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Useless and defective

Étude de cas : Useless and defective. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2021  •  Étude de cas  •  453 Mots (2 Pages)  •  282 Vues

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Depuis le 18ème siècle, le rapprochement entre Homme et Animal, s’est fait l’écho d’un racisme contemporain. Ce fléau a des origines politiques et scientifiques. [28] 

Effectivement, la littérature scientifique établissait des ressemblances entre africains et singes. Lors de la Révolution Française, il demeurait intolérable pour une frange de la population d’admettre l’égalité juridique entre noirs et blancs. La science postulait qu’il existe des différences de degrés entre civilisations et qu’il faille en discriminer certaines selon une hiérarchie du Singe, en passant par le noir jusqu’au blanc. Et c’est sur le rôle politique de ce racisme que s’appuie l’histoire des sciences et des animaux. Par ailleurs, les classifications Linné-Buffon renforcèrent l’intérêt suscité par le singe. Car celui-ci semble expliquer l’identité de l’homme et permet d’établir un lien Homme-Singe. [116]

Législativement, les nègres des colonies, pourtant considérés comme des bêtes serviles étaient représentés proportionnellement par les colons. Cette incohérence soulignée par les « nigrophiles » permit de faire avancer le débat sur la lutte contre l’esclavage. Ce sont les écrits sur l’animalité des noirs qui montrèrent que le problème de la question morale autour de l’esclavage pouvait être dépassé. Selon Sieyès, l’antagonisme Prolétaire-Producteur était à pallier par l’accouplement des noirs avec des singes. Ainsi, naitrait une race intermédiaire destinée exclusivement à l’esclavage. Alors, on pouvait entrevoir la logique de classe sociale mais aussi l’entretien de la « bestialisation » du noir. [109]

En ce sens, le noir est de plus en plus détesté au fur et à mesure qu’il tente de s’émanciper. Pour Des Lozières, il existait une bestialité handicapante chez les noirs, qu’il fallait abattre. Et cela passait par l’esclavage qui civilise les noirs en les extrayant de leur état animal. Comme l’animal, le noir pouvait passer de la paresse continuelle à une brutalité soudaine. D’autre part, le cannibalisme était une autre caractéristique de la sauvagerie du « féroce Africain » tel un charognard. Puis, le noir représentait le tigre trublion qu’il fallait emprisonner et humaniser par l’esclavage. Enfin, il était assimilé à la tortue paresseuse puis au singe érudit. C’est pourquoi Lozières avertissait des risques d’animalisation si un blanc fréquentait trop un noir voire qu’il se reproduisait avec un noir. Ce métissage bouleverserait la civilisation construite et la modifierait profondément.  [150]

En somme, c’est dans son passé colonial et sa bestialisation de l’africain qu’on trouve la genèse du racisme français. Le colon blanc angoisse de voir le noir l’égaliser car il sait l’africain, en-dessous des bêtes. Par l’esclavage il peut au mieux « l’acclimater » et l’élever au rang des bêtes. Le noir peut se métisser, mais sa négritude éternelle l’accule au stade bestial. Les Egarements du négrophilisme reste le texte qui corroborera le racisme rapprochant les populations noires de l’animalité simiesque. [90]

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