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Narcotrafic Mexicain

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Par   •  25 Avril 2012  •  2 076 Mots (9 Pages)  •  1 266 Vues

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Introduction:

Le narcotrafic est le fléau d’une grande partie du continent Américain. En Amérique latine, un grand nombre de paysans cultivent des produits comme la coca à partir desquels sont fabriquées les substances illicites. Ces populations pauvres sont utilisées par les narcotrafiquantes qui tirent profit des problèmes économiques auxquels les paysans sont confrontés. La production de coca, par exemple, offre des revenus qui sont le plus souvent bien plus intéressants que ceux des produits licites. Ainsi, la CEPAL (commission économique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes) estime que la culture de la coca génère en Bolivie approximativement 135 000 emplois directs et indirects.

Dans ce processus et étant donné sa proximité avec les Etats-Unis, le Mexique apparait comme un pays de transit sur la route de la drogue et les organisations de narcotrafiquants au Mexique dominent l’offre de drogue vers les Etats-Unis aussi bien en matière de cocaïne, de cannabis, que d’héroïne ou d’amphétamine.

En effet, malgré des politiques très restrictives, les Etats-Unis sont le plus important consommateur de drogues au monde avec des taux de consommation de marijuana et de la cocaïne les plus importants au monde. Le Rapport 2010 de l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) de l’ONU estime qu’il y aurait aux Etats-Unis en 2009 38 millions de consommateurs soit 15% de la population âgée de plus de 12 ans. La consommation de marihuana est la plus importante avec 28 .5 millions de consommateurs suivit par la consommation de cocaïne et d’héroïne. Les 90% de la cocaïne fabriquée en Amérique du sud, qui se vend aux Etats-Unis, entre par la frontière mexicano-américaine selon Interpol et donc ont d’importantes répercussions sur le Mexique.

Un autre problème est apparu ces dernières années avec l’augmentation de la consommation de stupéfiants au Mexique notamment en 2009. Le report de la JIFE explique que la consommation de drogue augmente en raison d’une croissance de l’offre de stupéfiants dans le pays.

Ainsi, le crime organisé est une réalité bien implantée au Mexique et a différents impacts sur l’économie du pays.

Le trafic de drogues est une activité lucrative pour les cartels mexicains. Les revenus annuels sont estimés entre 35 milliards et 45 milliards de dollars (Universia Knowledge@Wharton) et sa force économique lui permet de corrompre les plus hautes autorités politiques et financières.

Parallèlement, le narco trafic est à l’origine des impacts les plus néfastes dans l’économie mexicaine. Un des coûts les plus importants pour le gouvernement et la société mexicaine est celui de la sécurité : selon l’Universia Wharton, le coût de l’insécurité pour le gouvernement, les entreprises et la population est de 65 milliards de dollars soit 8% du PIB. Mais, les conséquences du narcotrafic vont bien au-delà des coûts directs. L’ex président Vincent Fox explique ainsi sur son site web que « l’envergure des dommages causées par la violence associée à la lutte contre le crime organisé se reflète aujourd’hui dans la perception et l’image que les gens ont du pays, dans l’activité économique particulièrement dans le tourisme et dans l’investissement direct à l’étranger ainsi que dans le coût d’opportunité démesuré que nous oblige à dépenser des ressources, du personnel et du temps qui sont sacrifiés quand ils pourraient servir à d’autres sphères stratégiques. »

Ce rapport a pour objectif de définir à quels points la mafia et l’économie mexicaine sont liés voire interdépendants au Mexique

La pénétration du crime organisé dans l’économie mexicaine

De manière plus générale, le crime organisé est présent dans le monde sous différentes formes. Concrètement, il s’agit d’un groupe de personnes qui agissent sous les ordres d’une ou plusieurs autres personnes dans le but de faire du profit de manière illégale.

Il existe sous différentes formes : le narcotrafic, le blanchiment d’argent, le trafic d’armes, le trafic d’humains, la corruption des autorités locales ou encore la censure (voire autocensure) des médias. Un rapport publié par Reporters Sans Frontières « Crime Organisé, Main basse sur l’information » décompte la mort de 141 journalistes dans le monde en 2010 à cause du crime organisé. Le crime organisé est une économie parallèle qui s’est développée et apparaît aujourd’hui menaçante.

Au Mexique, les formes les plus visibles sont le narcotrafic, la corruption des autorités locales mais également la censure des médias locaux. Il est plus particulièrement organisé autour de vastes structures au pouvoir étendu sur de grandes parties du pays : les cartels. Ces organisations fonctionnent en compétition directe avec l’état Mexicain même si des arrangements sont parfois pris entre ces deux partis. Les cartels les plus puissants sont ceux de Sinaloa, du Golfe, De Ciudad Juarez et de Tijuana.

Le développement du libéralisme et de la mondialisation a entrainé une baisse de la régulation des économies locales pour une meilleure gestion au niveau international. Cela a profité au crime organisé dont les échanges se sont retrouvés facilités, surtout au niveau international. C’est ce phénomène qui a permis le renforcement d’une véritable économie souterraine qui imprègne aujourd’hui le Mexique.

Les cartels mexicains se sont développés avec ce système qu’ils ont apprivoisé. L’économie du crime organisée aujourd’hui, c’est entre 700 et 1.000 million de dollars de profit selon une estimation du FMI. L’argent ainsi gagné par les cartels mexicains, les « narcodollars », est réinvesti dans l’économie illégale mais également légale, ce qui accroit les gains et le développement de cette face obscure de l’économie internationale.

Les victimes du crime organisé au Mexique sont nombreuses et diverses : on distingue notamment les jeunes, les journalistes et la population en général.

Depuis 2000, 69 journalistes ont été tués au Mexique et 11 ont disparus depuis 2003 selon le rapport de Reporters Sans Frontières. La cause ? Ils sont ceux qui ont le pouvoir de dénoncer l’état réel de l’économie locale à l’échelle nationale mais également internationale. Quand les « gêneurs » ne veulent pas s’autocensurer, c’est la politique de l’intimidation qui prend le pas sur le statuquo.

Les jeunes sont également touchés par le phénomène. Beaucoup de ceux qui sont impactés ont grandi dans des conditions de vie difficiles, leur famille

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