L’Europe entre Restauration et révolutions (1814-1848)
Cours : L’Europe entre Restauration et révolutions (1814-1848). Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar riririaaa • 30 Avril 2025 • Cours • 2 895 Mots (12 Pages) • 3 Vues
Chapitre : L’Europe entre Restauration et révolutions (1814-1848)
Introduction : La Bataille de Waterloo (1815) met un terme définitif à l’empire napoléonien. Les monarques d’Europe décident d’exiler l’empereur sur l’île de St Hélène où il meurt en 1821.
La première moitié du 19ème siècle apparaît comme un temps de Restauration. Afin d’empêcher de nouveaux troubles révolutionnaires, les souverains ayant vaincu Napoléon Ier, se réunissent à Vienne pour construire un nouvel ordre monarchique européen.
Mais cela n’empêche pas les idées révolutionnaires de circuler à travers le continent et de pousser les peuples à se soulever.
Quelles sont les conséquences en France et en Europe de la Restauration d’un ordre monarchique contre-révolutionnaire impulsé par le congrès de Vienne ?
I) La mise en place d’un ordre monarchique (1814-1815)
1. Metternich et le Congrès de Vienne en 1815
En 1815, il y a 3 puissances dominantes au Congrès (Angleterre rejoint plus tard) : l’Autriche (Metternich la représente), la Prusse et la Russie. Elles défendent les principes monarchiques : autorité absolue des princes, défense de la religion chrétienne, rejet de l’héritage révolutionnaire. Donc nous avons un retour à l’ordre ancien avec des privilèges.
Les 3 puissances forment la Sainte Alliance et s’opposent aux mouvements libéraux et nationaux.
Donc la Restauration c’est un retour à l’ordre ancien. Il y a une redistribution des territoires mais pas de réelle nation. Les peuples ne se reconnaissent donc pas à cause de la dominance d’une puissance étrangère.
2) La Restauration en France : 3 rois successifs pour tourner la page de la Révolution
L’arrivée au pouvoir de Louis XVIII n’est pas le résultat de l’attente des français. En 1814, il accorde une charte (articles) qui se veut un texte de compromis : un équilibre entre le retour à l’ancien régime et l’acceptation des principes révolutionnaires. Par exemple, la liberté et l’égalité devant la loi sont reconnus mais on revient au drapeau blanc de la monarchie et le catholicisme est la religion d’état.
Une monarchie constitutionnelle est mise en place, le roi partage son pouvoir avec des assemblées (= des chambres). Les députés y sont élus au suffrage censitaire (montant de l’impôt = niveau intellectuel). Pour autant, le roi peut dissoudre la chambre des députés et faire passer des lois par ordonnance (impose sans l’avis des autres).
En 1824, Charles X succède à son frère Louis XVIII, il est le chef des Ultras, c’est-à-dire de ceux qui veulent un retour à une monarchie absolue. Il se fait sacrer et fait voter deux lois destinées à rendre à l’église et la noblesse une place centrale dans la société, par exemple, la loi dite « du milliard aux émigrés » indemnise les nobles, qui ont perdu des biens lors de la révolution, grâce à l’argent publique.
3) La Révolution des Trois Glorieuses (Juillet 1830) et la mise en place de la « Monarchie de Juillet »
Les journalistes menés par Adolphe rejettent les ordonnances publiées par Charles X le 26 juillet 1830 qui limitent la liberté d’expression et prévoit la dissolution de la chambre des députés où les libéraux sont majoritaires.
L’insurrection parisienne a débuté le 28 janvier mais Charles X refuse de retirer les ordonnances. Les révoltés appartiennent à plusieurs catégories sociales (ouvriers, artisans/bourgeois, femmes, étudiants (polytechniciens) ).
Adolphe Thiers et partisan d’une monarchie libérale (qui respecte les libertés) mais il n’est pas républicain. Il impose sur le trône le duc d’Orléans (car son père était rallié à la révolution de 1789), qui devient roi sous le nom de Louis-Philippe 1er. Ce dernier prête serment sur la charte de 1814 (le texte de compromis) qui est modifiée :
-Il est précisé que le pouvoir doit émaner de la volonté du peuple.
-Louis-Philippe n’est plus roi de la France mais roi des Français (il est au service du peuple).
-Retour du drapeau tricolore (symbole de l’héritage révolutionnaire).
La Monarchie de Juillet est une monarchie limitée mais la contestation monte avec la crise économique à partir des années 1840. Louis-Philippe interdit les réunions politiques (suite à ces contestations) mais les opposants politiques contournent cette interdiction en organisant des banquets. C’est la campagne des banquets (1847-1848). Louis-Philippe finit par interdire également les banquets et une nouvelle révolution éclate en février 1848.
II) Les mouvements libéraux et nationaux en Europe
1) La circulation des idées nouvelles en Europe
Les revendications des peuples ne sont pas prises en compte par les puissances dominantes, ce qui donne naissance à des mouvements libéraux et nationaux.
-Les Grecs, en révolte depuis 1821, obtiennent l’indépendance de l’empire Ottoman en 1828. Ils reçoivent le soutien de l’opinion européenne (Hugo, Delacroix…) massacre de Chios.
-Les Polonais se révoltent en 1830 mais sont réprimés par l’empire russe.
-La Belgique obtient son indépendance en 1831.
-Mais, le Risorgimiento (renaissance) nom donné au mouvement national de l’Italie, n’aboutit pas.
2) Le Printemps de peuples
Dès janvier 1848, une onde révolutionnaire se propage en Europe. Les Hongrois, les Tchèques, les Croates et les Roumains se soulèvent contre l’empire d’Autriche au nom du droit des peuples à disposer d’eux mêmes (indp). Les Allemands et les Italiens se révoltent à leur tour pour plus de droits et l’unité du pays (être rassemblés, ex : Allemands = Allemagne).
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