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Le libertinage au XVIII ème siècle

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Par   •  14 Janvier 2015  •  Commentaire de texte  •  794 Mots (4 Pages)  •  6 075 Vues

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Le libertinage au XVIII ème siècle

Le mot « libertin » vient du latin « libertus » qui signifie « affranchi » mais a deux significations. Du temps de Pascal (XVII ème siècle), ce mot désignait la liberté de pensée affranchi de toute doctrine religieuse. Au XVIII ème siècle s'ajoute à ce sens une idée de transgression morale. L' Encyclopédie en donne sa définition : « C'est l'habitude de céder à l'instinct qui nous porte aux plaisirs des sens ».

I Les origines et les fondements du libertinage :

Le libertinage est un courant de pensée qui naît au XVI ème siècle en Italie avec des auteurs comme Machiavel puis au siècle suivant en France. A sa naissance, le libertin est celui qui se libère des contraintes religieuses et philosophiques. On parle alors de libre penseur. On retrouve cette liberté dans les conversations de salon mais également dans la façon dont les romanciers traitent le récit et refusent les règles. Ces auteurs font partie du siècle des Lumières.

Au XVIII ème siècle, les femmes acquièrent un pouvoir intellectuel plus important et on ose parler de désir et de passion. Dans les peintures libertines, les femmes baignent dans le luxe et la richesse.D'ailleurs L' Encyclopédie en donne sa définition : « C'est l'habitude de céder à l'instinct qui nous porte aux plaisirs des sens, il ne respecte pas les mœurs, mais il ne s'affecte pas de les braver, il est sans délicatesse ». Le libertin ne reconnaît aucune autorité supérieure à celle de sa conscience. Ils dénoncent l’hypocrisie social. Ils manifestent ainsi leur esprit de révolte contre les interdits et les tabous imposés par la moral et la société. On assiste donc à un dérèglement des mœurs : cette image correspond à de nombreux personnages de romans libertins. Ils se moquent des autres en les séduisant, en les trompant et en les soumettant à leurs seuls désirs, comme le fait le Don Juan de Molière. Le libertin se fixe une stratégie qu'il suit scrupuleusement : le choix, la séduction.Comme par exemple, les liaisons dangereuses de Des Grieux dans Manon Lescaut de l’Abbé Prévaut. Certains textes, même ironiquement, soulignent le danger que fait courir le compagnie du libertin : ainsi Mme de Verquin est comparée à une « sirène » par le Marquis de Sade dans Les crimes de l'amour. Le libertinage revêt aussi un aspect philosophique prôné par le Marquis de Sade dans son roman Histoire de Juliette.

II Le récit libertin :

Il se caractérise par la volonté de convaincre et de persuader qui privilégie la dialectique (= art de résonner) puisque le séducteur doit amener l'autre à reconnaître la loi du plaisir.

Pour Marivaux ou Sade, les récits libertins ont un but moral : il s'agirait de décrire les vices pour mieux protéger la morale. Si ces auteurs introduisent ainsi leur morale, c'est pour éviter la censure. Certains lecteurs du XXI ème siècle continuent de penser, à tort, qu'il s'agit de récit moraliseur.

Le récit libertin utilise la forme romanesque à la mode du XVIII ème siècle : le roman épistolaire. Il permet de multiplier

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