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Le rapport des sociétés avec leur passé

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Par   •  23 Novembre 2022  •  Cours  •  1 418 Mots (6 Pages)  •  184 Vues

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Introduction :

 Une période de l’histoire nationale comme la seconde guerre mondiale laisse, dans l’esprit des hommes, des traces susceptibles d’unir ou de diviser.

Les mémoires peuvent être douloureuses, occultés, passionnées, partielles ou officialisées.

Dans tous les cas, ce sont des discours, des représentations subjectives du passé, ainsi on distingue histoire (objective) et mémoire (subjective).

Le travail de l’historien est multiple sur les mémoires de la Seconde Guerre mondiale :

- relecture du conflit avec la mise en lumière des faits occultés.

- examine les différentes mémoires, relève les oublis et met en évidence le discours, le projet.

- Examine la place de ces mémoires (rôle du pouvoir, lobby)

- Prise de distance avec les débats publics.

  1. L’historien et les mémoires immédiates (1945-1960)

Discours de Malraux page 25, doc 4

1) Identifiez le document.

C’est un discours de Malraux ministre de la culture du général de Gaulle, écrivain engagé depuis la guerre d’Espagne, La France de la V République sort à peine de la décolonisation et cherche à redorer

Jean Moulin est arrêté par le chef de la Gestapo Klaus Barbie le boucher de Lyon, à Caluire en 1943.

2) en quoi ce document est-il important pour montrer que la France est unie face à l’ennemi ?

 Recours à un certain champ lexical : Chef d’un peuple, la Résistance française, L’union et De Gaulle, La France livrait un seul combat,

3) En quoi le discours de Malraux fait de Jean Moulin un héros ?

Jean Moulin, malgré la torture ne dit rien jusqu’à la mort. Malraux identifie le visage de Jean Moulin au visage de la France. Jean Moulin guide tous les persécutés de la SGM au Panthéon. Il est comparé aux grands hommes de l’histoire de France comme HUGO CARNOT JAURES.

Affiche du film de René Clément et Affiche PCF

4) En quoi ces deux documents montrent le mythe d’une France résistante?

Les documents montrent un PC qui a participé à la SGM du coté des Alliées en occultant l’alliance avec le nazisme de 1939 à 1941. Le film de Clément «La Bataille du rail» montre des cheminots ayant participé à la bataille du rail au coté de la résistance en occultant la participation des chemins de fer français à la déportation.

Synthèse :

A la sortie de la SGM, les français et sa classe dirigeante veulent en finir avec la guerre franco-française et restaurer l’unité nationale.

En 1945, le mythe «résistancialiste» s’impose : tous résistants !

Deux mémoires entretiennent ce mythe de la France résistante : la mémoire gaulliste et la mémoire communiste.

La mémoire gaulliste préfère gommer les clivages politiques et insister sur une vision unificatrice qui trouve son paroxysme avec le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon en 1964.

La même année est crée le Concours de la Résistance.

La mémoire communiste insiste sur l’action centrale du PCF dans la résistance et prend le surnom de parti des 75 000 fusillés alors que les historiens estiment à 30 000 Français le nombre de fusillés par l’occupant pendant la SGM.

Document 4 : Robert Aron, histoire de Vichy, page 30

Document 5 : Robert Paxton, La France de Vichy, page 31

5) Quelle est la thèse développée par Robert Aron?

6) En quoi cette thèse s’oppose-t-elle à celle de Robert Paxton?

Selon Aron, le maréchal Pétain aurait protégé le territoire de l’Occupation allemande pour préparer l’action gaulliste. Pour Aron, proche de certains hommes de Vichy, Pétain n’avait pas le choix.

Aron, pourtant historien déforme la mémoire en cachant la collaboration de Vichy pour apaiser les conflits.

Le régime de Vichy a fait du zèle. Paxton se détache de la mémoire résistancialiste pour faire de l’histoire.

Document 6) Simone Veil, une vie, page 28.

7) Que montre ce document sur l’histoire de la déportation des juifs français?

La mémoire de la déportation raciale émerge difficilement car les rescapés des camps adoptent le silence face à une société qui n’est pas prête à l’entendre, Simone Veil disait «on ennuyait»! Le livre de Primo Levi sur son expérience à Auschwitz ne rencontre pas un large lectorat. Ainsi la déportation politique l’emporte sur la déportation raciale. Buchenwald l’emporte sur Auschwitz. La mémoire de la Shoah est occultée.

Conclusion de la première partie (cours dialogué, les élèves prennent des notes)

De nombreuses mémoires ne peuvent pas apparaitre c’est le cas des soldats français de 1940. Ils n’ont pas l’aura des poilus de 1914 victorieux de l’aigle allemand. Ce sont les soldats de la débâcle de 1940 : 2 millions de prisonniers. Pourtant ils se sont battus héroïquement 90 000 morts et 120 000

Il y a aussi la mémoire des «malgré-nous». Les deux départements l’Alsace et la Moselle sont annexés à l’Allemagne nazie en juin 1940. En 1942, les jeunes mosellans et alsaciens sont enrôlés dans l’armée allemande et sont envoyés sur le front de l’Est et en France en 1944 où 13 malgré nous de la Division SS Das Reich participent au massacre de 644 villageois d’Oradour sur Glane le 10 juin 1944.

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