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La Partition De La Corée De Part Et D'autre De La 38è Parallele

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Par   •  27 Août 2013  •  612 Mots (3 Pages)  •  769 Vues

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À la conférence de Yalta (du 4 au 11 février 1945), Staline avait promis à Roosevelt que l’URSS entrerait en guerre contre le Japon trois mois après la capitulation de l'Allemagne ; en même temps, les Alliés avaient convenu qu’en Corée les forces japonaises stationnées au nord du 38e parallèle se rendraient aux Soviétiques, et celles qui occupaient le Sud aux Américains. Les Soviétiques intervinrent dans le Nord le 9 août 1945, le lendemain même de la déclaration de guerre au Japon. Pour leur part, les Américains débarquèrent, le 8 septembre suivant, au surlendemain de la proclamation à Séoul d'une éphémère « République démocratique » par les partis de gauche à majorité communiste qui avaient été actifs dans la résistance à l'occupation japonaise19.

Cependant, ni les États-Unis, ni les Soviétiques, ni a fortiori les Coréens eux-mêmes ne considéraient comme définitive la partition de facto de la péninsule coréenne qui découlait de la double présence américaine et soviétique : en effet, une commission mixte américano-soviétique se mit en place dès janvier 1946, mais ses travaux n'aboutirent pas en raison de la tension croissante entre les deux Super-puissances. En septembre 1947, les Américains portèrent la question coréenne devant les Nations unies. L’Assemblée générale de l'organisation désigna alors une commission chargée d’organiser et de superviser des élections libres en tant que préliminaires à la formation d’un gouvernement national. Toutefois, les Soviétiques, qui considéraient les Nations unies comme une organisation liée aux États-Unis (avant la décolonisation, la plupart de ses membres appartenaient au bloc occidental), refusèrent d’admettre la commission dans leur zone d’occupation.

Les partis de gauche de tout le pays, ainsi que des organisations nationalistes antiaméricaines, se réunirent à Pyongyang en avril 1948 et décidèrent le boycott de ces élections. Celles-ci ne furent finalement organisées que dans la zone occupée par les États-Unis, sous la surveillance de l'ONU ; elles portèrent au pouvoir le vieux leader nationaliste et anticommuniste Syngman Rhee, qui avait été le chef du gouvernement coréen en exil constitué en 1919. Le 19 juillet 1948, la République de Corée fut proclamée à Séoul qui devint sa capitale. En réaction, des élections non surveillées par l'ONU furent organisées dans la zone d’occupation soviétique ; elles donnèrent la majorité aux partis de gauche dominés par les communistes. En même temps, des élections clandestines se déroulèrent dans le Sud : les délégués ainsi élus vinrent siéger à Pyongyang, où l'Assemblée populaire suprême proclama la République populaire démocratique de Corée. Tout comme la République de Corée, celle-ci prétendait représenter l'ensemble de la péninsule. L'homme fort du nouveau régime nord-coréen était Kim Il-sung, secrétaire général du Parti du travail de Corée et ancien résistant à l'occupation japonaise. Leader d’un petit groupe de partisans coréens à partir de 1930, Kim avait en effet dirigé plusieurs raids contre les avant-postes japonais en Corée à partir de la Mandchourie où, enfant, il s’était réfugié avec ses parents. En 1941, il quitta la Mandchourie, devenue un état fantoche du nom de Manchukuo, et reçut un entraînement militaire en Union soviétique.

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