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L’essor du commerce dans les villes médiévales

Cours : L’essor du commerce dans les villes médiévales. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Mars 2023  •  Cours  •  1 776 Mots (8 Pages)  •  123 Vues

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C.L’essor du commerce dans les villes médiévales

-L'essor du commerce

À partir du XIe siècle, le commerce renaît en Europe occidentale pour ravitailler des populations plus nombreuses. Les routes deviennent plus sûres.

Les marchands de toute l'Europe prennent l'habitude de se rencontrer dans des foires (doc. 1), comme celle de Saint-Denis près de Paris. Au XIIe siècle, celles de Champagne sont parmi les plus célèbres.

Les Allemands apportent leurs fourrures, les Flamands leurs étoffes, les Italiens les produits d'Orient. Des halles sont construites pour les loger et entreposer les marchandises. Les marchands italiens, à partir des ports de Venise, Pise et Gênes, créent des comptoirs sur tout le bassin méditerranéen. Pour s'assurer contre le vol ou les naufrages, les marchands se regroupent en associations appelées « hanses » ou « guildes ».

Comptoir : établissement de commerce installé à l’étranger et correspondant à une escale maritime.

une foire : grand marché se tenant sur une longue période, attirant des marchands venus de loin.

-La ville médiévale

Les villes se développent dans les lieux favorables aux échanges : un port, un pont, un croisement de routes. Sous l'afflux d'une population croissante, des faubourgs naissent à l'extérieur des enceintes pour accueillir les nouveaux habitants.

À l'intérieur des fortifications, la ville est partagée en quartiers. Des ruelles étroites et sinueuses, sans trottoir et sans égout, sont bordées d'habitations mal alignées et dotées d'étages à encorbellement. Château, cathédrale, halles, maison commune, marché marquent les villes de leur empreinte.

une foire : grand marché se tenant sur une longue période, attirant des marchands venus de loin.

À l'époque féodale, la ville, comme la campagne, dépend d'un seigneur qui exige des habitants le service militaire, perçoit des péages aux portes des villes et prélève des taxes sur les marchés.

 Les incendies, l'insécurité et le manque d'hygiène rendent la vie difficile. Dans les rues, porcs, volaille et chiens fouillent les ordures et disputent leur nourriture aux rats. Pour y remédier, les autorités prennent une série de mesures : construction de fontaines, pavage des rues, interdiction des toits de chaume, obligation d'éteindre le feu le soir (le couvre-feu).

Pour lutter contre les incendies, l'insécurité et le manque d'hygiène, les autorités rédigent des lois pour améliorer la vie dans la cité : couvre-feu, interdiction des toits de chaume, pavage des rues, édification de fontaines...

Le rez-de-chaussée de la maison sert d'atelier ou de magasin, signalé par une enseigne. La famille vit à l'étage, entourée d'un modeste mobilier. Seuls les riches ont des meubles sculptés et une vaisselle d'étain.

L'hiver, les habitants souffrent du froid. Seuls des volets mobiles ou du parchemin huilé ferment les petites fenêtres. Les braseros* chauffent médiocrement et enfument, provoquant de fréquents incendies. À partir du XI° s., de grandes cheminées équipées d'une crémaillère permettent de faire la cuisine, mais chauffent mal les maisons. C'est cependant le seul endroit éclairé, et le soir, toute la famille s'y rassemble.

D.La naissance de la bourgeoisie et le grand commerce

Peu à peu, les habitants des villes ont pris conscience de former une communauté différente. Pour être bourgeois, il faut posséder une maison en ville et payer une cotisation annuelle.

De nouvelles catégories sociales, bourgeois, marchands et artisans vivent et travaillent en ville et vont limiter les pouvoirs des seigneurs dans certaines villes.

Ils forment une association (la « commune ») qui négocie avec le seigneur ou le roi une charte* leur reconnaissant des droits et leur garantissant des libertés. Ils élisent des magistrats (maires, échevins, consuls…) chargés de diriger les affaires de la ville.

Charte : texte précisant les avantages accordés par un seigneur à une communauté d’habitants.

Commune : association entre les habitants d’une ville afin d’obtenir du seigneur des libertés et droits particuliers

Ils se réunissent dans la maison commune, dont le beffroi fait la fierté de la population.

C'est dans cet édifice que se trouve la cloche communale et que sont conservés le trésor, le sceau et les archives de la ville. Le tribunal communal fait respecter la loi urbaine et une milice bourgeoise assure la défense des habitants.

Dans les villes les plus importantes naissent les universités qui obtiennent au début du 13e siècle le droit d'enseigner, jusque-là réservé à l'évêque. À Paris, le Quartier latin accueille plusieurs milliers d'étudiants qui fréquentent le collège fondé par Robert de Sorbon.

les bourgeois : riches habitants de la ville qui participent à leur gouvernement

Le gouvernement des villes est toutefois dominé par les plus riches des bourgeois, les marchands et les maîtres-artisans groupés en métiers, en corporation,

 dont les règlements fixent les procédés de fabrication, les horaires de travail, les salaires et les conditions d'apprentissage. Des associations religieuses, les confréries, fêtent les saints patrons et organisent l'entraide.

Les ouvriers, sans cesse menacés par le chômage et la misère, forment le menu peuple. Il y a aussi de nombreux domestiques, laquais, cochers,…

un métier / une corporation : association de marchands ou d’artisans de la même activité́.

L'artisan travaille le plus souvent dans un petit atelier ouvert sur la rue, qui rassemble autour du maître quelques valets* (travailleurs qualifiés) et un ou deux apprentis (doc. 4). Les artisans du même métier se regroupent dans un même quartier (la rue des Orfèvres, par exemple) et font partie d'une association appelée le métier* (ou corporation*) (doc. 1). Le métier est dirigé par un groupe de maîtres, les syndics, qui établissent un règlement sévère (doc. 5). Ceci réduit la concurrence, protège l'artisan et le client, mais freine les progrès techniques.

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