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Crises financières en Asie, au Mexique, au Brésil et en Russie

Étude de cas : Crises financières en Asie, au Mexique, au Brésil et en Russie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Janvier 2014  •  Étude de cas  •  720 Mots (3 Pages)  •  608 Vues

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Résumé

L'auteur examine les crises financières récentes intervenues en Asie, au Mexique, au Brésil et en Russie. Il tente d'en donner une interprétation et d'en tirer les leçons. Tout en restant mesuré, il plaide pour une régulation plus précise des mouvements de capitaux, de manière à limiter les conséquences des mouvements spéculatifs.

Commentaire critique

L'auteur fait ici la synthèse des réflexions et discussions qu'il a menées, avec Jeffrey Sachs et Nouriel Roubini notamment, sur la crise asiatique et, plus généralement, les crises financières des dernières années. Son point de départ est le suivant : les économies asiatiques ont connu une croissance très rapide pendant une durée très longue, mais il n'y a là-dedans aucun miracle ou, pour reprendre une formule percutante dont il a le secret, c'est le résultat de beaucoup de transpiration plus que d'inspiration. Des excès et des déséquilibres ont marqué ce développement accéléré, mais rien de tout cela n'explique la crise violente qui s'est abattue sur la région en 1997. Clairement, la sagesse rétrospective qui consiste à trouver dans les erreurs passées les origines des difficultés présentes ne tente pas Krugman.

Abandonnant la polémique qui l'avait opposé à Sachs, il fait sienne la thèse de la panique financière ; non qu'il renonce à l'idée que l'aléa moral a joué un rôle dans le mécanisme de la crise, mais la discussion lui paraît manifestement trop technique pour cet essai destiné au grand public. Son diagnostic est donc clair : la crise asiatique de 1997 est un phénomène de panique bancaire, aggravée par des erreurs de gestion de la crise par le FMI et par le comportement déstabilisant des spéculateurs, notamment les hedge funds.

Quant au Japon, il s'agit selon Paul Krugman, au-delà de l'éclatement inévitable mais déjà ancien d'une bulle spéculative de grande ampleur, d'un cas typique de trappe à liquidité, qui pourrait être aisément résolu par l'inflation. Le retour de la trappe à liquidité, mécanisme diagnostiqué par Keynes dans le contexte des années 30, est en soi une bizarrerie : les gouverneurs de banques centrales et les ministres des finances savent en général reconnaître une récession lorsqu'ils en voient une. Mais le souci permanent de l'inflation et de l'orthodoxie financière ont rendu le monde dangereux : le risque de la dépression est revenu, contre laquelle tous les moyens sont bons, du currency board argentin au contrôle des changes malaysien. Surtout, avec le risque de dépression, c'est sur la nécessité d'un retour à Keynes que conclut l'auteur.

L'ouvrage a été écrit très rapidement (par exemple, la phrase selon laquelle « la PGF n'est que la mesure de notre ignorance » n'est pas de Solow mais de Moses Abramowitz). Krugman n'est pas toujours convaincant sur des questions qu'il connaît mal et traite superficiellement, comme la question de l'unité de l'Asie orientale. Et la synthèse finale n'emporte pas l'adhésion, faute d'une argumentation plus serrée.

Cependant, la clarté de l'analyse et le talent pédagogique de Krugman balaient ces objections (les mécanismes financiers

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