de Rodbertus au socialisme chrétien de Mayence. 1863 : Création de l’Union générale des ouvriers allemands.
  • Diffusion en Europe du sentiments ouvrier : Grande Bretagne  1867 et 1884 : extension du suffrage, ouvriers accèdent à la vie politique. Plusieurs organisations ouvrières apparaissent (la ligue pour la représentation du travail en 1869, la société Fabienne…). En France, il faut attendre l’écrasement de la Commune pour la renaissance du mouvement ouvrier.
  • Tentative d’internationalisation : 28 septembre 1864  création de la première internationale
  1. Les différentes traditions socialistes durant la Première Internationale
  • Le socialisme « par le haut » : Ex du Saint-Simonisme, le but du gouvernement est « l’amélioration du sort de la classe la plus nombreuse est la plus pauvre ». Le Blanquisme : socialisme insurrectionnel par une élite révolutionnaire « Le travail c’est le peuple ; l’intelligence, ce sont les hommes de dévouements qui le conduisent ». Karl Marx, révolution prolétarienne suivie d’une dictature « de la majorité sur la minorité »
  • Le socialisme « par le bas » : partisan de l’association ouvrière, mais ne vise pas la conquête du pouvoir politique. Ex : Owen : partisan de groupe autonome de production. En France : Proudhon, critique radicale de l’institution étatique, finalement antagoniste avec Marx car professe un socialisme anarchique, anti-autoritaire et lié au syndicats.
  • Affrontement au sein de l’AIT, débat centrale : Quels moyens devrait employer la classe ouvrière pour s’émanciper ?
  1. Le développement du mouvement ouvrier se structure dans les années 1880 autour de syndicats ou de partis pour mener des actions.

Deux voies principales lui sont ouvertes dans les faits : l’organisation « économique » qui entend rester sur le terrain de la production et qui prend la forme syndicale ou coopérative ; l’organisation « politique » qui se cristallise dans le parti ouvrier.

Dans certains pays, parti et syndicats collaborent dans le même esprit. Dans d’autre au contraire, les deux se révèlent concurrents.

  1. Echec de la 1ere Internationale et Création de la Deuxième Internationale : opposition entre socialisme politique et syndicat.
  • Echec de la 1ere internationale dans la prise de pouvoir des socialistes : 1871 à la Conférence Internationale de Londres, le conflit interne est à son comble, Marx fait voter la conquête du pouvoir politique comme premier devoir  rupture définitive qui aboutit à la disparition en 1877
  • 1889 création de la Deuxième Internationale : opposition entre socialisme politique de parti et socialisme syndical
  • Primauté du parti : dernier quart du siècle voit l’essor décisif des partis. SDP crée en 1875 en Allemagne par l’unification au congrès de Gotha des différents partis : modèle d’organisation  rôle directeur du parti qui subordonne l’ensemble des organisations ouvrières. France : le parti Ouvrier est le parti socialiste plus structuré de France.

Mais fondation de partis critiqué par une partie du mvt ouvrier de « socialisme bourgeois ».

  • Socialisme syndicale : privilégie des méthode d’actions spécifiquement ouvrière : syndicalisme et grève générale. Critique la volonté de force de conquête politique par les urnes. Plusieurs formes d’opposition ont lieu : anarchisme, allemanisme et syndicalisme révolutionnaire (CGT)
  • On put cohabiter un certain temps mais rupture lors du congrès de Londres en 1896 : plus de congrès ouvriers mais plutôt concurrence entre l’action politique et les tenant de l’autonomie ouvrière.

  1. La social-démocratie ou « le compromis »

Notion de compromis entre le socialisme et le capitalisme → souvent critiqué par de nombreux socialiste car vu comme un abandon des de véritables perspective socialistes.

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