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Finance Et Frontières

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Par   •  18 Janvier 2015  •  2 123 Mots (9 Pages)  •  807 Vues

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Les deux termes de « finance » et de « frontières » appellent logiquement le concept de mondialisation ou encore de globalisation. En effet, la mondialisation consiste en l'extension du champ d'activité des agents économiques (entreprises, banques, Bourse...), conduisant à la mise en place d'un marché mondial unifié. Il s'agit d'un phénomène qui affecte à la fois la sphère

réelle de l'économie – c'est-à-dire la production et la consommation des biens et des services – et la sphère financière (monnaies et capitaux). Elle se traduit par une recomposition de l'espace économique mondial, au sein duquel le modèle occidental d'économie de marché s'étend aux pays émergents. Les deux termes cités précédemment sont donc en plein dans le processus de mondialisation qui ouvre les frontières pour laisser libre cours aux échanges financiers entre les pays du monde. On peut donc se demander comment la libéralisation des espaces territoriaux, délimités par des frontières de plus en plus floues, par la mondialisation peut-elle être propice à l'extension économique des pays d'une planète de plus en plus financière ? Dans un premier temps nous verrons un monde financier qui se contredit entre échange et écart entre les pays. Puis dans un deuxième temps nous étudierons une Europe de plus en plus ouverte intrinsequement. Enfin il conviendra de voir des frontières financières invisibles.

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On peut, tout d'abord, souligner que les frontières sont dominé par la culture, la langue et les symboliques du pays. Néanmoisn on peut constater l'affaiblissement de la vision concrète de la frontière. Il y a, en effet, moins de contrôles, et plus de mobilité et d’échanges. Cette ouverture engendre alors en contrepartie une sorte de renforcement des sphères symboliques et imaginaires du peuple, comme si l’ouverture provoquée rendait nécessaire la recherche de fermeture et de protection. En effet, l’intégration économique et financière des territoires engendre parfois une séparation culturelle et identitaire plus forte. Certains territoires sont, en effet remis en cause avec l'ouverture de ses frontières, ce qui provoque souvent des réactions de repli derrière des frontières cristallisées par les représentations culturelles alors que fonctionnellement, les frontières se dilatent et s’atténuent. Les valeurs culturels et historiques paraissent beaucoup plus imposantes pour le peuple en comparaison avec les nouveaux processus économiques mis en place. En effet, il existe une coopération transfrontalière institutionnelle qui se développe depuis le début des années 90 au sein de l’Europe communautaire mais ne semble pas suffire pour transformer en profondeur les identités territoriales, comme peuvent en témoigner les résultats les derniers résultats des élections européennes.De même, le peuple s’identifie par rapport à la frontière de son pays qu'il se représente. La reconnaissance est donc mutuelle et réciproque, comme si la frontière forge l’identité du groupe qui, en retour, projette ses valeurs sur la limite. La frontière est donc bien un objet dynamique, qui identifie l'homme dans son pays. Ces frontières forment alors ce que l'on pourrait appeler des discontinuités culturelles. Or la culture n'est pas à négliger surtout dans la finance puisqu'elle est ce qu'on pourrait dire un softpower.

Néanmoins nous pouvons constater que les frontières fiancières créent des contradictions entre échange et écart entre les pays mondiaux. Il y a en effet de nombreux flux entre les pays malgrè les frontières qui les séparent. Il y a deux sortes de flux : les licites et les illicites. Les zones de flux illicites encouragent les échanges de tout ordres. Elles permettent aussi la mise en réseaux qui favorisent les relations entre groupes de part et d'autre de la frontière. Il convient, en effet, de noter d’abord l’importance des flux illicites qui s’inscrivent discrètement dans d’autres flux de la mondialisation. On estime alors que la valeur des trafics illicites ( flux clandestins de personnes, trafics d’armes et de drogues).est comprise entre  500 et 1000 milliards de dollars. On estime aussi que le trafic de stupéfiant représente 4 % du PIB mondial. De plus dans certains cas, les activités illégales profitent des flux que produit la mondialisation. Ainsi on peut voir depuis quelque temps, que la piraterie se développe sous différentes formes. Très peu dans les espaces touristiques où se pratique la plaisance comme les Caraïbes, mais à grande échelle dans les lieux de passage obligés du trafic mondial de marchandises. On peut citer par exemple le détroit de Malacca. Au total, on a comptabilisé près de 2500 actes de piraterie dans le monde. Néanmoins on peut dire que ces activités illicites profitent de la mondialisation. Les flux illégaux profitent, en effet, de la libéralisation des flux de capitaux.  Ainsi les revenus des trafics illégaux convergent vers les paradis fiscaux (Andorre, Bermudes, Gibraltar, Macao … Il y a donc un franchissement des frontières de la finance qui est invisible. Face à ces  trafics illicites et en partie invisible, les moyens des Etats sont limités lorsqu’il s’agit d’identifier l’origine de capitaux dans les paradis fiscaux. On se révèle alors incapable de lutter contre le blanchiment de l’argent de la drogue, leur financement n'est pas concret malgrè les frontières qui essayent les retenir. Ici le monde financier ne semble avoir aucune frontières.

Cependant nous avons pu voir ces dernières années l’apparition de nouvelles frontières entre pays riches et pays pauvres. C'est en effet, ce qu'on a surnommé la limite Nord/Sud séparé par la « ligne Brandt ». C' est le nom donné à une ligne imaginaire séparant les pays développés (du Nord) des pays en développement (du Sud). En vérité, elle ne correspond que peu à une limite entre l'hémisphère nord et l'hémisphère sud mais plus à une ligne illustrant les inégalités de développement. On peut reprendre l'exemple des flux illicites qui sont pour la plupart des flux Sud-Nord. D’abord, la culture de la drogue est souvent une ressource pour les plus pauvres donc au Sud. Et ces activités sont d’autant plus rentables que la demande la plus solvable se trouve dans le nord. ( 180 millions de consommateur au nord selon l’ONU-2000). En ce qui concerne les flux de personnes, émigrer c’est d'abord rechercher une existence supportable ailleurs.  Mais attention sur les 200 millions de migrants dans le

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