L'ingérence de la politique étrangère de Trump et de son administration

En quoi la politique étrangère de Trump et de son administration peut être considérée comme de l’ingérence?

Depuis son élection au mois de novembre dernier et son arrivée au pouvoir, le 20 janvier 2025, Donald Trump a multiplié les menaces envers l’Europe et les pays frontaliers des États-Unis : le Mexique et le Canada.

Ces menaces bousculent un ordre établi et crée une rupture avec les partenaires internationaux habituels et historiques. Le président et son administration multiplie, dorénavant, les tentatives de déstabilisation, de provocations. Alors, nous allons nous demander en quoi la politique étrangère de Trump peut être considérée comme une tentative d’ingérence, c’est à dire le fait de s’immiscer dans la politique intérieure d’un autre état? Analyser les dynamiques des puissances internationales

Dans un premier temps, nous verrons en quoi la politique étrangère de Trump passe par l’affirmation de la puissance des États-Unis et de ses revendications territoriales. Puis, dans un second temps, nous analyserons le fait que les relations internationales distendues ainsi que l’unilatéralisme actuelle des États-Unis fragilise la coopération entre les états. Enfin, après tous ces éléments, nous verrons en quoi la politique de Trump est considérée comme de l’ingérence.

Pour commencer, la puissance représente la capacité d’imposer ses décisions aux autres, ses choix et sa volonté. En effet, Trump par ses revendications territoriales, veut étendre sa sphère d’influence  et sa capacité à pouvoir extraire et  tirer profit des ressources (terres rares). Comme ses multiples déclarations sur de nombreux territoires, ces revendications sont synonymes d’une volonté d’étendre son territoire pour profiter des avantages. Il veut s’imposer par la force, par le Hard Power, c’est à dire imposer sa volonté par la contrainte.

Le Groenland est un exemple parfait de la politique expansionniste de Trump, ce territoire constitutif du Danemark subie depuis plusieurs mois, un intérêt tout particulier de la part des États-Unis, aussi bien que le Danemark s’inquiète de ce type de menaces. En effet, ces menaces sont multiples en plus de cela, des visites de JD Vance et de sa femme, en Mars, au Groenland sont venues appuyer cette volonté de s’approprier un territoire par la force en persuadant les habitants que les États - Unis sont la meilleure solution pour eux. Ces revendications sont aussi à relier au désengagement des USA de l’Otan, alliance militaire qu’ils ont eux mêmes crées durant la Guerre Froide, la défense de certains pays est alors fragilisé par le retrait de la principale force militaire dans cette force.

Ainsi, Trump et son administration doivent rester forts dans le domaine militaire ( projection, dissuasion comme ces derniers jours avec des frappes en Iran) et dans le domaine économique pour assurer son Hard Power et atteindre sa volonté d’expansion des territoires. Tous ces éléments confortent la volonté d’interférer dans les affaires d’autres états et utiliser la force, la puissance pour arriver à son envie de tout changer, briser pour être encore plus grands

Néanmoins, ces tentatives jouent sur l’influence des États-Unis qui apparaît discrédité, comme une démocratie abîmée ce qui nuit au Soft Power, du pays, le rêve américain ne semble plus qu’une illusion, un mythe au vue des décrets signés prédisant en retour en arrière ( éducation). De plus, la marque Tesla, symbole de l’innovation américaine crée par Musk, est en difficulté, ces voitures si tendance sont aujourd’hui, vue par certains comme une honte d’en posséder une à cause du rôle de Musk dans l’administration de Trump jusqu’à il y a quelques semaines ( recul, efficacité gouvernementale)  

De plus, cette affirmation de la puissance est aussi marquée par des relations internationales distendues avec les partenaires habituelles voire historiques. Trump et son administration agissent en tant que pays puissant qui agit en dépit des autres et des potentiels conséquences de leurs décisions.

 En effet, la politique étrangère de Trump est basé sur l’unilatéralisme (America First/Globalisme), ce qui marque une évolution par rapport aux derniers présidents comme Biden et ses prédécesseurs qui avaient une approche multilatéraliste, alors, on peut dire que les États-Unis reportent leurs capacités à agir, à dissuader et à intervenir pour eux-mêmes ce qui peut être illustrer comme le retrait progressif des États-Unis de l’Otan comme nous l’avons déjà vu.

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