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Commentaire de document bataille de marathon

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Par   •  9 Décembre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 916 Mots (8 Pages)  •  1 177 Vues

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Maia

Zecchin

L3 Histoire

28506153

Commentaire de document: LA BATAILLE DE MARATHON (490)

En 490 Av. JC l’immense armée perse est aux portes de la Grèce. Une cité est sur le point d’étendre son hégémonie : Athènes. Le sort de toute la Grèce se joue à quelques kilomètres de la cité sur la plaine de Marathon dont la bataille prendra le nom, et encore célèbre aujourd’hui ne serait-ce que par la course à pied qui la caractèrise.

Le document présenté à l’étude est un extrait du livre VI de l’“Enquête” d’Hérodote (connu aussi sous le nom d'Erato), livre faisant partie intégrante des “Histoires” : œuvre majeure d'Hérodote composé de neufs livres portant chacun le nom d'une muse et relatant le développement de l'Empire perse et les deux guerres médiques. Cette œuvre est considérée comme un des tous premiers véritables travaux d'historien d’Hérodote. Et une des seules sources d'informations en ce qui concerne le déroulement de la bataille de Marathon.

Hérodote est né à Halicarnasse en -484, sur l'actuelle côte turque, ville où l’historien a conspiré dans sa jeunesse contre le tyran Lygdamis, vassal des Perses. Exilé vers -457, il entreprit de nombreux voyages qui lui firent connaître l'ancien Proche-Orient. Il s'établit à Athènes vers -446, où il se lie d’amitié avec Sophocle et Périclès notamment. Il commença à écrire l'Enquête vers -443, après avoir de nouveau déménagé, cette fois pour s'installer dans une ville panhellénique de la côte Adriatique. A partir de là il consacrera le reste de sa vie à l'écriture de son œuvre, c'est-à-dire jusqu'en -420

En -499 se produit la révolte d’Ionie constituée de 12 cités grecques en Asie mineure contre le joug de l’Empire Perse. Ces cités furent épaulées par Erétrie et Athènes mais cette révolte s’acheva par leur défaite et donc par la victoire des Perses qui voulurent se venger des dernières cités grecques encore libres  dont Erétrie et Athènes.

Les Perses débarquent donc à Marathon le 13 septembre 490 avant JC. La bataille de Marathon marque la fin de la première guerre médique. La première expédition perse voit l'armée de Darius approcher la baie de Marathon, à environ 40km d'Athènes, en -490. Ils leur font face les Athéniens, aidés des Platéens, à qui l'issue de la bataille ne semble pas favorable.

Nous sommes donc à même de nous demander : en quoi, du point de vue stratégique, cette bataille est-elle originale et pourquoi la victoire des Athéniens, est-elle inattendue?

Dans un premier temps nous évoquerons l’opinion divisée parmi les Athéniens et les acteurs de cette bataille.

Puis, nous étudierons le déroulement de la bataille avec une (stratégie) organisation militaire grecque nouvelle face à la supériorité numérique des Perses.

Enfin nous analyserons constaterons la victoire écrasante des Athéniens.

Le commandement de l’armée grecque est assuré par 10 “stratèges” (l-1) censés représenter les 10 Tribus dominantes à Athènes. Ces stratèges sont élus annuellement par l’ecclésia (Assemblée des citoyens d’Athènes). Ce sont des magistrats militaires chargés à tour de rôle de gérer les affaires publiques, politiques et militaires de la cité. C’est notamment l’un des sénateurs, “Miltiade” (l-3), qui a fait adopter le décret à l’ecclésia menant à la rencontre de l’armée Perse à Marathon et a envoyé Philippidès à Sparte demandé de l’aide. En 490, l’  « homme fort » à Athènes semble être Miltiade le Jeune, élu stratège après être rentré de son domaine de Chéronée (Thrace), hérité par son oncle homonyme. Menacé par l’expansion perse dans le nord de l’Égée, il était aussi un farouche adversaire d’Hippias, l’homme qui avait fait assassiner son père. Ces stratèges fonctionnaient comme une petite assemblée dans laquelle chaque stratège possedait une voix. Ce qui avait rendu la tâche compliquée à Miltiade car certains des stratèges n’étaient pas très enclins à attaquer l’armée perse de front.

En effet, dès qu'Erétrie tombe, de violents débats remuent Athènes. “Les stratèges des Athéniens étaient divisés d’opinion en deux camps” (L-1).  C’est-à-dire que l'assemblée était partagée entre : se préparer à tenir un siège ou aller à la rencontre de l'ennemi pour le combattre.

“Ils étaient divisés et l’opinion la moins bonne était en passe de prévaloir” (l-3). Dans le doute s’impose alors la figure du polémarque, “il y avait un onzième votant, le polémarque, désigné par la fève parmi les Athéniens ” (l-4). Ici, donc, Callimaque d’Aphidna, qui est un archonte élu lui aussi tous les ans par l’ecclésia souvent par un tirage au sort.

Il s’agit d’un chef de guerre athénien jusqu’à l’apparition des stratèges avec les réformes de Clisthène en 508 dont le pouvoir est fortement diminué, mais il continue de garder un vote dans les affaires militaires de la cité, ce qui permettra à Miltiade, de gagner sa cause et de s’assurer la suite des évènements.

En effet, « Miltiade gagna Callimachos ; et, grâce à l’adhésion du polémarque, il fut décidé de combattre” (l-12).

Cette décision se base sur plusieurs éléments. Le premier est que, traditionnellement, les Grecs n'étaient pas enclins à attendre que l'ennemi marche sur leur terre, en détruisant infrastructures et récoltes et en leur faisant l'affront de poser le pied sur la terre de leurs ancêtres. Deuxièmement les Athéniens savent savaient également que leur défaite marquerait la fin de leur cité et que “si au contraire cette cité triomphe, elle peut devenir la première entre les cités grecques.” (l-10).

Si l’on s’en tenait simplement aux chiffres : l’armée perse auraient aurait pu l’emporter très largement sur les Grecques, mais elle n’avait pas pris en compte la culture guerrière de son adversaire. c’est sans compter sur la culture guerrière grecque et le professionnalisme de son armée.

Hérodote ne mentionne pas le nombre total de combattants du côté grec, mais des estimations ont été faites. L’armée grecque est de loin moins nombreuse que son opposante puisqu’elle est estimée à environ 10 000 Athéniens, plus environ 1 000 alliés de Platées. Du côté perse, les estimations sont encore plus hypothétiques et sont de l’ordre du double du nombre de Grecs, c’est-à-dire, environ 20 000 hommes: “Le  petit nombre de leurs soldats en face de l’armée de Mèdes” (l-2).

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