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Le Chateau Gaillard

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Par   •  4 Octobre 2013  •  1 496 Mots (6 Pages)  •  636 Vues

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I. Un château fort imprenable ?

A. Un site stratégique

Dans les premières lignes, il est fait référence au « château de l’Ile » à la ligne 2 et à des ponts à la ligne 3 ainsi que dans les dernières lignes du document. Effectivement le Château Gaillard est situé sur les bords de la Seine et plus précisément à un endroit où la Seine bute contre la falaise calcaire de la rive droite et décrit une boucle qui enserre, sur la rive gauche, une presqu’ile. Le lieu de construction de l’ensemble fortifié du Château-Gaillard a été choisit dans le but de barrer la Seine et d’empêcher l’avancer des troupes de Philippe Auguste afin de conserver la Normandie. De plus, le plateau de la rive droite creusé par le vallon du Gambon cité à la ligne 39 débouche sur la Seine perpendiculairement à la tête de la presqu’île, au point précis où un îlot permet de construire un pont pour joindre les deux rives. C’est donc un lieu stratégique, au niveau d’un méandre de la Seine, d’autant plus que celui-ci est surmonté par un éperon rocheux.

Le nom d’origine de Château Gaillard est mentionné dans le texte à la ligne 1, c’est « le château de la Roche ». Le Château est en effet construit sur un éperon relié à un plateau qui le domine au SE. Il domine ainsi l’ensemble des ouvrages et les protège du coté le plus vulnérable. Il semblerait que le Château de la Roche est été érigé ex-nihilo.

La géographie du site permet donc de bloquer la Seine grâce à la présence de différents éléments de fortification à la fois indépendant mais qui se complète. Et sa situation permet d’être à proximité des ressources premières nécessaires pour la construction d’un tel ensemble. En effet, à la ligne 27, il est dit « en navire et bateau qui apportèrent le merrain et la pierre » ainsi, la proximité de la Seine permet de faire venir plus rapidement et plus facilement les matériaux nécessaires à la construction et de les décharger au pied du chantier.

B. Les Bâtiments

La première partie du compte de construction récapitule les différents ouvrages qui constituent l’ensemble fortifié du château Gaillard. Nous allons maintenant voir quelles sont leurs fonctions.

- le « fort château de la Roche » (l.1) : situé sur un éperon rocheux, sa construction a nécessité des travaux de nivellement important pour asseoir les maçonneries. Le château est constitué de 3 enceintes soit l’ouvrage avancé, la basse cour et le donjon. A la ligne 38, il est mentionné « pour faire trois puits dans le Château de la Roche », en effet, chacune de ces 3 enceintes possédaient son propre puits afin de ne pas dépendre l’une et l’autre et de pouvoir résister séparément. A l’Est, il est protégé par un fossé délimité de l’autre côté par un talus constitué de matériaux provenant des excavations lié à la construction. Ceci est mentionné à la ligne 19 : « les mineurs taillèrent les fossés de la Roche »

- le « château de l’Ile, au palais de l’Ile» (l.1) : c’est là que se trouve le logis royal. C’est un ensemble situé sur l’îlot. Il a été construit à cet endroit pour neutraliser la navigation sur la Seine mais surtout pour contrôler le pont permettant le passage entre les deux rives, cité à la ligne 40.

- « des travaux aux demeures, hérissons et fossés de Cultura » (l.2) : la Cultura est le nom donné au Petit Andelys, située sur la rive droite, c’est une agglomération fortifiée par des tours de bois et de pierre et créée de toute pièce. Le Petit Andelys est séparé du bourg d’Andelys par un vaste plan d’eau alimenté par les eaux du Gambon (l.39). De plus, à la ligne 43, il y a « pour faire les moulins et les maisons des moulins des Andelys » ainsi l’agglomération est amélioré par des équipements lié à l’alimentation de la population. On peut supposer, de part la présence de la Seine, que ce sont des moulins à eau.

- « des travaux aux maisons de la villa sous la Roche » (l.2-3) :

- des travaux « aux ponts, bretèches et hérissons du côté de Tosny » (l.3) : Tosny est un site en amont du Château de la Roche et qui semble avoir constitué une ligne de défense supplémentaire. Effectivement les bretèches et les hérissons sont des éléments de fortification de bâtiment, on peut alors supposer qu’un avant poste a été construit à Tosny.

Outre ces principaux bâtiments, le compte de construction nous

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