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Les Mutations Des Societes

Chronologie : Les Mutations Des Societes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Avril 2015  •  Chronologie  •  1 685 Mots (7 Pages)  •  567 Vues

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Depuis 1850 s'installe en France la société industrielle, avec une proportion accrue d'ouvriers, une hausse des niveaux de vie et un début d'immigration. Le pays reste partagé entre société traditionnelle agricole et société industrielle jusqu'en 1945.

Après 1945, les mutations de la société française s'accélèrent pour tendre vers la société postindustrielle, son secteur tertiaire prédominant, sa classe moyenne et ses tensions sociales.

I1850 - 1945 : le développement d'une société industrielle

ADes mutations venant de l'évolution des secteurs économiques

1Un essor de l'industrie

Avec la révolution industrielle, le secteur secondaire (celui de l'industrie) se développe. Les usines se multiplient en France, et avec elles la population ouvrière. Ainsi, les usines Renault passent de 110 ouvriers en 1900 à 4 400 en 1914.

En 1918, à la fin de la première guerre mondiale, 37% des actifs français travaillent dans l'industrie.

2Un maintien de l'agriculture

Dans un premier temps, l'agriculture se maintient comme le secteur prédominant dans la société française : en 1911, 56% de la population est rurale. Ceci entretient un modèle social fondé sur la petite propriété et la tradition.

Cependant, à mesure que le protectionnisme se relâche, les petits producteurs ont du mal à survivre et le nombre d'actifs agricoles baisse d'environ 78 000 chaque année. En 1932, les revenus liés au secteur agricole baissent de 50%. Ceci est du à un retard technologique de l'agriculture restée traditionnelle dans une société moderne (pas ou peu de mécanisation). La croissance est de plus en plus soutenue par l'industrie.

3Les conséquences d'une croissance industrielle

La part de l'industrie dans la croissance augmente, mais celle-ci a deux conséquences sur le modèle socio-économique français :

•Le déclin de la petite entreprise face aux grands conglomérats industriels.

•Un avantage considérable des industries modernes sur les industries et artisanats traditionnels (bois, textile).

BQuelle immigration en France au début du siècle ?

1La nécessité de l'immigration

Avec la transition démographique à la fin du XIXe siècle, la France voit son indice de fécondité baisser drastiquement suite à des pratiques malthusiennes.

DÉFINITION

Les pratiques malthusiennes sont des mesures de régulation des naissances dans une famille inspirées des travaux du pasteur Malthus (1766 - 1834)

La réduction des naissances entraine un manque de main d'œuvre (notamment dans les emplois peu valorisés, délaissés par les Français) qui ne peut être comblé que par l'ouverture des frontières à l'immigration.

De plus, la France a depuis longtemps un statut de terre d'asile pour les réfugiés politiques.

2Une immigration de voisinage

En 1911, seuls 2,8% de la population française est immigrée. Au début du siècle, ceux-ci viennent principalement de pays proches : Italie, Suisse, Belgique.

C'est suite à la première Guerre Mondiale que l'immigration s'accélère pour la reconstruction : de nouvelles vagues d'immigration arrivent d'Europe de l'est (Pologne notamment) pour combler le manque de main d'œuvre causé par les pertes de la guerre dans les grande exploitations agricoles et dans les mines du nord.

3Les politiques d'immigration au début du siècle

En ce qui concerne la régulation de l'immigration, l'Etat français laisse les frontières ouvertes la plupart du temps au cours de la période, avec la création en 1917 de la carte de séjour, à deux exceptions près :

•Lors de la dépression des années 30, l'Etat réserve les emplois aux Français.

•Sous le régime de Vichy (1940 - 1944).

Cependant l'Etat français instaure dès 1935 des quotas de travailleurs étrangers dans la plupart des secteurs, à des fins de régulation de l'immigration. Avant 1935, l'immigration est plutôt décidée par des organismes privés en lien avec le patronat.

CL'évolution des rapports sociaux

1Une nouvelle classe de population : les ouvriers

La considérable augmentation de la population française qui travaille en usine mène à la création d'une véritable classe sociale : les ouvriers.

Travaillant dans des conditions difficiles, ceux-ci s'unissent vite pour demander une amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail. En l'absence de protection sociale, ces mouvements seront sans effet au XIXe siècle. Avec l'autorisation des syndicats en 1884, les grèves se multiplient (grève chez Renault en 1913) et aboutissent à quelques avancées :

•Semaine de 40h

•Création d'un droit syndical et de délégués ouvriers

•Deux semaines de congés payés en 1936

•Augmentation globale des salaires

2Un essor de la bourgeoisie

D'une part, la haute bourgeoisie, qui possède le capital industriel, profite de l'essor de ce secteur pour fonder une nouvelle aristocratie d'affaires avec la noblesse.

D'autre part, l'augmentation des niveaux de vie et les opportunités d'ascension sociale favorisent la croissance d'une petite bourgeoisie issue des classes moyennes (petits patrons, commerçants, fonctionnaires). Ainsi, sans qu'il n'y ait d'uniformité des revenus, se crée une classe bourgeoise partageant des valeurs et un mode de vie.

3L'accueil parfois difficile de l'immigration

Au

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