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La gestion du risque de crédit et l’efficacité d’une banque : cas d’Afriland first bank

Fiche : La gestion du risque de crédit et l’efficacité d’une banque : cas d’Afriland first bank. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Juillet 2023  •  Fiche  •  33 262 Mots (134 Pages)  •  296 Vues

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Les entités évoluent au quotidien dans un environnement de plus en plus hostile où ne s'affirment que celles qui détiennent un avantage concurrentiel durable. Avec l'évolution technologique et la mondialisation, les entités ont l'obligation de s'arrimer pour rester compétitives. Dans l’environnement bancaire, pour réussir cette prouesse, le système de fonctionnement doit permettre de faciliter l'accès au financement par les principaux agents économiques que sont les Ménages, les Entreprises, et l'Etat. Le recours au crédit devient donc une condition indispensable à la fois pour la survie et le développement de ces entités mais aussi un gage de croissance économique pour un pays car, le crédit représente le moyen le plus sûr d'échanger les flux financiers entre les agents à besoins de financement et ceux en déficit.

 En effet le crédit donne la possibilité aux agents économiques de se procurer un capital pour assurer la réalisation de leurs activités ; pour l'Etat il s'agit de combler son déficit budgétaire, pour les entreprises de résoudre les tensions de trésorerie et assurer leurs dépenses d'exploitation et d'investissement, pour les ménages il est surtout question de satisfaire leurs besoins de consommation. Ces différents besoins de financement ne peuvent être satisfaits qu’auprès des institutions financières agréées tels que les banques.

Dans les années 1980 à 1990, les crédits octroyés par les institutions financières Camerounaises qui sont restés impayés ont été la cause de l’effondrement du système bancaire avec la faillite de plusieurs banques (COBAC, decembre2008). Il s’en est suivi un vaste programme de réforme du système bancaire camerounais avec les créations de la Société de Recouvrement des Créances (SRC) qui était chargée d’absorber une partie du passif des banques et de la Commission Bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) pour harmoniser la régulation bancaire en Afrique Centrale. Les conditions d’exercice de l’activité bancaire et financière ont été renforcées ainsi que les contrôles sur la distribution des crédits (en conformité avec la réglementation financière internationale Bâle 1, Bâle 2). Tout ceci pour permettre aux banques, de mieux gérer le risque de crédit bancaire.

Aujourd’hui avec la reprise de l’activité économique au Cameroun et dans les autres pays de la zone CEMAC, les banques à travers leur rôle de collecte de l’épargne et de distribution du crédit, apparaissent plus solides qu’hier (surliquidité, augmentation du capital social, développement de nouvelles filiales/agences, …). Malgré toutes ces avancées, les banques camerounaises restent frileuses à accorder des crédits, L’asymétrie de l’information reste une des raisons maitresses de la réticence de ces banques car elles les exposent à divers risques ; ces risques pouvant être liés aussi bien aux activités des demandeurs de fonds qu’à leurs comportements après la réception des fonds, il est donc difficile de disposer d’assez d’information pour les apprécier.

 La gestion optimale des risques inhérents à l’activité de distribution du crédit est donc au centre des préoccupations des actionnaires et dirigeants des banques, car elle établit un lien entre les stratégies de la gestion des risques et l’efficacité financière à travers le niveau de gestion du risque de crédit change avec le niveau de l’efficacité. La globalisation financière, l’émergence de nouvelles zones économiques à forte croissance, la course à la taille des entreprises multinationales réclament des banques camerounaises des prises de risques dont la nature, la dimension et la complexité diffèrent profondément des pratiques classiques du métier de banquier. Et, avec le développement des produits financiers et l’introduction d’internet dans le fonctionnement bancaire, le risque a pris une nouvelle ampleur.

Le risque est souvent difficile à identifier, mais sa réalisation se traduit toujours par un résultat préjudiciable, le plus souvent sous la forme d’une perte pour la banque qui le subit. C’est cette gestion du risque qui spécifie l’intermédiation et qui détermine l’efficacité d’une banque. Ce qui explique que les banques soient l’institution financière les plus règlementées. En effet, les banques ont un objectif de rentabilité (comme toutes les entreprises) qui peut entraîner à prendre des risques importants s’ils concrétisent par une perte, peuvent entraîner la défaillance de la banque, mais aussi éventuellement mettre en péril l’ensemble du système en raison de l’interdépendance croissante entre les banques. La règlementation prudentielle COBAC, en édictant un certain nombre de norme bancaire, vise à favoriser un meilleur contrôle et une gestion plus efficace des risques. Les règles fixées confrontent les banques à deux objectifs. Le premier est celui d’offrir un filet de sécurité pour prévenir les faillites bancaires sans pour autant inciter à une trop forte prise de risques. L’objectif de l’autorité   tutelle est certes, de réduire les risques mais tout en laissant les banques en supporter les conséquences. Le second est celui de trouver un compromis entre la règlementation et la concurrence : trop de règlementation peut nuire à la concurrence et à l’efficacité bancaire mais l’inverse est vrai aussi. Ceci pose donc le problème de la pérennité des banques en général et de Afriland First Bank (AFB) en particulier qui est en proie à des difficultés de pilotage de son risque de crédit.

Dans le cadre de la rédaction de ce mémoire, nous avons effectué un stage au sein du département des engagements de crédit à AFB. Et au cours de ce stage, nous avons étudié le processus de la gestion du risque de crédit à AFB et mesuré l’impact des indicateurs d’efficacité de la banque ; en ce sens que le risque de non remboursement ou risque de crédit est la cause principale de la baisse des bénéfices chez AFB depuis plusieurs années.

Le risque de crédit est au centre de nombreux dysfonctionnements car certains crédits octroyés ne sont pas toujours remboursés conformément à la convention de crédit signée au préalable ; c’est ainsi que le pourcentage du portefeuille à risque est croissant exposant ainsi AFB à de lourdes pertes. A titre illustratif, les créances impayées nettes ont connu une hausse de 230% entre 2018 et 2019.

 En outre, sur l’exercice 2019, AFB est à la 1ère position en terme d’encours de crédit mais elle se trouve à la 9ème place en matière de bénéfice net ; signe que les produits dégagés (intérêts/commissions sur crédits) sont utilisés pour le provisionnement des créances impayées, ce qui a un impact significatif sur son efficacité. L’idéal serait donc qu’à travers une bonne politique de gestion du risque de crédit, AFB parvienne à une meilleure efficacité et donc une rentabilité accrue. C’est fort de ce constat que nous avons intitulé ce mémoire : « LA GESTION DU RISQUE DE CREDIT ET L’EFFICACITE D’UNE BANQUE : CAS D’AFRILAND FIRST BANK ». Ce sujet traite d’une problématique principale qu’on pourrait résumer par la question suivante : Comment la gestion du risque de crédit induit-elle l’amélioration de l’efficacité à Afriland First Bank ? 

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