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Tourisme et Territoires

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Par   •  18 Avril 2022  •  Cours  •  2 606 Mots (11 Pages)  •  268 Vues

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BTS TOURISME 1

TOURISME ET TERRITOIRES

LES FORMES TOURISTIQUES FONDEES SUR LE PARAMETRE SOCIO-CULTUREL

TOURISME MEMORIEL OU DE MEMOIRE

Du XVIIè au XXè siècle, le territoire français a été le théâtre d’un grand nombre de conflits armés qui ont laissé, en héritage, de nombreux vestiges.

Il demeure aujourd’hui en France, un patrimoine d’une richesse et d’une diversité sans équivalent dans le monde.

Il est souvent lié aux 2 guerres Mondiales.

Le tourisme dans les zones de combats est né dès la fin de la 1ère Guerre Mondiale.

Il s’est surtout développé depuis la fin du XXè siècle.

  • Dans les années 1980 : L’engouement des français est devenu très fort, quand les derniers « Poilus » ont massivement disparu (édition de livres, chansons, tournage de films et d’émissions de TV, reconstitutions historiques…
  • Au début des années 2000 : On a commencé à parler de « Tourisme de Mémoire » en France, au moment où 2 acteurs ministériels se sont rapprochés dans l’optique d’assurer la transmission de la mémoire des conflits du XXè siècle aux jeunes générations :
  • Secrétariat d’Etat en charge du Tourisme
  • Secrétariat en charge des Anciens Combattants
  • Depuis 2014 : La commémoration du Centenaire de « La Grande Guerre » a démultiplié ce phénomène culturel autour de la 1ère guerre Mondiale 1914-1918

Le tourisme de mémoire a le vent en poupe.

En 2018, 20 millions de visiteurs ont pratiqué cette activité, soit +25% depuis 2014.

Près de la moitié des visiteurs étaient venus de pays étrangers.

Les Interrogations :

De nombreuses questions se posent face à l’explosion des pratiques mémorielles, à la multiplication des touristes sur des sites dédiés au souvenir :

  • Comment partager l’espace entre visiteurs et victimes ou descendants de victimes qui n’ont pas les mêmes attentes ?
  • Comment éviter les pratiques irrespectueuses, gérer les perceptions différentes du recueillement du rapport à la mort, de la culture du souvenir, l’ingérence du religieux, des cohabitations souvent conflictuelles ?
  • Comment se recueillir entre les cars de tourisme et les groupes scolaires ?
  • Et donc, finalement, quelle place attribuer aux touristes sur les sites mémoriels ?

DIVERSITE DE L’OFFRE DES LIEUX DE MEMOIRE

Notion de lieux de mémoire – 1984

« Lieu de mémoire » : l’emploi de ce vocable est récent (1984) et la notion apparaît sous l’impulsion d’anciens combattants désireux de :

  • De se recueillir
  • De conserver la mémoire des 2 grandes Guerres Mondiales

Le lieu de mémoire est lié en général à un évènement traumatique intervenu dans un contexte exceptionnel, le plus souvent une guerre. (C’est une preuve matérielle d’un évènement proprement insurmontable).

« Patrimoine de mémoire » : Cette expression désigne un patrimoine matériel particulièrement significatif de notre histoire contemporaine qui aurait aussi une charge historique, symbolique et affective forte.

On va s’y rendre pour :

  • Tenter de faire le deuil
  • Comprendre le plus objectivement possible l’Histoire à travers celle du site, un évènement pas toujours appréhendable (La dimension pédagogique est unanimement avancée comme essentielle)
  • Pour se l’approprier
  • Pour tirer des leçons du passé
  • Pour être capable de transmettre la mémoire à la génération suivante.

« Le tourisme mémoriel » : Il se développe sur 2 types de lieux

  • Sur le lieu où l’action historique a eu lieu (acte politique, bataille, massacre…)
  • Sur un site où on fait mémoire de cette action (mémorial, musée…)

UN PATRIMOINE D’UNE RICHESSE ET D’UNE DIVERSITE SANS EQUIVALENT DANS LE MONDE

De nombreux sites permettent d’honorer la mémoire de celles et ceux qui sont tombés lors de ces conflits et de comprendre les évènements qui ont forgé l’histoire nationale et mondiale.

  • Plus de 800 lieux de mémoire pour la 1ère Guerre Mondiale sur le Front Ouest (En France)

« Les Lieux d’histoire » : Les vestiges In-Situ, témoins des lieux de déroulement des évènements.

  • Vestiges d’ouvrages de défense : Forteresses, fortifications, ouvrages militaires…
  • Champs de bataille :
  • Bataille de la SOMME
  • Bataille de VERDUN
  • Lieu de massacre
  • Lieu associé à un acte politique

« Des Sites commémoratifs ou lieu de mémoire » :

  • Les sépultures de guerre ou nécropoles militaires.

Les soldats morts sur les champs de bataille ont longtemps été inhumés dans des fosses communes.

A la fin du XIX è siècle ce comportement se modifie pour donner des nécropoles militaires :

  • Le traité franco-allemand de Francfort (1871) stipule que les anciens belligérants s’engagent à entretenir les tombes des militaires enterrés   sur leurs territoires respectifs.
  • En 1915, une loi institue le principe de l’inhumation des soldats « morts pour la France » en sépulture individuelle, entretenue à perpétuité par l’Etat.
  • Au terme de la Grande Guerre, sont ainsi créées, en France et à l’étranger, des nécropoles nationales pour regrouper les dépouilles des militaires « Morts pour la France »
  • Ceux qui reposent dans les carrés militaires communaux relèvent également de la responsabilité de l’Etat, hormis lorsque les corps ont été rendus à leur famille. En ce cas, leur sépulture est de droit privé.

265 nécropoles nationales :

  • Environ 2 000 carrés militaires dans les cimetières communaux
  • Près de 1 000 lieux de sépultures à l’étranger dans 80 pays où reposent 230 000 soldats
  • 7 Cimetières étrangers en métropole
  • Plus d’un million de soldats y reposent

Les Nécropoles nationales :

  • 265 qui accueillent 740 000 corps dont 240 000 en ossuaire
  • 88% de ces corps sont ceux de soldats de la 1èere Guerre Mondiale

Les Cimetières militaires français à l’étranger :

  • 1 234 cimetières français dans 78 pays étrangers.
  • 200 000 soldats dont 90 000 en ossuaire
  • Essentiellement liés aux différents conflits du XXè siècle au cours desquels la France s’est engagée

Les cimetières français à l’étranger :

  • La France met à la disposition des pays étrangers les terrains nécessaires à l’inhumation de leurs soldats tombés en France.
  • Des organismes étrangers entretiennent ces cimetières dont les terrains restent propriété de la France
  • En l’absence de convention avec les Etats concernés, le Ministère de la Défense entretient ainsi 7 cimetières militaires étrangers en France.

Les Carrés militaires communaux :

  • Près de 2 000 avec 115 000 corps
  • Ils sont aménagés dans les cimetières communaux et répartis sur l’ensemble du territoire.
  • Les corps y reposent en sépultures perpétuelles entretenues par l’Etat ou pour son compte (commune et associations)

 

« Les Hauts lieux de la mémoire Nationale (HLMN) »

Ils ont été désignés à la suite de l’Arrêté du 20 Mars 2014.

9 HLMN répondent à plusieurs critères :

  • Ils sont liés à la mémoire des conflits contemporains depuis 1870
  • Ces sites sont la propriété de l’Etat
  • Ils sont entretenus par le Ministère de la Défense ou sous sa responsabilité, afin de :
  • De perpétuer la mémoire des conflits contemporains
  • De contribuer au renforcement du lien armée-nation par leur caractère national et emblématique (le Ministère des Armées pilote leurs projets d’investissement et de valorisation)
  • Ce sont des lieux :
  • De cérémonies et de recueillement
  • De transmission de la mémoire : sont organisées des actions pédagogiques à destination du jeune public

Ces 9 Hauts lieux de la mémoire Nationale attirent plus de 300 000 visiteurs par an.

Un dixième a été ajouté en 2019 :

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Pour la 1ère Guerre Mondiale, pour la 2è Guerre Mondiale, pour les Guerres de décolonisation :

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