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Les Inaptes Au Travail

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Par   •  19 Mai 2013  •  927 Mots (4 Pages)  •  890 Vues

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L’œuvre sélectionnée :

Parmi tout ce qu’il a pu représenter, une œuvre marque les esprits : celle des femmes et des enfants menacés par la mort toute proche, Inaptes au travail, réalisé dans les années 50 pour témoigner à la fois des souffrances vécues et les exorciser. Ce n’est pas un petit tableau, il mesure 1m30 (largeur) sur 1m62 (hauteur)

Ce tableau montre les divers aspects de la sélection des victimes à l’arrivée aux camps, en conservant un symbolisme fort. L’ensemble du tableau : les teintes sont tristes, volontairement choisies par l’artiste pour marquer les esprits ; ainsi…

L’arrière-plan :

On retrouve un ciel mélangeant de la fumée noire (la fumée issue des chambres à gaz que l’on devine entre les jambes du « fantôme » et la tête du bébé) à des teintes rouge-orangée, symbole à la fois de sang, de souffrance et de mort ; cet enfer est partagé en deux parties : à gauche figurent des barbelés et des silhouettes anonymes, non identifiables : ce sont les prisonniers à perte de vue, soit immobiles (l’appel des prisonniers tous les matins dure des heures), soit innombrables à l’intérieur du camp, l’interprétation reste libre.

A droite, en noir, le crématoire et en dessous, les travaux quotidiens exigés des prisonniers, dans des teintes laissant libre cours à plusieurs interprétations (creuser le sol pour enterrer des corps, pelleter de la neige avec les teintes pâles des tas, sont-ce nuages de brouillard représentant la dureté du climat polonais ?)

L’avant plan :

On retrouve à gauche le bras d’un personnage habillé de noir, dans l’uniforme SS classique, à la seule différence que pour le rendre identifiable encore plus aisément, l’artiste a abaissé l’insigne situé sur les épaulettes jusqu’à la manche visible sur le tableau. La tête de mort rappelle la division Totenkopf à laquelle appartient ce soldat, c’est-à-dire les gardes des camps de la mort qui pratique aussi en 1941 l’épuration ethnique (la Shoah par balle) dans toutes l’Europe de l’est. L’arme figurant ici est le Sturmgewhr 44, le fusil d’assaut du Reich utilisé par les gardes nazis dans les camps. Enfin, le personnage invisible porte des gants en cuir (qui ressortent en bleu) ; cette manche unique portant un fusil déshumanise le SS : il n’apparait plus dans le tableau, et le fait qu’il porte des gants – chose vraie – rend complètement inhumaine la relation qu’il a avec les déportés.

Au pied des personnages, des pavés ; un œil averti constatera que certains portent des inscriptions ; en effet, l’artiste veut montrer que les cimetières juifs ont été profanés et les pierres tombales ont servi à paver une partie des routes menant aux camps ; la perversité nazie faisait piétiner au déportés des tombes juives.

Les personnages : deux femmes, trois enfants, un bébé

L’auteur a voulu montrer la sélection dans cette œuvre, une scène à laquelle son statut de « kommando » le faisait assister quotidiennement. On voit trois enfants, deux femmes

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