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Le discours d'Adalbéron de 987

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Par   •  13 Avril 2016  •  Commentaire de texte  •  1 843 Mots (8 Pages)  •  4 213 Vues

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Le Discours d’Adalbéron (987)

Introduction : 

Le texte que nous avons a commenter est « le discours d’Adalbéron » datant de 987. En effet, il s’agit d’un discours politique prononcé en présence de Grands du royaume, lors de l'élection du nouveau roi. C’est un texte de nature argumentatif et rhétorique.

Adalbéron est né en 925 et est décédé en 990. Au moment de son discours a Senlis en 987, il est l’archevêque de Reims. Il a été nommé a ce poste par Lothaire. Le poste d’archevêque de Reims, est très important et influent depuis le baptême de Clovis en 498.
Il y exerça de 976 a 989 et a eu quelques désaccords avec Louis V qui n’est autre que le roi venant de mourir et pour qui les Grands cherchent un successeur. Lors de la prononciation de son discours Adalbéron est en fin vie. Ainsi son discours révèle réellement sa façon de concevoir le pouvoir et la politique a y exercer.
(Par la suite il devient un des conseillers les plus influents d’Hugues Capet).

L’ouvrage dont le texte est extrait vient de « L’histoire de France » écrit par Richer et datant du 1er juin 987.  Il a vécu vers 940 et est décédé en 998, c’est un moine de l’abbaye Saint Rémi de Reims depuis 969. Il fut un disciple de Gerbert D’Aurillac. A la demande de son maitre, il d’écrit l’histoire de son temps. Son oeuvre comprend quatre livres d’histoire « historiarum libre quatuor » concernant la période s’étendant de 888 a 995. Ses histoires deviennent originales après 966, où il décrit des événements dont il fut témoin.

Dans cet extrait,le droit en question est celui de la transmission du pouvoir, lors du décès du roi sans laisser de successeur prédestiné a la couronne.

Depuis l’élection de Pépin le Bref en 751 par les Grands du royaume, la dynastie des mérovingiens a laissée place a la dynastie des carolingiens. Une dynastie est une succession au pouvoir de plusieurs personnes membres d’une même famille.
Afin de légitimer cet acte d’usurpation, Pépin le bref décide de se faire sacrer. Le sacre est une cérémonie religieuse conférant a un souverain un caractère sacré, le distinguant des autres laïcs. De ce fait, la famille usurpatrice est légitimé par l’église.
Il décide aussi en matière de succession de combiner l’élection et l’hérédité, c’est-a-dire que de son vivant il fait élire et sacrer son fils de son vivant. De ce fait, il y a en même temps deux rois : le roi régnant et son successeur.
Quelques temps plus tard au décès de Louis le Pieu en 840, ses fils se partagent l’empire en trois, ce partage a pour nom « le traité de Verdun » et date de 843. Cela a pour effet de détruire l’unité de l’Empire.
Puis, de 986 a 987 c’est Louis V le fainéant qui gouverne le royaume Franc, il décède accidentellement d’une chute de cheval et ne laisse aucun successeur.

D’un point de vue politique les rois sont considérés comme des rois faibles, ils ont peu de pouvoir, car c’est un système féodal. Au niveau économique il n’y a pas d’économie centrale a cause des seigneurs. Les influences romaines ont quasiment disparu, comme par exemple le fait qu’il y ai très peu d’écrit. Les populations sont défendus non par le roi mais par les seigneurs qui sont a la tête de pagus , c’est un système qui est divisé en 3 catégorie : les nobles, le clergé et le tiers état. D’un point de vue juridique, il existe la coutume mais elle varie d’un point du territoire a un autre et n’est pas forcément écrite.
En 987 Louis V. Agé de 20 ans, ne laisse aucune descendance. Le seul Carolingien survivant est son oncle, Charles, depuis 977 duc de Basse - Lorraine qui, contrairement à une tradition pluriséculaire, n’a pas été appelé en 954 à partager le pouvoir de son frère Lothaire. Les “ grands ” du royaume, sont alors réunis à Compiègne pour choisir le nouveau roi de France, face a eux se trouve deux prétendants : un carolingien Charles et Hugues Capet . Afin d’avoir un nouveau souverain ils décident de l’élire, car Adalbéron refuse la règle de l'hérédité royale.
Pour autant, cela va à l'encontre de l'interdiction pontificale qui affirme « d'oser jamais élire à l'avenir un roi d'autres reins » que ceux des Carolingiens. L'archevêque sait aussi que par deux fois, les papes du X e siècle ont soutenu le carolingien Louis IV contre Hugues le Grand.

L’intérêt du sujet est un intérêt juridique et politique consistant a savoir quels critères de succession vont être appliqués.


C’est pourquoi, il convient d’analyser dans un premier temps (I) les potentiels successeurs au trône de France, avant de se consacrer sur (II) les critères de succession.




I) Une succession incertaine 

Chapeau : Nous allons voir dans un (A) l’un des possibles successeur au trône de France un Carolingien, puis dans un (B) un rival a ce titre un duc Robertien.

A) Un roi Carolingien.

Chapeau : Dans un (1) nous verrons que c’est un descendant direct  des carolingiens  et dans un (2) les raisons pour lesquelles sa succession au trône est incertaine.

1- un héritier carolingien.

- Charles de Lorraine est un descendant des carolingiens, il est l’un des descendants de Charlemagne. Il a donc le plus de légitimité. « Charles a ses partisans, lesquels soutiennent qu’il mérite le trône par vocation héréditaire » (ligne 9) Ainsi, Charles a des partisans c’est a dire que des personnes défendent son accession au trône de France.
- idée que le trône lui est dû grâce a l’hérédité de ses gènes, parenté avec le précédent roi.
-
Charles de Lorraine, oncle du roi défunt, a droit au trône l’hérédité fait de tous les enfants mâles les co -héritiers du roi défunt

2- « ses trahissions ».

- Il a épousé une femme venant d’un ordre ‘hiérarchique’ inférieur : celui des vassaux, de ce fait certains ducs influant ne pourront faire la révérence devant une femme qui a eu ses parents, ancêtres prosterner a leurs pieds.
s’est mésallié en épousant Adélaïde, fille d’un arrière-vassal du duc de France, Herbert de Troyes, un Carolingien vassal apparaît inférieur à un non-carolingien duc ou prince.

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