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La Religion Romaine

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Par   •  18 Mars 2021  •  Cours  •  1 952 Mots (8 Pages)  •  320 Vues

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La Religion Romaine 

  1. Caractères principaux du polythéisme romain :

  1. Une religion sans révélation

Entre le 7ème et le 8ème siècle la révélation des trois grandes religions a lieu. Chez les romains il n’y a pas de livre (Bible, Coran…) donc pas de révélation.

1.2. Ce n’est pas une religion d’orthodoxie mais d’orthopraxie ; elle n’est pas fondée sur la croyance mais sur les rites (ritualiste) et est sévèrement traditionaliste. Il faut donc obéir à la tradition. La naturalisation de dieux et de déesses est possible. Au fil du temps les rituels bougent. Des sacrifices ont lieu selon la déesse ou le dieu honoré. Au 19ème siècle on projette une image très négative sur les religions antiques qu’on accuse d’ignorer la spiritualité et de devenir religieux uniquement par intérêt.

 1.3. Une religion sans initiation et sans enseignement puisque qu’elle dépend de l’origine des parents (ex : agriculteurs). Si un enfant est adopté par exemple il prendra les dieux de ses nouveaux parents (idem esclaves et naturalisés). Tout dépend du statut social, ce n’est pas une décision personnelle => religion de la communauté.  Au sein d’une même ville, les citoyens ne pratiquent pas les mêmes rituels et pour les même dieux.

  1. Une religion sans code moral propre

Il n’y a pas de conflits entre le code moral et le code social. Ce ne sont pas des religions du « Salut de l’individu » (Salut après la mort). Tout acte religieux a une incidence politique. C’est une religion très communautaire sans unité.

  1. Une religion sans chef

Pas d’unité (pas de pape comme chez les chrétiens), pas de pape, et pas d’interdits alimentaires. Aucune norme valable pour tout le monde.

  1. Un modèle civique de la religion

Civitas/polis = la ville

L’idéal de la cité qui s’est développé pendant l’antiquité est une forme d’idéal de liberté puisqu’on sacrifie aux dieux parce qu’on les respecte et non parce qu’on est soumis. Ils respectent eux aussi la liberté des citoyens. C’est une relation fondée sur la raison et non sur la peur. Il n’y a pas de dieux vengeurs et la domination est exclue. Cette religion est calquée sur la société. Il n’y a pas cette image d’empereur sur Terre comme chez les chrétiens.

  1. Trois rituels.

  1. Le rituel civique : October Equus

Une course est organisée pour déterminer qui est le meilleur animal entre des chevaux. On prend toujours celui de droite. Mise en abyme du rituel entre les animaux et les humains.

Georges Dumézil connaissait aussi bien les religions de l’antiquité que les religions indiennes (indo-européennes) et dans les Véda c’était le même rituel -> rituel sûrement Indo-Européen.

  1. Sacrifice publique : à Dea Dia

Dans une confrérie religieuse (ici frères Arvales), ils choisissent des animaux femelles (puisque c’est une déesse) et respectent le « code couleur ». Ils sacrifient l’animal puis une course de chars à lieu suivie de spectacles en hommage aux dieux. Tout est cérémonie, pas de loisirs.

(Réécrire jusqu’au 4.6)

Et rajouter que les Romains utilisent bcp la magie mais trouvent que ce n’est pas bien car cela va engendrer un mal à quelqu’un de l’autre (respect de communauté), on ne fait pas des torts à une autre personne.

D’autre part, cela va forcer un dieu à agir comme si il en était obligé et cela va à l’encontre du respect des dieux (ne pas soumettre un dieu).

La religion des Romains est une religion gestuelle, lorsqu’ils expriment une croyance ils le font par des gestes. Ils ont un crédo gestuel. Ils font les gestes sans décalage. Rituel = série des gestes. Aucun investissement intérieur. Herméneutique -> pas question de personne mais question de rituel

Prière sous forme de discours (commentaire oral des gestes) et c’est le geste qui compte. 

Lors d’un sacrifice on ne commémore pas quelque chose comme le font les chrétiens à Pâques par exemple.

Cette rencontre est demandée par les Hommes et mettent tout en place pour entrer en communication avec les dieux : 

  • Faire des excuses lorsqu’on empiète sur la « propriété » des dieux (couper une branche) = expiation
  • Demandes de protection = supplications (demander à une déesse d’arriver sain et sauf à X, de réussir etc.)
  • Passer des contrats = faire un vœu, si le vœu est exaucé alors vous allez lui offrir le X promis. Si le vœu est exaucé alors on va offrir des ex voto

Le calendrier : fêtes pour les constructions des temples, jeux, début d’année, ou choses extraordinaires (on va inviter les dieux et les déesses pour apaiser les colères -> invités sur des lectisternes (dieux) et sellisternes (déesses).

Les prêtres ne sont pas nombreux, il existe aussi les vestales (femmes qui entretiennent le foyer).

4.7. Interprétation anthropologique.

« Do ut dos » -> Selon Marcel Mauss cela caractérise une forme d’obligation dans la société sous forme de « donner-recevoir-rendre » cela permettrait de créer des liens dans une société.

On attend la pluie, la victoire, les enfants, la prospérité, la santé etc.

5. Données supplémentaires 

5.1. La prière (precatio) 

Il n’y a pas de prières sans rites. Elle est liée à des gestes. Ce n’est pas une conversation. C’est performatif, il faut obtenir un résultat. On essaie d’engager les dieux à agir ; la prière est injonctive. Il ne faut pas faire de fautes et le dire exactement comme cela est noté, sinon ça ne marche pas.

Les hymnes (Carmen) sont composées musique, elle est faite pour faire plaisir aux dieux.

5.2. Les offrandes 

Les pères de famille, les enfants, le Sénat, les centurions, le président d’un collège… qui donnent :

  • Petits objets : statuettes de cire ou d’argile, flacons de parfum, cruches de vin, récipients qui contenaient des offrandes alimentaires, petits animaux (en terre cuite), petits autels, statues divines etc.
  • Donner un temple à un dieu ou une déesse.

La signification de ces offrandes exprime souvent le merci du vœu.

Les offrandes publiques sont « sacer » en passant dans la propriété des dieux, elles sont inviolables.

Les offrandes privées sont « religiosis » ne sont pas totalement inviolables mais ne doivent pas être trop touchées tout de même.

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