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Le débat entourant la reconstitution de la Bataille des Plaine d’Abraham

Étude de cas : Le débat entourant la reconstitution de la Bataille des Plaine d’Abraham. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Mai 2015  •  Étude de cas  •  447 Mots (2 Pages)  •  520 Vues

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INTRODUCTION

En 2008, dans la foulée des activités entourant les célébrations du 400e anniversaire de la fondation de Québec, un débat entourant la reconstitution de la Bataille des Plaine d’Abraham a éclaté dans les médias. Devant la pression de groupes sociaux et politiques, notamment la Société Saint-Jean-Baptiste, la Commission des champs de bataille nationaux se sont vu dans l’obligation de la retirer de la programmation initiale. Pour certains, l’idée de reconstituer cette bataille plus que décisive dans l’histoire de l’Amérique du Nord n’est qu’une ode à la Conquête britannique, dû à l’issue de celle-ci. Sur la même lancée, la Société SJB mentionne que «le fait que le site des plaines d'Abraham soit de juridiction fédérale constitue un vestige du colonialisme britannique» . En ce sens, même avec plus de 250 ans de recul, la Conquête semble demeurer un sujet houleux de l’histoire nationale et l’interprétation de ses suites demeure encore matière à querelles historiographiques. Certains historiens verront la victoire des Britanniques comme l’avènement de la démocratie libérale et de ses institutions en territoire jusque-là colonial et démuni d’une élite. Pour d’autre, c’est le début d’une luttes pour la survivance des francophones, subissant l’oppression des Anglais sur plusieurs plans. De ce fait, on associe souvent des universités, des groupes de chercheurs à chacune de ces écoles de pensée, l’Université Laval se ralliant à une vision globalement positive de la Conquête, en dichotomie avec l’Université de Montréal, qui adopte un ton plus pessimiste.

Dans un contexte où la Conquête britannique demeure un sujet sensible sur le plan politique, nous pouvons ici nous intéresser à l’école historiographique qui a adopté une vision négative du lègue de ladite Conquête, soit l’École de Montréal. Elle est principalement représentée par trois historiens, dont Guy Frégault, Michel Brunet et Maurice Séguin. Pour bien saisir le contexte de l’avènement de cette école de pensée, nous élaborerons d’abord une courte biographie de ces historiens, suivie d’une présentation de leurs œuvres respectives. Ensuite, la conception de l’histoire de cette école historiographique sera abordée, suivi du contexte sociohistorique de production. Nous pourrons ainsi évoquer la réception de ces œuvres par la communauté historique.

1. Guy Frégault

Guy Frégault voit le jour en 1918 à Montréal. Au départ, rien ne destine le jeune homme à cheminer vers l’histoire. Il veut plutôt se lancer dans l’enseignement du grec. Dès 1937, son côté patriotique le pousse d’autant plus à entrer en contact avec Lionel-Groulx, après avoir lu Révolution de l’Ordre laurentien. Groulx s’intéresse au potentiel de Frégault et voit en lui un potentiel successeur. En 1940, la Deuxième Guerre mondiale et la capitulation de la France rendent son séjour d’études à Paris plus qu’improbable et Groulx lui propose alors d’aller étudier aux États-Unis.

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