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Croissance économique Mondialisation Et Mutations Des Sociétés Depuis Le Milieu Du XIXème Siècle

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Par   •  9 Mai 2013  •  1 996 Mots (8 Pages)  •  1 205 Vues

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Chapitre 1 :

Croissance économique mondialisation et mutations des sociétés depuis le milieu du XIXème siècle

Introduction

I – Quelles évolutions économiques le monde a-t-il connu du milieu du XIXème siècle à nos jours ?

a) Quelles sont les caractéristiques majeures de la croissance économique depuis le XIXème siècle ?

b) La Croissance, un phénomène permanent et planétaire ?

c) Comment la croissance a-t-elle conduit à une succession de mondialisations ?

II - Quelles transformations sociales ont accompagné en France les phénomènes de croissance et de mondialisation ?

Du milieu du XIXème siècle à nos jours, les transformations économiques ont été d’une importance et d’une rapidité jamais vues dans toute l’Histoire. Ces mutations profondes ont donc forcément pesé sur les sociétés en en modifiant largement les caractères.

Société : Ensemble des personnes vivant sur un territoire donné

A) En quoi les évolutions de la population active française reflètent-elles les évolutions économiques connues dans le monde occidental ?

La longue période de croissance économique connue par la France depuis le XIXème siècle a conduit à une évolution majeure de la population active. On passe d’abord d’une population active majoritairement agricole à une population active qui reflète la domination de l’industrie dans l’économie (pratiquement 40 % de personnes dans le secteur secondaire au début des années 70). Cependant, la croissance du secteur secondaire s’accompagne d’un besoin croissant en services (tertiarisation). La population active travaillant dans ce secteur devient majoritaire au milieu des années 70, époque où commencent la désindustrialisation et une forte croissance du chômage (chômage de masse), situation qui demeure encore aujourd’hui faute d’une adaptation suffisante aux réalités de la mondialisation et d’une véritable précarisation du travail

Population active : Ensemble des personnes exerçant un emploi ou déclarant en rechercher un (les chômeurs en font donc partie ; les retraités, les femmes au foyer, les enfants en sont exclus)

Secteurs d’activité : Parties divisant la population active selon une division en partie remise en cause aujourd’hui. Le secteur primaire correspond au secteur qui exploite la nature, le secteur secondaire au secteur qui transforme les productions de la nature, le secteur tertiaire au secteur des services rendus aux hommes.

1) la « fin des paysans » ?

Au milieu du XIXème siècle, et seul le Royaume-Uni fait figure d’exception dans le monde, la population française vit très majoritairement dans les campagnes ; hormis quelques artisans (qui parfois sont aussi paysans), ces ruraux cultivent la terre soit sur des exploitations leur appartenant, soit sur des exploitations qu’ils louent, soit comme ouvrier agricole au service d’un propriétaire. Cette situation n’est guère différente en fait de celle des siècles précédents. Toutefois, en un peu plus d’un siècle, la France paysanne va en grande partie disparaître (3 % de la population active aujourd’hui). Cette disparition s’explique en premier lieu par la modernisation de l’agriculture. Dès la seconde moitié du XIXème siècle, sur les exploitations les plus importantes (Bassin parisien), commencent à apparaître les premiers engins agricoles, d’abord mécaniques puis motorisés, qui sont la marque de l’arrivée du progrès industriel jusque dans les campagnes. Le développement de la chimie (engrais, pesticides) permet une amélioration des rendements et des quantités récoltées. Ces progrès remettent en cause le fonctionnement d’une agriculture qui reposait essentiellement sur l’action humaine (avec l’appoint de la force animale). Dans le même temps, le progrès démographique qui fait augmenter la population des campagnes au cours du XIXème siècle conduit à une division des exploitations entre les héritiers dont certains se retrouvent avec des surfaces ne leur permettant pas de survivre avec leur seule production. S’enclenche alors, amplement favorisé par le développement des transports ferroviaires, un fort mouvement d’exode rural qui va conduire vers les villes beaucoup de jeunes issus des campagnes les plus défavorisées (par exemple, du Massif Central et de la Bretagne vers Paris). En 1931, la moitié de la population française vivra en ville mais en 1962, 20 % de la population active sera encore dans le secteur agricole.

Si un certain monde agricole disparaît progressivement, cela ne signifie pas pour autant que

l’activité agricole disparaît complètement. A une petite et moyenne paysannerie aujourd’hui en grande difficulté du fait de l’importance des investissements à réaliser et du caractère aléatoire des résultats (mauvaise situation climatique, situation de surproduction faisant baisser les prix) s’oppose une grande agriculture ultramoderne qui continue à faire de la France une grande puissance agricole dans le monde (et surtout dans l’Union européenne).

Exode rural :Mouvement migratoire des campagnes vers les villes

2) grandeur et décadence du monde ouvrier

L’essor de l’industrie au XIXème siècle fait apparaître une nouvelle figure dans la société, celle de l’ouvrier qui vient s’ajouter à celle du mineur pour former ce qu’une partie de la bourgeoisie tiendra pour les « classes dangereuses ». Ces ouvriers, venus le plus souvent des campagnes, vivent dans des conditions misérables faute de salaires suffisants (toute la famille doit généralement travailler pour réussir à subsister) et en étant totalement soumis à la volonté des patrons. Ces premières générations ouvrières travaillent sans qualification et sont interchangeables au sein de l’usine. La situation de l’ouvrier évolue en France au tournant entre XIXème et XXème siècle lorsque la faiblesse démographique française rend la main d’œuvre plus rare (les salaires ont tendance à progresser) et lorsque l’industrie se convertit aux nouvelles façons de produire : l’OS (ouvrier spécialisé), sans qualification et qui effectue des tâches répétitives sur la chaîne de montage, devient la figure dominante du monde

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