Biographie d'André Peru

Né à Bourges le 20 juillet 1924 au sein d’une famille modeste de six enfants. Sa mère est femme au foyer, son père réformé de la I° GM.

Passionné de lectures de guerre qui développe son patriotisme, son B.E.C en poche en 1940 il travaille comme auxiliaire de bureau aux Contributions directes.

Une entrée en Résistance diverse et précoce…

Au cours de la débâcle sa famille recueille et habille un groupe de soldats français en retraite et récupère leur armement.

Bourges, important centre d’armement est situé en zone occupée ce qui oblique André à passer clandestinement la ligne de démarcation pour rester en contact avec son frère à Pau.

L’occupation tend les relations avec les allemands qui détruisent les pigeons de son père, enquêtent sur des propos anti-occupants et l’arrêtent pour entrave à la circulation d’un convoi.

A l’été 42, par l’intermédiaire d’un collègue de travail, il rejoint l’Association des Auberges de Jeunesse, véritable pépinière de la Résistance de gauche. C’est courant 43 qu’il franchit le pas et intègre l’Organisation Civile et Militaire pour laquelle il effectue des missions de recrutement, de propagande et de renseignement concernant la présence militaire allemande et l’activité industrielle au service de l’occupant. Il diffuse également le journal Défense de la France. Il assure ces différentes missions sans être inquiété durant environ six mois jusqu’au 17 janvier 1944 ou son ami et responsable Raymond Arnold est arrêté.

jusqu’à l’arrestation, la condamnation et la déportation.

Deux jours plus tard il est interpellé par un agent français de la police allemande en se rendant à la poste. Interrogé par la gestapo à plusieurs reprises mais sans violence, il est transféré à la prison du Bordiot à Bourges. Là il fait connaissance d’un soldat allemand, Alfred, un franciscain mobilisé dans l’armée d’occupation. Il lui permet de rencontrer son ami Raymond pour harmoniser leurs déclarations, sa famille et de lire.

Jugé par un tribunal militaire allemand il est transféré à Fresnes où il reste jusqu’au 23 mars, jour de sa déportation pour le KL Natzwieler-Struthof comme NN sous le matricule 8642. Son quotidien est désormais le travail forcé, destiné à le faire disparaître dans la Nuit et le Brouillard.

Fin mai 44, il est transféré à la prison de Brieg en Haute Silésie où il trouve de meilleures conditions. Il fête ses 20 ans.

Le 21 octobre 1944 il est envoyé au camp de Gross-Rosen ce qui affecte particulièrement son moral ainsi que son physique : froid, travaux extérieurs pénibles, brimades, coups, maladies… Après huit semaines, particulièrement affaibli, il est heureusement envoyé dans un Kommando de Karenz en Saxe où il travaille désormais dans un atelier comme fraiseur.

Le 8 mars 1945 commence « une marche de la mort » durant six jours, achevé en train en direction de Dachau où ils arrivent le 15 et immédiatement mis en quarantaine jusqu’à la libération du camp le 29 mars 1945.

Le 8 mai, André est admis à l’infirmerie du camp, il est atteint du typhus et de la tuberculose. A partir du 3 juin

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