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Histoire et mémoire des conflits

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Par   •  19 Avril 2024  •  Synthèse  •  3 248 Mots (13 Pages)  •  19 Vues

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HGGSP3 Axe1 Histoire et mémoire des conflits

Entre opposition et complémentarité, quels rapports l'histoire et les mémoires des conflits entretiennent-elles ?

La 1GM et la guerre d'Algérie qui ont fait l'objet d'une multitude de travaux historiques, ont alimenté de nombreux débats dont les enjeux sont à la fois politiques et mémoriels.

I/ Jalon 1: Un débat historique et ses implications politiques : les causes de la 1GM

A- Les responsabilités dans le déclenchement de la 1GM, telles que perçues au lendemain de la guerre

1- L'été 1914 ou les suicide de l'Europe : les causes immédiates

Syst d'alliances :

- Triple Alliance depuis 1896

- Triple Entente depuis 1907

Ne st pas censées ê offensives ms assurent un équilibre précaire : ambitions et craintes des puissances concurrentes alimentent des tensions régulières et une course aux armements dangereuse.

La recherche d'alliés et d'avantages diplomatiques les pousse à se mêler d'affrontements entre les pts Etats des Balkans - Serbie, Bulgarie, Roumanie, Grèce - qui manifestent une forte volonté d'indépendance et veulent s'agrandir.

Des accès de nationalisme se développent partout, même si la diffusion des idées pacifistes montre que l'ensemble des pop ne souhaitent par la guerre.

Cause immédiate : l'assassinat de l'héritier du trône d'Autriche-Hongrie, François-Ferdinand, par Gravilo Princip, un nationaliste serbe.

Mais les causes de la 1GM ne peuvent se résumer à l'assassinat de l'archiduc héritier François-Ferdinand à Sarajevo.

2- Des causes multiples évoquées pour justifier la guerre

Dès le début du conflit, les gouvernements orientent l'histoire pour faire porter la responsabilité des hostilités à l'ennemi. Chacun est persuadé de mener une guerre juste car défensive. C'est pourquoi au cours de l'été 1914, l'expression de "guerre du droit" apparaît pour définir la guerre, chacun des 2 camps se plaçant comme le défenseur du droit. Cela légitime et justifie leur action militaire :

 - la France se présente dès 1914 comme la victime de l'agression all

- l'All dit mener une guerre préventive contre la menace russo-française, elle se perçoit comme encerclées d'ennemis et estime devoir mettre un terme à cette menace.

- Dès 1916, Lénine voit la gu comme une csq de la "compétition" entre les impérialistes européens qui se st partagés le md.  La guerre aurait été voulue par les dirigeants pour renforcer leur domination.

- le RU accuse l'Empire all d'avoir violé la neutralité belge

= schémas simplistes pour susciter la haine de l'ennemi.

🡪 Le travail historique est impossible :

- manque de recul, pas d'archives

- les autorités contrôlent l'information et déploient leur propagande ; chaque pays peut mettre en avant la cause qui l'arrange = affirmation d'un choix politique.

3- Les causes vues par les vainqueurs : l'Allemagne responsable

Une fois le conflit terminé, les vainqueurs peuvent imposer leur vision du conflit.

L'All défaite mais non écrasée en 1918 st obligée d'accepter l'armistice.

En 1919, l'article 231 du traité de Versailles déclare que "l'All et ses alliés sont responsables pour les avoir causés, de toutes les pertes et de tous les dommages subis" pendant la guerre. Cette position fonde la question des réparations de guerre dues par l'All. Acculée, elle signe le traité.

Le traité est ratifié mais l'opinion publique all ne comprend pas sa dureté et le considère comme un "diktat" injuste car la population all n'a pas l'impression d'avoir perdu la guerre (pas de combat sur son sol)

B- Premières explications, premiers travaux

1- Une première réflexion sur les responsabilités

Un débat public est lancé en All : le Kriegsschuldfrage :

-  1932 : une commission d'enquête finit par conclure à des responsabilités partagées entre les différents belligérants du conflit.

- 1933 : les nazis réfutent la clause de culpabilité de l'art.231 et accusent les "capitalistes juifs" d'avoir provoqué la guerre par intérêt économique.

2- Les querelles entre historiens

Dans l'entre-deux-guerres, la publication progressive d'archives permet aux historiens de s'emparer de la question :

- en France, Pierre Renouvin dans Les Origines immédiates de la guerre en 1925, désigne les Empires allemand et austro-hongrois comme les principaux responsables car ils ont imposé le conflit à l'Europe, minimisant le rôle de la France. Il parle d'une "responsabilité unilatérale".

- Jules Isaac, dans Un débat historique. Le problème des origines de la guerre, en 1933, aborde cette questions sous un autre angle car, par pacifisme, il veut éduquer les jeunes générations dans la haine de la guerre et non dans la haine de l'All. Inspecteur général de l'instruction publique et auteur de manuel pour les élèves, il explique que les responsabilités sont certes inégalement partagées mais que la France a une part de responsabilité dans le déclenchement du conflit aux côtés des Empires allemand et austro-hongrois.

Avec le temps, le travail des historiens est facilités car :

- disparition progressive des acteurs des conflits 🡪 les mémoires s'apaisent donc

- accès à davantage d'archives, possibilité de croiser les sources et d'avoir accès au travail de leurs prédécesseurs

= Différentes thèses sont alors surface et peuvent parfois bousculer les certitudes de la société :

 Fritz Fisher, dans Les Buts de guerre de l'All impériale 1914-18, paru en 1961, affirme la responsabilité du Reich et met en cause le militarisme all. Il explique que l'Empire cherchait à tout prix à accéder au rang de puissance mondiale au risque calculé et assumé de déclencher la guerre. Celle-ci serait donc le fruit d'une volonté des élites politiques, militaires et industrielles all.

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