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Le métier de citoyen / Athènes

Dissertation : Le métier de citoyen / Athènes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Février 2022  •  Dissertation  •  2 297 Mots (10 Pages)  •  262 Vues

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B-Le métier de citoyen

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A Athènes, seul le citoyen exerce des droits politiques. Le contrat sous jacent à cette société est le suivant. Les combattants qui risquent leur vie pour la cité, ont le droit de choisir sa politique. En effet, l’un des rôles déterminants est celui de citoyen soldat. L’organisation de la vie des citoyens fait qu’ils sont des militaires dès leurs 18 ans. Ils doivent accomplir un service militaire, l’éphébie, durant deux ans. Leur formation est prise en charge par la cité, qui finance l’intégralité du service. L’Ecclésia vote pour désigner un cosmète, un citoyen de plus de 40 ans, qui doit enseigner la prudence, la décence, l’honnêteté et la sagesse. La première année de leur formation, ils reçoivent un entraînement sportif, le maniement des armes et des tactiques de la guerre hoplitique. Ils sont également stationnés dans les forts proches de la cité, et patrouillent sur les Longs Murs qui relient le Pirée à Athènes. La deuxième année, ils sont envoyés vers les forts militaires du territoire à la frontière, où ils effectuent des patrouilles et des constructions ou réparations de bâtiments.
Ces jeunes garçons ne peuvent être utilisés à la guerre, ils sont trop peu équipés et entraînés. A partir de 335 av JC le service est rendu obligatoire à toutes les classes sociales, le citoyens le plus pauvres, les Thètes, étant obligé désormais de participer, mais ils reçoivent une indemnité de 4 oboles par jour.

C’est un des problèmes majeurs de la cité, comment faire participer l’ensemble des citoyens, quand faire de la politique où la guerre n’est pas prit en charge par la cité elle-même ? En effet, le modèle démocratique a un coût assez lourd financièrement, puisque passer sa journée à faire de la politique, c’est délaissé son champ, ou son activité professionnel.
C’est pourquoi vers 465 av JC, Périclès, célèbre homme politique de la cité, va créer le Misthos, une indemnité journalière permettant aux citoyens de participer à la vie de la cité .
En effet, cette dernière est rythmée par plusieurs institutions.
L’Ecclésia dans un premier temps se réunit 3 à 4 fois par mois, (10 mois dans le calendrier grec), sur la colline de la Pnyx, permettant d’accueillir 5 à 6000 citoyens. L’ordre du jour est fournit par la Boulè ou conseil des Cinq Cents.
A l’Ecclésia le temps de parole est sacré, lorsqu’on parle, c’est sous la protection de Zeus, on ne peut pas interrompre la personne, par contre son temps de parole est décompté grâce à une clepsydre, assurant une égalité entre tous les citoyens.

Le tirage au sort est un élément majeur de cette démocratie, qui croyait aux interventions divines. Le choix des citoyens par le sort, sous entend un choix des dieux. Cela permet néanmoins d’offrir la possibilité à chaque citoyen d’exercer au moins une fois dans sa vie une magistrature importante. De plus, les charges ne sont pas cumulables, et sont limités à 1 an d’exercice. C’est donc une participation intense à laquelle se livrent les citoyens athéniens.
Seuls les stratèges de la cité, les généraux sont élus en fonction de leurs compétences et de leurs qualités.
Boulè : institution qui prépare les travaux devant être discutés par l’ecclésia et qui se charge de surveiller les magistrats. Elle comprend 500 membres 50 par tribu, recrutés chaque année par tirage au sort parmi tous les citoyens âgés de plus de trente ans
Ecclésia : assemblée des citoyens qui élit ou tire au sort les magistrats, discute et vote les lois, le budget, la paix ou la guerre, l’ostracisme…

 

C-Les limites d’une démocratie directe


 

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La démocratie athénienne est effectivement très égalitariste, disposant de l’isonomie, tous les citoyens sont donc égaux devant la loi. Chacun peut donc être défendu et recevoir une justice équitable. Néanmoins, cette isonomie ne concerne dans la cité que les citoyens athéniens.
L’accès à cette citoyenneté étant très fermé, ils ne représentent finalement que 15% de la population totale de la cité. Dès lors, on peut presque parler de nouveau d’une oligarchie. La forte puissance des familles aristocratiques n’a pas été si freiné que cela par Clisthène, la forte présence de ces derniers dans la politique en témoigne, comme le prouve le rôle de Périclès, qui a été élu 20 ans de suite au poste de Stratège, et en somme dirigeait la cité.
Rapidement, on détecte que ce sont les plus riches qui gardent le pouvoir, puisque pour parler à l’écclésia il faut maîtriser les arts du discours, et cela s’acquièrent par une éducation, très cher à l’époque.
De plus, le fonctionnement de la démocratie entraîne un cercle vicieux qui pousse ce modèle à l’impérialisme. En effet, pour faire participer les citoyens à la démocratie, il faut débloquer des sommes d’argent afin que les plus pauvres puissent retrouver l’équivalent d’une journée de travail perdue. C’est la création du misthos. Or pour trouver cet argent, Athènes va donc pousser sa politique vers la guerre, contre des ennemis, mais également contre ses alliés.
Du fait de ses victoires sur les Perses, elle bénéficie d’un prestige fort, qui lui a permis de créer la ligue de Délos. Une alliance défensive, où les cités financent soit une flotte, soit la flotte athénienne pour arrêter la prochaine invasion perse. Athènes va jouer sur cette peur pour taxer ses alliés, et utiliser le trésor de la ligue pour reconstruire Athènes et financer la démocratie.
Pour finir, cette démocratie directe ne peut pas fonctionner sans l’esclavage. En effet, la cité compte 40 000 citoyens, pour 300 000 habitants au total, mais avec au moins 150 000 esclaves. La moitié de la population doit donc travailler pour permettre à cette petite élite de s’occuper de la politique. Le modèle démocratique athénien a donc beaucoup de difficulté, et semble condamner à la chute dès les premières défaites militaires et aux problèmes économiques qui ne permettront pas au système de poursuivre sa route.

 

II-Choisir sa démocratie : la démocratie représentative

A- Penser la démocratie au XIX siècle de la Restauration à la III République

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Au XIX siècle, la France connaît des périodes de transformations majeures , avec pas moins de cinq régimes différents qui se succèdent les uns les autres.
En effet, la France napoléonienne s'effondre sous les coups des coalitions européennes en 1815 à Waterloo, puis permet la Restauration de Louis XVIII et Charles X. La question de la représentativité n'est alors pas l'essentiel, il faut stabiliser le pays. Néanmoins, le roi ne va pas abroger l'ensemble des lois ou des acquis de la Révolution, il permet la création d'une Charte, validant la liberté religieuse, de la presse et d'opinion pour la population française.

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