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Quels sont les enjeux alimentaires qualitatifs et quantitatifs dans le monde ?

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Par   •  26 Mars 2020  •  Dissertation  •  1 416 Mots (6 Pages)  •  358 Vues

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RINFRAY Jeanne 2nde4

Composition de Géographie

Quels sont les enjeux alimentaires qualitatifs et quantitatifs dans le monde ?

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        « Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger. » Cette citation de Cicéron nous prouve que l’alimentation a toujours été au cœur des préoccupations des peuples. Cela est encore d’actualité puisque l’accès aux denrées est totalement inégalitaire dans notre monde.

En effet, l’alimentation mondiale est très contrastée : deux milliards de personnes sont en situation de suralimentation (plus de 2350 kcal. j-1.personne-1) alors que huit cent millions de personnes sont, elles, en situation de faim continuelle.

Les problèmes à résoudre sur la question de l’alimentation sont donc très différents entre les pays développés ayant terminé leur transition démographique et avec une faible croissance démographique (aussi appelés pays du Nord) et les pays émergents ou sous-développés avec une croissance démographique forte et qui demeurent encore en transition démographique (aussi appelés pays du Sud).

Ainsi, alors que les préoccupations sont d’ordre qualitatives pour les pays du Nord (cela concerne l’Amérique du Nord, l’Océanie, l’Europe et une partie de l’Asie : le Japon, la Corée du Sud, l’Israël et Singapour), elles sont d’ordre quantitatives pour les pays du Sud ( pays d’Amérique Latine et du Sud, l’Afrique, l’Asie, et quelques pays d’Europe : l’Ukraine, la Roumanie, la Serbie, la Bulgarie et la Biélorussie).

Cet écart s’est accentué au fil des années à cause de l’inégale répartition des ressources alimentaires et du capital, ainsi qu’à cause des guerres et conflits civils.

De plus, parmi les pays du Sud, nous distinguons d’autres différences : certains pays sont dépendants de l’importation tandis que d’autres enchaînent les crises de disette et de famine ; l’écart de richesses étant sans aucun doute la cause principale.

Nous pouvons donc nous poser les questions suivantes :

Maintenant qu’une quantité suffisante de denrées est assurée dans les pays du Nord, il est intéressant de savoir quelles sont les conséquences de la recherche d’une qualité optimale ?

Ou bien pourquoi certains pays émergents investissent dans l’importation plutôt que dans les technologies agricoles ?

De plus, comment réussir à augmenter la production de denrées dans des pays qui sont au stade d’agriculture vivrière ?

Dans un premier temps nous verrons le cas des pays du Nord à la recherche d’une qualité optimale et dans un second la situation catastrophique des pays du Sud.

  1. Les pays du Nord et leur politique de la qualité optimale

  1. Une quantité de denrées suffisante assurée

  • Apport énergétique moyen : entre 2600 kcal. j-1.personne-1  et plus de                      3000 kcal. j-1.personne-1 ;
  • 97.5% de la population des pays développés mange à sa faim donc la sécurité alimentaire est assurée (sécurité alimentaire : lorsque les êtres humains ont, à tout moment, la possibilité physique, sociale et économique de se procurer de la nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires pour mener une vie saine et active) ;
  • L’agriculture est très développée (stade agrico-industriel) ce qui permet de nombreux échanges commerciaux avec le reste du monde que ce soit des exportations ou des importations (dominance des pays du Nord sur le marché) ;
  • Les grands groupes agro-alimentaires maîtrisent tous les circuits de production et de distribution.
  1. L’envers du décor
  • Situation de surconsommation qui entraîne de nombreuses maladies comme l’obésité, le surpoids, le diabète, les maladies cardio-vasculaires, AVC … ;
  • Nous constatons l’épuisement des ressources naturelles ;
  •  Inflation des prix ;
  • L’agriculture au stade agrico-industriel a un impact sur l’environnement ( réchauffement climatique, pollution de l’air ce qui peut avoir des répercussions sur la santé, l’utilisation de pesticides toxiques polluent la terre, …).Ces conséquences très grave obligent les pays à instaurer des limites ou à mettre en place des dispositifs tels que l’agriculture durable afin de respecter notre planète ( agriculture durable : application à l’agriculture des principes du développement durable qui sont la solidarité, la précaution, la participation, la subsidiarité et la responsabilité.)
  1. Une qualité excellente exigée
  • A cause des maladies engendrées par la surconsommation, manger sain et de meilleure qualité devient une priorité pour la population.
  • Développement de l’agriculture « bio » et garantit de nourriture locale (du moins nationale) avec pour exemple la France qui multiplie les labels comme « le bœuf 100% français » pour éviter les scandales sanitaires comme celui de 2013 où la viande de bœuf des lasagnes avait été remplacé par de la viande de cheval ;
  • Influence du monde sur la qualité alimentaire avec les « tendances food » par le biais des réseaux sociaux. Exemple : mode du « sans gluten », « heathly », « rainbow », « bowl », … ;
  • Cette recherche de l’excellence ne s’adresse qu’à une population aisée qui a les moyens de payer plus cher.
  1. La situation critique des pays du Sud
  1. Les pays émergents dépendants de l’importation
  • Avec 2100 à 2600 kcals. j-1.personne-1, les pays émergents sont en situation d’autoconsommation alimentaire grâce aux nombreuses importations (55% des denrées consommées sont issues de l’importation) ;
  • Il y a donc une remise en cause du « consensus de Washington » de 1990 : l’argent destiné aux dettes est utilisé pour les importations ce qui ne permet pas à ces pays de pouvoir se redresser financièrement et donc de pouvoir accélérer leur développement, s’insérer sur le marché, …
  1. Les pays les moins avancés sont en crise alimentaire continuelle
  • Moins de 2000 à 2100 kcals. j-1.personne-1 ce qui entraîne des crises de famine et de disettes ;
  • Ces pays en sont au stade d’agriculture vivrière ce qui permet à peine de nourrir les populations locales aux points de production (c’est une gestion à flux tendus de la nourriture) ;
  • Cette situation est source de conflits, qui eux-mêmes ne permettent pas à la population de cultiver durablement et de façon productive ;
  • Aucun investissement n’est fait pour aider les peuples à augmenter et pérenniser les moyens de productions et les ressources naturelles présentes. En effet, la plupart de ces pays possèdent les ressources naturelles et les espaces nécessaires pour une agriculture capable de les nourrir.
  1. L’argent, problème de tous les maux ?
  • Pour les pays du Sud, le manque d’argent ou sa répartition inégale a des lourdes conséquences : plutôt que d’investir dans des moyens de production, certains pays utilisent cet argent pour importer des denrées. Il est évident que c’est plus la quantité que la qualité qui importe ;
  • Les aides financières des pays du Nord (subventions agricoles, consensus de Washington, …) rendent les pays aidés dépendants et ils voient leur développement se ralentir.

Nous pouvons donc conclure que pour les pays du Nord, la recherche d’une qualité optimale a des conséquences sur l’environnement et la santé, essentiellement. En effet le développement accru de l’agriculture et des outils de production a eu un impact sur le réchauffement climatique. En même temps, l’ambition des hommes trop démesurée quant à la production de tout et n’importe quand a eu des effets néfastes sur la sante. Des études montrent que l’utilisation de certains pesticides pollue les terres et que les produits récoltés pourraient être cancérigènes. Les pays du Nord ont donc intégré les conséquences d’une surproduction et son impact écologique et économique (COP21).

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