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Tactiques napoléoniennes

Commentaire de texte : Tactiques napoléoniennes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Juin 2014  •  Commentaire de texte  •  475 Mots (2 Pages)  •  584 Vues

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Napoléon, emprisonné à l’île d’Elbe, ayant débarqué à Golfe-Juan le 1er mars 1815, parvint à reconquérir son trône après une marche à travers la France qui s’acheva triomphalement à Paris. Aussitôt, Louis XVIII s’étant enfui à Gand, les puissances européennes, Angleterre, Prusse, Autriche, relancèrent la guerre contre l’Empereur, considéré comme un usurpateur. Napoléon rassembla une nouvelle armée et gagna la Belgique. Après quelques succès — à Ligny où il parvint à vaincre les Prussiens, aux Quatre-Bras où Ney remporta une demi-victoire contre les Anglais (16 juin) —, il affronta les Britanniques du duc de Wellington à Waterloo le 18 juin 1815. C’était la première fois qu’il se trouvait en face de son grand adversaire : jamais encore il n’avait combattu directement les Anglais. Reprenant sa tactique habituelle, Napoléon confia une partie des troupes au général Grouchy, créé maréchal pour l’occasion, afin d’empêcher le feld-maréchal Blücher de rallier le champ de bataille. Il espérait ainsi remporter une victoire décisive face aux Anglais. En effet, la bataille ayant commencé à onze heures en raison du terrain détrempé par les pluies, il eut l’initiative toute la journée malgré la belle résistance britannique. Malheureusement, Grouchy ne rallia pas le lieu du combat comme il l’aurait dû pour prendre les Anglais en tenaille, bien que poussé par le général Vandamme, jaloux de son maréchalat. Ce furent les Prussiens qui arrivèrent sur la droite française. La jeune garde fit des prouesses pour les contenir pendant que Ney cherchait à percer les lignes anglaises au centre. A 7 heures, Napoléon envoya sa vieille garde dans un suprême sursaut. Mais Blücher et Wellington firent leur jonction. La bataille était perdue. Avec elle s’envolait l’espoir d’une restauration impériale durable.

Analyse de l'image

Selon le livret du Salon de 1852, Andrieux a peint l’attaque des trois mille cuirassiers du général Milhaud contre les carrés anglais groupés en avant du mont Saint-Jean, c’est-à-dire l’action visant à désorganiser le centre des lignes ennemies. Si cette attaque, qui eut lieu vers 15 h 30, est un moment héroïque souvent célébré, elle ne met pas l’Empereur en valeur. C’est Jean-Baptiste Milhaud (1766-1833) qui l’est, mais seulement dans le livret, car on ne le reconnaît pas précisément dans la peinture. D’ailleurs, ce fut Ney qui mena cette charge fameuse qui échoua. Dans la peinture, l’apparition des cavaliers sortant des fumées de la bataille révèle une très forte inspiration des lithographies de Raffet.

Napoléon et Ney minimisés, glorification d’un général qui avait été proche de Marat et de Carrier à la Convention avant de se rallier à Bonaparte, rappel de la belle résistance anglaise dans le livret, tout cela ne concourait pas à faire acheter l’œuvre par le nouvel empereur Napoléon III. Andrieux voulait peut-être renouer en cette année 1852 avec la gloire passée, mais il fut maladroit dans son intervention et l’œuvre demeure d’ailleurs assez peu lisible.

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