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Composition sur les régimes totalitaires

Dissertation : Composition sur les régimes totalitaires. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  16 Février 2017  •  Dissertation  •  1 767 Mots (8 Pages)  •  13 981 Vues

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Intro :

Dans l’entre deux guerres, entre 1918 et 1939, un pouvoir absolu d’un genre nouveau s’installe dans plusieurs pays européens : le totalitarisme. C’est dans ce contexte très difficile que ces régimes se mettent en place en Italie avec Mussolini, en Allemagne avec Hitler et en URSS avec Staline( le successeur de Lénine). Le totalitarisme  essaie de diriger et d’encadrer tous les aspects de la vie de leurs populations afin d’en garder le contrôle. Ces régimes suppriment la démocratie et les libertés et prônent l'avènement d'un "homme nouveau". Bien que similaires sur certains aspects, les projets totalitaires diffèrent dans leurs objectifs. Cependant, les méthodes exercés  sont les mêmes. On peut se demander en quoi l’URSS, l’Italie mussolinienne et l4allemagne nazie constituent-elles des expériences politiques inédites et quels modes de gouvernement ont-elles en commun ? Nous étudierons donc les idéologies totalitaires puis l’exercice du pouvoir totalitaire.

Conclu :

Le totalitarisme est né dans l’Europe d’après la première guerre mondiale. Celle-ci a laissé des traumatismes profonds auprès des populations et une « culture de guerre », fondée sur le culte du chef et le mépris de la vie humaine au profit de la solidarité du groupe. Qu’ils soient issus d’une révolution comme en URSS ou de coups d’Etat « légaux » (Italie, Allemagne), les régimes totalitaires présentent donc des caractéristiques communes. Le pouvoir est aux mains d'un seul parti et même d'un seul homme qui devient le leader incontesté du pays. Hitler saura ainsi rassembler les foules et entraîner son pays dans la guerre…

   Tout d’abord, ces 3 régimes ont en commun d'avoir voulu justifier leur action politique par une idéologie, c'est-à-dire un système absolu d'explication du monde. Chaque régime totalitaire élabore un projet idéologique fondé sur la négation de l’individu et des libertés individuelles ainsi que sur la condamnation de la démocratie et des ses valeurs de pluralisme et de tolérance. En effet, il définit chacun, homme ou femme, uniquement par son appartenance à une communauté́ : la race aryenne pour le nazisme, l’État italien pour le fascisme, le prolétariat pour le communisme stalinien. Pour ces régimes, la société dans son ensemble doit adhérer à ce projet. Les totalitarismes cherchent ainsi à créé un homme nouveau. En URSS, il est le prolétaire engagé dans le combat collectif pour la réalisation du communisme. Dans l’Allemagne nazie, l’homme est un guerrier : il lutte pour affermir la supériorité́ et la pureté́ de la race aryenne que la femme, en tant que mère, perpétue. Pour le fascisme, il faut transformer les italiens en soldats et en athlètes qui, sous la conduite de l’État, rendront à l’Italie son rayonnement et sa puissance. Par-delà̀ ce projet commun, les régimes totalitaires ont des spécificités idéologiques différentes. Le fascisme est obsédé par le mythe de la nation unitaire, par la nostalgie de la grandeur passée de l'Italie (volonté de faire renaître un empire romain). Il veut aussi permettre à l'Italie d'accéder à l'autosuffisance et créer un régime autarcique.  Son ambition est de confier à un État tout puissant le contrôle de toutes les activités du pays et des individus. C'est une doctrine nationaliste, impérialiste et qui fait l'apologie de la guerre. L'idéologie nazie fixée par Hitler dès 1925 est fondamentalement raciste et pratique l’eugénisme : pour les nazis, le peuple allemand s'identifie à une race prétendue supérieur, la race aryenne, qu'il faut "défendre" contre des éléments considérés comme impurs et inférieurs : juifs, tziganes, slaves. A partir de 1936, les nazis orientent résolument l'économie vers la réalisation d'un vaste programme militaire de réarmement. L'autarcie devient aussi un objectif prioritaire. Un État tout puissant doit laver l'Allemagne de l'humiliation du "Diktat" de Versailles et préparer son expansion en Europe : c'est la conquête de "l'espace vital" dont le Reich dit avoir besoin. L'idéologie marxiste-léniniste (codifiée par Staline), se différencie nettement de l'idéologie nazie et fasciste. Pour les Soviétiques, l'homme est aliéné par le capitalisme. Ainsi, Staline veut que l'Etat soviétique, par la collectivisation des moyens de production, soit un instrument de l'émancipation des peuples. Seul le prolétariat, par son travail collectif, produit de la richesse. Le communisme veut ainsi créer une société parfaitement égalitaire. Il faut supprimer ce qui différencie les classes sociales : les écarts de richesse et la propriété privée. Ainsi la production est planifiée par des plans quinquennaux à partir de 1928. il va aussi développer une idéologie nationaliste avec la théorie du "socialisme dans un seul pays" et entreprend la répression des minorités en URSS. Ce sont donc des régimes totalitaires qui se rapprochent et qui se différencient aussi par leur univers  concentrationnaire et leur bilan meurtrier. Ainsi, en Italie on parle de totalitarisme inachevé car il recourt moins à la violence de masse à la terreur et aux camps. Mais sa volonté de fabriquer un homme nouveau en modelant les individus au profit de son idéologie le range sans ambiguïté dans la catégorie des totalitarismes. L’Allemagne et l’URSS sont considérées comme des totalitarismes aboutis ayant conduit à la terreur absolue et au contrôle global de la vie des populations. Ces deux régimes se rejoignent sur ce point. Le nazisme par la destruction systématique de population au nom de l’inégalité des races conserve une singularité dans l’horreur qui sur ce plan particulier en fait un totalitarisme spécifique .

   Ensuite, les régimes totalitaires ont des fondements et des pratiques similaires. Pour mener à bien ces projets révolutionnaires et permettre la création d'un "homme nouveau", la nation doit s'identifier et suivre le leader charismatique. Le chef concentre tous les pouvoirs et inspire les politiques mises en œuvre, il est considéré comme étant un sauveur car il va permettre l'avènement de ces sociétés nouvelles. En Allemagne Hitler est appelé le "Führer", en Italie, Mussolini est le "Duce" et en URSS, Staline est le "Vojd"(ou le "génial Staline").Il exerce une fascination sur les masses. Chaque régime fait de son chef l’unique dépositaire de son idéologie. Mussolini, Hitler et Staline jouissent d’une autorité́ charismatique et se présentent comme seuls capables de comprendre le peuple. Dans ce cadre, le projet idéologique qu’ils imposent ne peut être discuté : ce que le chef veut est ce que le peuple veut. Se développe alors un véritable culte de la personnalité́. Le chef est présenté comme infaillible, entièrement dévoué au peuple. Presse, cinéma, édition, arts, tout concourt à cet image. Si seul le chef comprend parfaitement le peuple, il doit en être l’unique représentant : ainsi est légitimée la mise en place de dictatures personnelles. Chaque chef a les pleins pouvoirs. Pourtant, leur exercice diffère. Staline entretient la fiction d’un régime démocratique, garanti par la Constitution de 1936. En Italie, si la monarchie est conservée et les relations avec l’Église catholique préservées par les accords du Latran*, Mussolini est le Duce, le guide. Hitler est le Führer : guide et chef, son autorité́ est absolue. Tous lui doivent serment fidélité. Enfin, le rapport des populations au chef n’est pas identique. Si Hitler et Mussolini sont très populaires au cours des années 1930, ce n’est pas le cas de Staline, assez largement détesté, notamment dans les campagnes après le « Grand Tournant » ( début de la collectivisation). L’idéologie veut incarner la volonté́ du peuple tout entier : il ne peut exister qu’un seul parti politique. Les élections sont ainsi supprimées en Allemagne en juillet 1933. En Italie et en URSS, le pouvoir impose ses candidats. Ce parti unique est entièrement soumis au chef : il doit assurer l’application de ses ordres. En URSS, le parti communiste, bien que séparé de l’État, le domine entièrement dans les faits. En Italie, l’État fasciste est au cœur du régime et le parti sert avant tout à faire carrière. En Allemagne, NSDAP et État sont distincts : Hitler répartit les compétences selon les cas, provoquant rivalités et concurrences. Les régimes totalitaires mobilisent et encadrent les masses. Ils veulent contrôler tous les aspects de la vie des individus. Ainsi l'école, le travail et les loisirs font l'objet d'un étroit contrôle et d'un encadrement. Les régimes totalitaires mettent en place des organisations de masses. La jeunesse est encadrée. Des associations de jeunes, dont l'inscription est obligatoire, sont créées. En URSS, le mouvement de jeunesse est le Komsomol, en Allemagne, l'organisation de jeunesse s'appelle les Jeunesses hitlériennes, et en Italie, les jeunes sont intégrés dans les Balillas. La propagande est omniprésente dans les régimes totalitaires par des affiches, des chansons, des poèmes, etc. La censure frappe l'ensemble des médias contrôlés par l'Etat et touche tous les artistes. En Allemagne, le 10 mai 1933, les étudiants de l'université de Berlin brûlent les livres faisant partie d'une liste de 20 000 ouvrages interdits. Les artistes se réunissent dans des regroupements d'artistes au service de la propagande du régime. Des grands défilés mettent en avant l'unité du pays derrière le chef de l'Etat, tels que les défilés du premier mai à Moscou et les grandes parades nazies. Les régimes totalitaires sont des régimes qui utilisent la violence et la répression contre ceux qui sont considérés comme des freins à la mise en place des projets totalitaires. En URSS, la dékoulakisation a pour objectif de mater les résistances contre la collectivisation des terres. Les koulaks, des paysans aisés, sont touchés par la répression et environ deux millions de paysans sont déportés dans des camps. Les "procès de Moscou" (1936 – 1938) permettent l'élimination de tous les opposants potentiels au pouvoir personnel de Staline. La Grande terreur touche plus de 750 000 cadres du parti, de l'administration et de l'armée.En Allemagnel'incendie du Reichstag en 1933 est un prétexte pour suspendre toutes les libertés et condamner et déporter les communistes, accusés d'être les responsables de cet incendie. Les "races" considérées comme inférieures sont persécutés et subissent des déportations et des exécutions de masses. 70 000 handicapés sont tués et les Juifs sont la cible principale du régime. . Ces derniers sont exclus de la société par les lois de Nuremberg en 1935 puis violemment persécutés à partir de 1938 ( nuit de cristal en novembre 1938) avant d'être exterminés à partir de 1941 ("solution final"). En Italie, les opposants politiques sont persécutés par le régime. Sous l'influence de l'Allemagne, la répression touche aussi les Juifs à la fin des années 1930 et les opposants politiques sont envoyés dans des camps d'internement des îles Lipari. Durant la conquête de l'Ethiopie, de nombreux massacres sont perpétrés.  Les dictateurs font régner une terreur de masse pour impressionner et éliminer les ennemis désignés de la communauté nationale ou de la classe. Ils créent ainsides polices politiques: l'OVRA en Italie, la Gestapo et la SS en Allemagne, le NKVD en URSS.

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