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L'echec républicain : la 2eme république

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Par   •  17 Novembre 2021  •  Dissertation  •  1 456 Mots (6 Pages)  •  771 Vues

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Comment les difficultés de la 2e république mettent-elles fin aux idéaux qui l'ont fondée ?

Vous évoquerez les grands principes mis en œuvre en 1848 avant d’expliquer les raisons de l’échec républicain.

A la suite de l’effondrement de la monarchie de Juillet, et de l’abdication du roi Louis-Philippe consécutifs aux journées révolutionnaires des 22,23 et 24 février 1848 un nouveau régime se met en place, dans la liesse et l’unité populaire : porteuse de grands principes et d’idéaux démocratiques, la seconde république connait rapidement des difficultés qui se solderont par un échec. Aussi, afin de mettre en lumière comment ces difficultés mettront fin à ses idéaux, nous analyserons dans un premier temps les grands principes de la 2e République mis en œuvre en 1848. Puis, en nous penchant sur les difficultés rencontrées par cette république, r nous mettrons en lumière les raisons de son échec.

Dès le début, le gouvernement provisoire, se base sur des principes qui bouleversent le visage de la France, donnant aux citoyens plus de liberté et de droit.

La première mesure forte est la mise en place, dès le 27 février, de l’abolition de la peine de mort pour raisons politiques, assortie de la libération des prisonniers politiques.

L’accent est également mis sur les droits fondamentaux, tels que le droit au travail et la protection des travailleurs : le gouvernement proclame le 25 février 1848 le droit au travail et met en place des Ateliers Nationaux qui permettent aux ouvriers de sortir du chômage. En même temps ce droit est assorti d'une législation protégeant les ouvriers : le 2 mars, le temps de travail est limité à 10h dans Paris et à 11h en province, grâce à la création de la commission du Luxembourg, où l'on réfléchit, sous la présidence de Louis Blanc et d'Albert à une nouvelle organisation du travail en vue d'améliorer le sort des classes populaires.

Un des autres principes est celui de la mise en application de la liberté individuelle : le 27 avril 1848, l'esclavage est aboli grâce à Victor Schoelcher. En Guadeloupe, à la Martinique, sur l'ile de la Réunion, en Guyane et au Sénégal, les esclaves sont libérés petit à petit.

Sur un autre plan c'est la liberté d’expression qui est rétablie.

Puis, le 4 mars, le gouvernement établit la liberté de réunion et de la presse, ce qui aura pour conséquence la création de plusieurs clubs et journaux.

Enfin, pour la première fois, le suffrage universel est instauré le 5 mars, même s’il ne concerne que les hommes. Cette dernière mesure permet alors de faire passer le corps électoral de 240 000 électeurs à 9 millions. Le 23 avril 1848 a lieu le premier vote de la 2e République, qui a pour but de nommer l'Assemblée Constituante, la participation est très grande (83% de taux de participation). Le scrutin est favorable aux républicains modérés qui obtiennent la grande majorité des sièges.

Tous ces grands principes vont malheureusement s'accompagner de difficultés mettant en péril les idéaux de la 2e République.

De fait, malgré les idéaux et les réformes mises en place, les ouvriers, qui vivent toujours difficilement, avec des salaires sont trop bas, revendiquent la solidarité et une répartition plus équitable des richesses produites.

Les femmes vont elles aussi demander plus de droits, qu'ils soient sociaux ou politiques : elles demandent le droit au divorce et le droit de vote. Grâce à des figures comme Georges Sand, fondatrice du Journal « la cause du peuple », elles font entendre leur idées, issues de l’idéal politique socialiste, réclamant l’égalité et la fraternité.

Mais ces revendications ne sont pas entendues et les idéaux n’arrivent pas à passer le filtre des élections d’avril 1848. L’unité se révèle fragile. Le 23 avril 1848 a lieu le premier vote de la 2e République, qui a pour but de nommer l'Assemblée Constituante. Malgré une participation très grande (83% de taux de participation), le scrutin est favorable aux républicains modérés, ce qui crée une réelle déception chez les ouvriers parisiens, en raison du faible score des radicaux et des socialistes, qui ne remportent qu’une soixantaine de sièges, tandis que les monarchistes obtiennent 300 sièges. Les républicains modérés dominent le scrutin avec 500 sièges, représentant, à l’instar de Lamartine, une tendance libérale non socialiste.

Ainsi, malgré la démocratie sociale, des grandes divisions existent entre le monde bourgeois et le monde ouvrier, le premier revendiquant la propriété privée, alors que le second a soif de collectivité et de partage.

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