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La domestication du feu par Homo erectus

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Par   •  15 Octobre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 322 Mots (6 Pages)  •  1 141 Vues

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La domestication du feu par Homo erectus a marqué un tournant dans la Préhistoire, l'être humain se distinguant alors des autres espèces animales. Elle est attestée à partir d’environ -350 000 ans, notamment dans les sites de Menez Dregan à Plouhinec en Bretagne, de Bilzingsleben en Allemagne ou de Vértesszőlős en Hongrie et plus récemment de Terra Amata près de Nice.

Une équipe israélienne fait remonter les plus anciennes traces de la domestication du feu à -790 000 ans sur le site du Gesher Benot Ya'aqov au bord du Jourdain1.

Une équipe américaine fait remonter ces traces à un million d'années (ossements calcinés et cendres de végétaux dans la grotte de Wonderwerk (en)) mais l'étude ne permet pas de savoir si Homo erectus allumait lui-même un feu ou savait le conserver à partir d'incendies naturels (foudre, volcanisme)2.

La maîtrise du feu a inspiré de nombreux mythes, dont celui de Prométhée. À l'époque contemporaine, plusieurs œuvres de fiction ont dépeint l'importance du feu pour les groupes préhistoriques, notamment le roman La Guerre du feu de J.-H. Rosny, adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud.

Symbolique[modifier | modifier le code]

Dans la philosophie chinoise, il fait partie des cinq éléments avec le métal, l'eau, le bois et la terre.

Chez les alchimistes occidentaux, il fait partie des quatre éléments inertes de base composant chaque matière avec l'eau, l'air et la terre selon l'enseignement bien antérieur d'Aristote3 (le feu est un élément central de plusieurs doctrines fondées sur les quatre éléments4).

Le feu est naturellement associé au Soleil, qui est également une source de chaleur et de lumière (on sait maintenant qu'il ne s'agit pas d'une combustion mais d'une fusion nucléaire). Il est également souvent associé aux volcans, comme par exemple le feu de la forge d'Héphaistos/Vulcain.

Un feu et ses braises

Cette ambivalence se retrouve dans les aspects moraux et juridiques du feu ; tantôt il a pu être considéré comme l'instrument d'une justice transcendante (le bûcher fut une condamnation pénale courante au Moyen Âge, et existe même très localement à l'époque contemporaine ; alors que l'immolation est considérée par certains comme un acte de sacrifice suprême face à la justice des hommes, y compris dans des sociétés modernes, comme en Tchécoslovaquie en 1969) ; tantôt son usage est rigoureusement contrôlé, et parfois gravement sanctionné (l'incendie était un des plus grands crimes à Athènes).

Le feu est aussi un symbole de purification, d'où l'utilisation du bûcher pour certaine condamnation (cf. supra). Ce symbole provient sans doute de certaines pratiques agraires qui consistent à brûler la terre pour la rendre plus fertile (brûlis), mais il est certain que cette symbolique tient son origine de plusieurs sources. Pourtant, le feu comme symbole de purification était pratique courante pour les chrétiens du Moyen Âge ; avec le temps ces pratiques (ordalies, bûcher, etc.) se sont perdues ou ont tout simplement été interdites5.

Le feu a aussi un symbolisme érotique. Dans l’Énéide la passion que Didon avait pour Énée la consumait de l'intérieur. Cette symbolique érotique prend son sens dans les métaphores et les images qui font coïncider le feu et l'acte sexuel, la passion, l'affectivité, les sentiments, etc. Dans la mythologie gréco-romaine, Cupidon était représenté par un arc et une torche. De plus, la science soutient cette symbolique, car la motivation psychophysiologique naît des variations thermiques et se termine par l'acte sexuel6.

Le terme feu (du latin focus, le foyer) désigne au Moyen Âge le foyer, d'abord au sens strict (endroit où brûle le feu) puis figuré : le logement familial (cf. l'expression « sans feu ni lieu »), puis la famille elle-même. Très rapidement, il est utilisé comme unité de base pour l'assiette, le calcul et la perception de l'impôt, on parle alors de feu fiscal.

Culte du feu et rites impliquant du feu[modifier | modifier le code]

Midsummer bonfire closeup.jpg

Le feu est divinisé dans de nombreuses cultures et a été l'objet de l'adoration d'un grand nombre de peuples et de tribus. Il est également utilisé dans des rites monothéistes.

Perse[modifier | modifier le code]

Chez les anciens, les Perses regardaient le culte du feu comme la partie fondamentale de leur religion et les cérémonies de ce culte sont retracées avec détail dans le Zend-Avesta. Les

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