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La mégalopole Japonaise

Note de Recherches : La mégalopole Japonaise. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Mars 2013  •  1 446 Mots (6 Pages)  •  827 Vues

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La mégalopole japonaise

I – La puissance concentrée sur le littoral du Pacifique

1) La première concentration industrielle du monde

• La Mégalopole japonaise qui se déroule sur plus de 1 000 km, du Nord de Tokyo jusqu’à Fukuoka, est le plus long ensemble urbain linéaire du monde. Presque continu, diversifié, il regroupe un peu plus de 100 millions d’habitants (soit 80 % de la population japonaise).

• Cette Mégalopole s’est formée en trois temps : d’abord par la réunion d’agglomérations urbaines anciennes, Tokyo, Nagoya, et le triangle Osaka-Kobé-Kyoto (Tokaïdo) ; puis par le développement de l’urbanisation dans les années 1960, jusqu’au Nord de l’île de Kyushu (Fukuoka, Kita-Kyushu) ; enfin par l’extension, dans les années 1980, au Nord de Tokyo jusqu’à Sendaï.

• La Mégalopole concentre l’essentiel des activités du Japon, dans les fonctions de production, de commandement et de recherche. C’est un axe industriel, qui regroupe tous les types d’industries, de l’industrie lourde comme la sidérurgie et la pétrochimie, jusqu’aux productions incorporant peu de matière première mais beaucoup de savoir-faire.

2) Un espace structuré par les transports

• L’ouverture du pays et son développement économique se sont traduits par la mise en place de puissantes infrastructures portuaires et industrielles sur les littoraux. La Mégalopole est la deuxième façade maritime du monde en termes d’activité. Quatre ensembles concentrent les ¾ du trafic. Dans l’ordre : les baies de Tokyo et d’Osaka-Kobé, de Nagoya, de Kita-Kyushu. De grandes zones industrielles portuaires (ZIP) ont été aménagées par creusement des plaines littorales et remblaiements, pour créer des terre-pleins et des îles artificielles.

• Les dimensions et l’étalement de cette région ont été rendus possibles par la mise en place de moyens de transports rapides très diversifiés. Le système ferroviaire est axé sur le Shinkansen et complété par des lignes de banlieue qui forment un réseau très dense. Il est associé à un important ensemble de routes et d’autoroutes. Des ouvrages d’art spectaculaires, ponts et tunnels, ont permis de surmonter les inconvénients de l’insularité.

3) La genèse de la Mégalopole

• La Mégalopole japonaise a des racines historiques anciennes, avec la mise en place d’une partie du pays relativement favorisée, d’une série de villes, chacune située dans une plaine cultivée, ouverte sur la mer, qui ont toutes joué un rôle politiques important dans l’ancien Japon (Tokyo, Nagoya, villes du triangle Osaka-Kobé-Kyoto).

• Au moment du démarrage de la modernisation, à partir des années 1860, ces villes ont profité de leurs avantages politiques et démographiques pour attirer une partie des activités nouvelles. C’est alors qu’ont commencé à fonctionner des séries de boucles de croissance, les premières industries en attirant de nouvelles, suscitant l’installation d’activités de commandement et la construction d’infrastructures, elles-mêmes à l’origine de nouvelles activités.

• Du point de vue spatial, cette évolution s’est traduite par l’établissement de liens entre les noyaux initiaux, avec une urbanisation de plus en plus continue le long de l’axe majeur suivant le littoral. Des relations perpendiculaires à cet axe ont étendu la Mégalopole vers l’intérieur.

II – Des conurbations géantes dominées par Tokyo

1) Une structure urbaine déséquilibrée

• La Mégalopole se présente comme un chapelet d’aires métropolitaines qui s’égrènent le long d’un axe, du Nord de la plaine du Kantô à Fukuoka. Dix villes dépassent le million d’habitant, et trois aires métropolitaines regroupent 44 % de la population totale sur environ 6 % du territoire. Ce sont des centres anciens, dont l’essor date de l’ère Meiji : Tokyo, capitale et port ; Osaka-Kobé, capitalisme commercial et textile ; Nagoya, bourgeoisie d’affaires, coton et laine.

• Aujourd’hui, un Japonais sur quatre vit dans la région de Tokyo (plus de 32 millions d’habitants). C’est un centre de commandement national et mondial et, avec plus de 30 % de la production, la première région industrielle du pays. Cette concentration est due à un avantage initial : choisie comme capitale au début de l’ère Meiji, Tokyo a tout de suite pris de l’avance sur ses voisines en attirant industries et services.

• Le triangle Osaka-Kobé-Kyoto (« Kinki ») est le deuxième noyau de peuplement, avec plus de 22 millions d’habitants et 20 % de la production industrielle. La conurbation cherche à concurrencer le Kantô en mettant l’accent sur les fonctions de recherche et de décision. Entre les deux, Nagoya s’est spécialisée dans l’industrie automobile et la mécanique de précision.

• A l’Ouest de Kobé, la Mégalopole se fragmente en de multiples centres moins peuplés mais très actifs.

2) Les paysages urbains de la puissance

• Les villes ont parfois des centres affirmant

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