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L’affirmation des idéologies politiques autour de l’affaire Dreyfus

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Par   •  15 Juin 2022  •  Commentaire de texte  •  1 009 Mots (5 Pages)  •  280 Vues

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L’affirmation des idéologies politiques autour de l’affaire Dreyfus

En 1894, un officier français d’origine alsacienne et de confession juive, Alfred Dreyfus, est accusé et condamné, à tort, pour haute trahison. Malgré la découverte de nouvelles preuves inculpant Esterhazy, l’état major de l’armée refuse de revenir sur le procès au nom de la raison d’Etat. La presse joue un rôle capital dans cette affaire ; elle participe à la diffusion des opinions anti-dreyfusardes et contribue à structurer l’extrême droite autour de l’antisémitisme et du nationalisme. Cette affaire prend plus d’ampleur lorsque l’opinion publique s’en mêle et provoque une crise politique et sociale.

Ces documents (doc 1 et 5) nous montrent l’opposition entre les valeurs et idées politiques des dreyfusards et des anti dreyfusards. Le premier est un extrait de l’article « J’accuse » de Zola publié en 1898, après l’acquittement d’Esterhazy. Zola défend Dreyfus et reproche à la République cette injustice. Par cette accusation, il s’expose volontairement à des poursuites judiciaires afin de sortir l’affaire de l’ombre et de revenir sur le jugement de Dreyfus, bloqué par l’autorité de la chose jugée. Le deuxième document, un extrait de Scènes et doctrines du nationalisme, écrit par Maurice Barrès, un anti dreyfusards, en 1902, formule des reproches à Dreyfus et aux juifs en général pour justifier la culpabilité de ce dernier.

Mais comment l’affaire Dreyfus a put à ce point radicaliser les opinions ?

Une première partie montrera comment cette affaire a permis a l’extrême droite de rassembler les anti dreyfusards par l’antisémitisme et le nationalisme, une seconde comment les anti dreyfusards se sont efforcés de contrer l’extrême-droite contemporaine et de renforcer la République.

Avec une presse majoritairement anti-dreyfusarde, les sentiments antisémites se sont largement diffusés chez les français. Maurice Barrès participe à cette diffusion avec ses scènes et doctrines du nationalisme, proposant un nationalisme exclusif et xénophobe. En affirmant que « il gardait de son sang la capacité de tirer le meilleur parti possible de toute situation et sans s’embarrasser du sentiment d’honneur », il formule des reproches à l’encontre de Dreyfus qu’il attribue à sa confession ; son raisonnement inductif lui permet de justifier son antisémitisme. Barrès attise la haine par la peur, affirmant que les juifs sont un danger pour le pays : il les qualifie d’opportunistes et de sans-honneur, et affirme qu’ils voudraient détruire la nationalité et l’honneur militaire. Par la phrase « a Dreyfus, seule sa race demeurait, de quoi nulle circonstance et nulle volonté ne peuvent dépouiller un sémite non plus qu’un aryen », il appui son argumentation en assimilant les juifs aux Allemands et utilise ainsi la haine du peuple français, encore amer de la défaite de 1871.

Son argumentation lui permet de redéfinir le nationalisme, il propose de distinguer la nationalité par « le sol et ancêtres, la terre de nos morts » et la haine des Allemands. Il oppose sa vision de la nation et de la patrie à celle présupposée des juifs pour qui la patrie « est l’endroit où ils trouvent leur plus grand intérêt ». Ces deux visions incompatibles

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