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Les nouvelles frontières du Groupe Casino

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Par   •  3 Février 2013  •  1 867 Mots (8 Pages)  •  1 105 Vues

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Les nouvelles frontières du Groupe Casino Publié le 08 mars 2012 par JEAN-NOËL

La prise de contrôle de GPA au Brésil, prévue à partir du 22 juin, devrait faire de Casino un groupe très international. Tandis qu'en France, celui-ci explore de nouvelles voies, notamment digitales.

Rallye et Casino se renforcent au sein de GPA

Augmentation de la participation du Groupe Rallye dans Grupo Pão de Açúcar

Casino aborde 2012 sereinement, misant sur une croissance de plus de 10% de son chiffre d’affaires

Pour étayer son estimation de sa participation dans Monoprix, revue à la baisse, Jean-Charles Naouri, PDG du Groupe Casino, évoque l'implantation de l'enseigne dans un marché mature, donc peu enclin au dynamisme futur. Une sentence abrupte, mais que le PDG semble appliquer à sa propre maison. Rarement groupe de distribution se sera en effet autant métamorphosé, et aussi vite, que Casino ces dernières années.

Au-delà du chiffre d'affaires, qui aura doublé en 2012 par rapport à 2005, après la prise de contrôle exclusif et la consolidation dans les comptes de GPA au Brésil, rendues possibles à partir du 22 juin (46,5 milliards d'euros en effet année pleine, contre 22,8 milliards d'euros à l'époque), c'est surtout le poids de l'international qui a bouleversé la structure du groupe : 25% du chiffre d'affaires en 2005, il pèse 45% en 2011, et franchira cette année la barre plus que symbolique des 50%.

L'international génère 51% des profits

« Casino s'est profondément transformé, et cela va maintenant apparaître de manière éclatante à partir de 2012 et 2013 », se réjouit ainsi Jean-Charles Naouri, à l'occasion de la présentation des résultats annuels du groupe, la semaine dernière. Assurément, Casino n'aurait jamais obtenu de tels résultats sans miser sur l'international.

Déjà, pour la première fois, en 2011, la majeure partie du résultat opérationnel courant (ROC) dégagée est due aux ventes hors de France : 798 millions d'euros, sur un total de 1,548 milliard d'euros, soit 51%. Soit, surtout, une hausse de 50% sur un an (c'était 530 millions d'euros en 2010), quand le résultat opérationnel courant français recule, lui, de 2,6% (750 millions d'euros, contre 769 millions d'euros précédemment). En 2005, 83% du ROC venait du marché domestique. Un chiffre qui se passe de commentaire...

Les mêmes constats peuvent être tirés des évolutions de la rentabilité opérationnelle (Ebitda) : en croissance de 46% à l'international (1,123 milliard d'euros), mais en baisse de 1,6% en France (1,164 milliard d'euros).

Succès confirmé pour Cdiscount

Clairement, donc, le dynamisme est hors de nos frontières. Tellement, d'ailleurs, que, par comparaison, les objectifs fixés pour 2012 en France paraissent bien ternes : le groupe et son PDG visent « une stabilité de la part de marché alimentaire ». Qu'on n'aille pour autant pas croire que Casino abandonne son marché domestique. Les investissements en France ont représenté, l'année dernière, 646 millions d'euros (+ 16%), contre 540 millions à l'étranger. « Nous poursuivons notre plan de réduction et de réallocation des surfaces en hypermarchés, de même que nos politiques de rénovations en proximité et en supers », précise ainsi Antoine Giscard d'Estaing, le directeur financier du groupe.

« Il ne faut pas croire que la France ne compte plus pour Casino, indique par ailleurs un consultant, expert de la distribution. C'est même plutôt le contraire, car Casino, à mon sens mieux que les autres distributeurs français, me paraît armé pour affronter l'avenir et les mutations en cours. » Qu'on en juge par les ventes en non-alimentaire. Partout ailleurs, c'est la Berezina. Carrefour est en recul de 7,2% au dernier trimestre 2011, par exemple, et Casino, bien sûr, n'échappe pas à la règle, avec des baisses sévères : - 5,8% encore au quatrième trimestre 2011, après - 7,3% au troisième trimestre. Des difficultés qui datent : Casino, comme les autres, enregistrait des reculs de plus de 10% sur ces marchés en 2009.

Reste que, avec un Cdiscount dont le succès ne cesse de se confirmer, Casino s'enorgueillit « d'avoir vu ses ventes globales en non-alimentaire, tous formats et modèles confondus, croître de 2,6% en 2011. »

Le non-alimentaire représente désormais 14% des ventes du groupe stéphanois : 6% via Cdiscount, qui a dépassé 1,1 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2011 (contre un petit peu moins de 800 millions en 2008, pour 4% du chiffre d'affaires global), et 8% via les ventes en hypers Géant. « Et les très fortes progressions enregistrées sur Cdiscount viennent compenser, et même bien au-delà, la décroissance des ventes non alimentaires en hypers », se réjouit Jean-Charles Naouri.

Des synergies prometteuses

Plus tôt que ses concurrents, Casino a su trouver une solution, qui semble efficace, aux maux dont souffrent les hypers avec le non-alimentaire.

Dès février 2000, en effet, le groupe est entré au capital de Cdiscount. On arguera, certes, de la bulle internet, qui n'avait pas encore éclaté, et rendait cet investissement attractif, mais encore fallait-il se lancer. « Cdiscount est assurément un modèle de réussite cross-canal, de même qu'il est un modèle de développement commercial, analyse un consultant. C'est clairement un avantage concurrentiel indéniable donné à Casino. »

Surtout qu'à ce petit jeu entre canaux de distribution, Casino arrive à créer des ponts avec ses magasins. C'est chose faite avec les points de retrait installés en magasins : 1 770 pour les colis de moins de 30 kg, dans les réseaux de Casino proximité, et 215 en hypers et supers pour les paquets de plus de 30 kg. « Autant d'atouts stratégiques majeurs par rapport à nos concurrents, qui, eux, doivent soit livrer les commandes, soit passer par La Poste », se félicite Jean-Charles Naouri.

Des synergies intéressantes

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