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De la Neustrie à la Principauté normande

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Par   •  30 Janvier 2018  •  Cours  •  9 823 Mots (40 Pages)  •  703 Vues

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  1. - CM1 – De la Neustrie à la principauté normande

MDP : 2212HGC

        Réalité politique avec le duché de Normandie et limité par des cours d'eau jusqu'au Mont Saint-Michel, la réalité religieuse avec la province ecclésiastiques de Rouen avec des diocèses qui comprennent les parties en grises. Le Passais ne fait pas partie du diocèse de Rouen mais du duché de Normandie. (→ Voir carte Moodle)

  1. I – Les cadres ecclésiastiques de la future Normandie au IXe siècle : l'héritage du haut Moyen-Âge

(mérovingienne et carolingienne)

  1. 1 – Les sièges épiscopaux et les évêques

        La future Normandie n'est pas mieux documentée que d'autres régions à l'époque mérovingienne et carolingienne. Ce n'est pas une région à part entière. Au 9e siècle, on trouve 7 cités épiscopales : Coutances, Avranches, Bayeux, Lisieux, Sées, Evreux et Rouen. Toutes ont accueilli des évêques avant le 9e siècle, c'est Rouen qui a été la première christianisée au plus tard au début du 4e siècle. La dernière cité qui a accueilli un évêque est Lisieux probablement au 6e siècle. On ne peut pas reconstituer avec certitude la liste des évêques du haut M-A. Pourquoi ? Parce qu'on a aucune liste épiscopale qui permet de mettre en forme de manière écrite la liste des évêques. On en trouve en Normandie au 10-12e siècle.

Victrice : évêque de Rouen à la fin du 4e siècle, il a joué un rôle dans l'évangélisation dans les environs de Rouen mais aussi  plus au nord dans l'actuelle région picarde et du Pas-de-Calais. Il y a des contacts étroites entre la Normandie et le nord de la France.

        A l'ouest, on n'a pas d'acteur majeur dans l'évangélisation qui vient plutôt de l'extérieur. C'est Saint-Martin de Tours qui va évangéliser l'ouest de la future Normandie. On retient traditionnellement deux zones d'influence en matière d'évangélisation qui sont en gros séparés par la Seine. Au nord de la Seine, Rouen rayonne vers le Nord et au sud de la Seine, on rayonne vers la Loire.

        Les figures épiscopales les plus connues sont celles qui ont finit par faire l'objet d'un culte et dont on a raconté la vie (hagiographie) : à Rouen, Saint-Romain et Saint-Ouen (conseiller de Dagobert Ier) qui vivent au 7e siècle. De l'autre côté, on trouve à Bayeux Saint-Vigor qui a vécu au 6e siècle, Saint-Lo/Laud de Coutances et Saint-Taurin évêque d'Evreux. Ce sont des Saints qui ont fait l'objet de récits de leur vie. Les reliques de ces évêques sont conservés dans le M-A dans les cathédrale dont ils ont occupé le siège et on a donné leur nom à un grand nombre de lieu de culte dans la région où ils ont été actifs.Leurs fêtes sont des fêtes importantes dans les cathédrales au M-A mais aussi à l'époque ducale. A la saint-Romain à Rouen, à partir du 13 siècle, la tradition veut que le chapitre cathédrale de Rouen ait le droit de gracié un prisonnier parce que c'est la fête la plus importante dans cette ville d'ailleurs la foire de Rouen se nomme la foire de Romain.

        A partir du 8e siècle, l'évêque de Rouen est promu au rang d'archevêque après que la fonction d'archevêque ait été créée. A partir de là, les 6 autres évêchés relèvent de l'autorité de l'archevêque de Rouen, ils sont nommés les suffragants de l'archevêque de Rouen. On voit donc apparaître une hiérarchie. Avant le 12e siècle, on ne sait pas quelle est la nature des rapports entre l'archevêque et les évêques.

        Les évêques ont les mêmes prérogatives que les autres évêques du royaume franc : pouvoir de police, judiciaire surtout ils s'illustrent pour certains dans la défense de leur cité. Il est souvent le seul personnage important qui réside vraiment en ville. Par exemple, l'évêque Listus de Coutances en 890 qui dirige la défense de la ville de Saint-Lô face aux raids vikings. Les évêques de la future Normandie disposent d'une réelle puissance économique surtout foncière. Les biens que possèdent les évêques et les cathédrales ont été donné par des aristocrates ou prélevés sur le fisc royal. Ils sont, dans certains cas, assez bien connus. Par exemple, la cathédrale de Rouen reçoit un diplôme de Charles le Chauve entre 872 et 676 en faveur de Riculf, archevêque de Rouen, où on y trouve le recensement de 57 domaines dans le diocèse de Rouen mais aussi au nord de la région parisienne dont Soissons.

        Les évêques ont construit des cathédrales et des groupes épiscopaux (complexe ecclésiale dominant dans la ville). Le palais de Rouen date de l'époque carolingienne et on sait qu'il y avait autour une cathédrale et un baptistère au moins.

  1. 2 – Les diocèses

        Au départ c'est une communauté d'hommes qui finit par être projeter dans l'espace c'est-à-dire avec des limites mais personne ne peut dire si elles étaient existantes dès le début de la christianisation. On a un processus de territorialisation des diocèses qui est tardif qui n'est pas propre à la Normandie mais probablement à toute l'Europe occidentale. Les limites diocésaines qui fluctuent au moins jusqu'au 13e siècle. Il existe dans la Normandie ducale des enclaves diocésaines c'est-à-dire un morceau d'un diocèse insolée dans un autre diocèse. Ces enclaves sont surtout présentes en Provence, en Normandie ainsi qu'en Bretagne. Certaines remontent à une période antérieure au 10e siècle dont l'enclave de Cambremert qui est sous l'autorité du diocèse de Bayeux dans le diocèse de Lisieux. Pour la plupart des autres enclaves, les origines sont plus tardives telles que celle de Saint-Mère l’Église qui relève de l'évêque de Bayeux qui date du 13e siècle et non avant. L'évêque de Lisieux relève pour quelques paroisses dans Bayeux-même.

        Certains sièges épiscopaux ont mis du temps à se fixer dont celui de Sées qui pose un problème. En 511 au Concile d'Orléans, l'évêque de Sées signe « évêque de Uxoma » qui ne peut pas être Sées mais c'est la forme qui correspond de la ville Exmes au nord de Sées. Dans un autre concile d'Orléans dans les années 540, le même personnage se dit évêque de l'église Segiensis qui est la forme qui correspond à Sées, il s'intitule donc autrement en 30 ans d'intervalles. Il n'existe pas un diocèse avec une seule tête et une capitale centrale où l'évêque administre son diocèse. Il y a peut-être une question de défense qui se réfugie donc à Exmes pendant les périodes de crise à Sées. On trouve le même cas dans le Contentin au 6e siècle avec un évêque qui s'intitule évêque de Coutances ou de Briovere qui signifie Saint-Lô dans la même formule.

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