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Le Travail Forcé

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Par   •  14 Avril 2013  •  1 273 Mots (6 Pages)  •  925 Vues

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I) Introduction

Le terme travail forcé désigne un travail ou service exigé d’un individu sous la menace d’une peine quelconque et pour lequel ledit individu ne s’est pas offert de plein gré. Il fut répandu en Afrique dans la première moitié du XXe siècle, pendant la période coloniale plus précisément de 1900 à 1946.

Il s’agira pour nous de donner les causes de ce travail, de relever ces différentes manifestations ainsi que les conséquences qu’il a engendré.

II) Développement

1) Les causes du travail forcé

Après l'abolition de la traite des esclaves qui mis un terme à l'exportation massive de la force de travail indigène, les métropoles sont amenées à organiser la production sur place par l'impulsion des cultures d'exportation. Cette mutation progressive s'est traduite par l'apparition d'un double régime de la main-d’œuvre dans les territoires de l'AOF : le travail forcé et le travail libre. Jusque dans les années trente, le travail forcé apparaît dominant du fait de la mansuétude de l'administration disposée à procurer aux entrepreneurs privés une main-d'œuvre très bon marché et de surcroît contrainte de travailler dans des conditions inhumaines. La pénurie de main-d'œuvre est alors évoquée pour justifier le recrutement de la main-d’œuvre par voie de force.

2) Les manifestations du travail forcé

a- Les différentes formes de travail forcé

Dans certains cas, il s’agit de travaux d’utilité publique : il faut construire des routes et des équipements, porter les affaires des troupes et des administrations coloniales qui conquièrent de nouveaux espaces. A mesure que la colonisation avance, on réquisitionne des hommes dans les villages en privilégiant les plus vigoureux. A cela s’ajoute le travail forcé organisé par les compagnies concessionnaires. Toutes les nations colonisatrices (la France au Congo français, Léopold II et les Belges dans l’État indépendant du Congo, les Britanniques en Afrique de l’Est et en Afrique australe) ont confié à des entreprises privées des avantages pour exploiter économiquement les territoires. Ces compagnies concessionnaires détiennent des droits sur la terre, sur les biens, mais également des droits régaliens, dont la possession de forces de l’ordre. Un système qui va conduire évidemment à une utilisation discrétionnaire et presque toujours abusive de travailleurs.

Ce système a été porté à son paroxysme dans les deux Congo français et belge, en partie parce que ce sont des régions très pauvres en hommes. Le peu de gens disponibles sont systématiquement utilisés. Et ceux qui le refusent sont sévèrement châtiés.

A la fin de cette première phase, lorsque se met en place, à partir du XXe siècle une économie en principe plus moderne qui repose moins sur le pillage systématique des ressources et qui se préoccupe davantage de productions minières ou agricoles, de nouvelles formes de travail forcé sont mises en place. Dans les mines sud-africaines, sur les hautes terres du Kenya britannique, au Cameroun et en Côte d’Ivoire, partout, l’économie de traite contraint une main-d’œuvre récalcitrante et souvent rare, à travailler dans les plantations et les mines.

b- Les résistances des indigènes

Générateur d’abus, de brimades et d’injustice sur les indigènes, le travail forcé a fait naître diverses réactions. La première forme de réaction est la désertion. C’est-à-dire que les travailleurs forcés fuyaient les chantiers (Samé, Diankandapé ou Markala au Mali, Kindia ou Coyah en Guinée, Wasadu ou Koutal au Sénégal) pour s’installer dans les pays voisins. Ces chantiers précités se sont rendus célèbres par leur réputation de lieux de ‘‘calvaire’’ qu’ils abandonnaient en grands nombre. Ainsi ils exprimaient leur ras le bol face à l’occupation coloniale.

La deuxième forme de réaction est la guérilla larvée. Les populations donnent l’impression de se soumettre quand les commandants passent, puis reviennent à des formes de vie antérieures après leur départ. Derrière ce refus se manifeste le rejet des modes du développement économique voulu par la colonisation. Ces oppositions vont se prolonger dans beaucoup de cas au-delà de la colonisation, contre la modernisation autoritaire lancée par les États indépendants.

Bien que rares, quelques

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